SOMMAIRE |
ENTRETIENS
A
LA LOUPE
Le
label SOFTL
Le
label V/VM
Le
label Z & Zoé
Le label Optical sound
|
Chroniques
de
Julien Jaffré
[Contact]
Ce
mois ci
CHRONIQUES
18
13 & GOD.WORLD STANDARD. TROY VON
BALTHAZAR. VLAD. L.PIERRE. THE REMOTE VIEWER. Robin FOX.
FS BLUMM. POPULOUS. THE GASMAN. SINISTRI. Keith FULLERTON
WHITMAN/ greg DAVIS. PXP. THE KONKI DUET. LAUTER. MARGO.
JASMIN01. Alexander PETERHAENSEL. Dino FELIPE. V/a RONDA.
TARAB. LOOPER. Masha QRELLA. COLEMAN/ HAUTZINGER/SACHIKO
M/YOSHIHIDE. Jon MUELLER. The CHOPSTICK SISTERS. The WILD
BUD. The DAYS. ELEKTROPHONVINTAGE. ROOM 204. OBADIA. Ben
GIBBARD/Andrew KENNY.Ronnie SUNDIN. Xabier ERKIZIA. PASTACAS.
LOUIS. ROOTS MANUVA. THEODORE. ENON. SETTLFISH. THE THING.
V/a TOYTRONIC . OCHRE. 3PCONCEPTS. ABRAXAS PROJECT. SHANE
COUGH. NAVEL. MLADA FRONTA. John CONVERTINO. AMON TOBIN.
STUNTMAN 5. SKUGGE & STRAVOSTRAND.FENIN. ECHO DEPTH
FINDERS. IGNATUS. COLLEEN. PERCEVAL MUSIC. SPRINGINT GUT.
SNA-FU. V/a TALES OF THE UNREST.Michael GALASSO.Johzn SKUGGE.
BUSDRIVER. INNOCENT X. SUPERCILIOUS. THE PREFECTS. RUBIN
STEINER.
CHRONIQUES
17
John ZORN . KAADA / PATTON . THE BERG
SANS NIPPLE . KILN . SOLVENT . PAN/TONE . Alexander RISHAUG
. BLACK EYES COUGH . Damien MINGUS . Stepahn MICUS. Q AND
NOT U . STYROFOAM . DANA HILLIOT . O.BLAAT . PROPERGOL Y
COLARGOL . Vitor JOAQUIM . PSYKICK LYRIKHAH . KAMMERFLIMMER
KOLLEKTIEF . BJORGULFSSON/ PIMMON /THORSSON . HANALEI .
TETRAULT/ OTOMO . THE PATRIOTIC SUNDAY . MORCEAUX DE MACHINES
. POLA . AUTODIGEST . DIE WELTTRAUMFORSCHER . GOO . PATRICK
WOLF . STATE RIVER WIDENING . WILLIT/ DEUPREE . MARCLAY
. MOUSE ON MARS . GRAILS . SUN PLEXUS . EPSYLON ZYGMA CLUB
. FRANCESCO ARENA . LUDMILA . Michaela MELIAN . FS BLUMM
. HENKE . ENCRE . V/a NOISE &THE CITY . V/a NEUROT . FORMANEX
. REUBER . TILIA . INFANT . ENABLERS . ILIOS . V/a MONIKA
FORCE . TREVOR DUNN S TRIO . SUSANNA & THE MAGICAL ORCHESTRA
. ISIS . MILGRAM. SKOLTZ KOLGEN . V/a PORC EPIC . ARMAND
MELIES . RD16 . KREIDLER . BLOOD AND TIME . MARSEN JULES
. AETHER . NIMP . SUPERCILIOUS . TOOG . RUBIN STEINER .
MATTIN/ WORKMAN . ICHLIEBELOVE . PRINCESSE ROTATIVE . STAFOENN
HAKON . CANCEL N. PARESSANT . THE SOFT RIDER. KAMIDO TU
. MALAUSSENE Vs BANGA . JAMES T COTTON . ANA . GREG HEADLEY
. NOWHERE . SOFUS FORSBERG. OBNY . LOSOUL . OHM EDITIONS/
AVATAR . KOTRA . BORISOB/ NIKKILA.
CHRONIQUES 16
COBRA
KILLER . TRAVAUX PUBLICS . V/a STAUBGOLD . KARATE .. LALI
PUNA . KERRIER DISTRICT . STRATEGY . Pascal SCHÄFER
. V/a Antologia de musica electronica portuguesa . FIRE
WERE SHOT . SWOD . PATERAS/ BAXTER/BROWN . SCHURER .. @C
. ADAM WILTZIE . RAN SLAVIN . THE ETERNALS . CHILDRENS
OF MU . MAX EASTLEY/ DAVID TOOP . CHARALAMBIDES . ANGIL .
BIP-HOP VOLUME 7 . EYVIND KANG . COCOON . VENETIANS SNARES
. LULLATONE . Corker Conboy . POST INDUSTIAL BOYS .. STEPHAN
WITTWER . GROWING . ILIOS . YANNIS KYRIAKIDES/VEENFABRIEK
. MINIT . THE GO-FIND . MICHAEL J SCHUMACHER . MILOSCH
2004
CHRONIQUES
#15
BATHYSCAPHE
. TRAVAUX-PUBLICS . SPEKTRUM . LUNT . BAKA ! .. V/a
MUSIK EXPERIENCE . LANGUAGE COMPUTER . AGF . Tô .. TRICATEL
. MEN’S BEST FRIEND . MAX HAIVEN/JON VAUGHN . V/a List .
RYOICHI KUROKAWA . SKETCHES OF PAIN . MINOTAURE SCHOCK .
Z_E_L_L_E . V/a Rural Psychogeography . MARGO . FORMA.
2.03 . FAUST Vs DALEK . MANITOBA . COURTIS / MARHAUG
. LUCKY R’ . EXPLOSIONS IN THE SKY . REMARC . JOSH RITTER
. GROWING . CHRISTIAN RENOU/ANEMONE TUBE . BREEZY TEMPLE
. GUINEA PIG . V/A Kraakgeluiden doc1 1999-2003 . DIRGE
. ATONE . HARPAGES . DEPTH AFFECT . REBECCA . JONO EL GRANDE
. SKYPHONE . PUYO PUYO . MEAT BEAT MANIFESTO . WESCHEL GARLAND
AND WORLD STANDARD . BRAILLE . HAMLET . O.Lamm & Sutekh
. V/A HAUNTED WEATHER . MITCHELL AKIYAMA . ALEX GARRACOTCHE
& STEPHAN KRIEGER . FUNKSTORUNG . HELIOGABALE .. THE
SIDE OF JORDAN . FROM:/TO: . RAUD & HOLLAND .. EXCAVATION
SONORE . HYPO . THE LOOP ORCHESTRA . CLOUDHEAD . PAULO RAPOSO
& MARS BEHRENS . V/A Nothing but a Funk Thang
. Jorg PIRINGER . KID SPATULA . AIRPORT CITY EXPRESS . EPSYLUN
ZYGMA CLUB . SUGAR PLUM FAIRY . Jean Luc Guionnet &
Eric La Casa . CM VON HAUSSWOLFF . JOHN BUTCHER . YEYE .
Pierre BONDU . MINIMALISTIC SWEDEN . BABY FORD . DJ DAMAGE
. FLUNK . ALCAHA SOUNDSYSTEM . DAY &TAXI . PHI LIFE
CYPHER . NHX . 90 DAY MEN . Fort Laudendale . Le POP 2 .
PERLON . TBA . TANDY . WHOPPER . Villalobos . LUNGFISH .
TWERK . MICHAEL YONKERS BAND . Andrew Thomas . SERGEJ MOHNTAU
. The Limps Twins . ABSiNTHE (PROVISOIRE) . Gustavo Lamas
. SETH P BRUNDEL . The Sound Of Warhammer . BEXAR BEXAR
. Active Suspension at Vooruit, GENT . PLANETALDOL .. FEIST
. THE SHINS . Arman MELIES . GREENBANK . ROSIE THOMAS .
V/A STEREO DELUXE . JASCH . KAMIDO . ARMAND-FLORIAND DIDIER
. TANTE HORTENSE . METAMATICS . HELLFIRE . Laurent PLESSIET
. ISO 68 . BMB Con . CARLO FASHION . JAS
CHRONIQUES #14
EXTENSIONS . LEFT / MIDDLE / RIGHT . BERNARD FLEISCHMANN
. CHARALAMBIDES . KAFFE MATTEWS . TRIOSK MEETS JAN JELINEK
. NAO TOKUI . FANTOMAS . DEAN ROBERTS . CINELUX . FUTURE
PILOT AKA . KAT COSM . OLAF HUND & HIS ORCHESTRE TOUT JUSTE .
FORMANEX/AMM . PLURAMON . V/A LOST IN TRANSLATION .. KID
606 . THOMAS MERY . PAUL WIRKUS . POLMO POLPO . NITRADA .
MELODIUM . DUDLEY . BIAS . HANS JOAQUIM IRMLER . ENCRE
. KHANATE . ADVENTURE TIMES . V/a CIRQUE . PIANO MAGIC .
THE HIGH LLAMAS . THE BOOKS . REFREE . XANOPTICON . GRIDLOCK
. WILLIAM ELLIOT WHITEMORE DIM MAK . PARADISE ISLAND . DANCE
DISASTER MOOVEMENT . EKKEHARD EHLERS / JOSEPH SUCHY / FRANZ
HAUTZINGER . OKKERVIL RIVER . ANTIFROST . THE PAPER CHASES .
THE SILVER mt ZION MEMORIAL ORCHESTRA & TRA-LA-LA BAND WITH
CHOIR . RED SNAPPER . AUTODIGEST . SUMUGAN SIVANESAW / DURAN
VAZQUEZ .LEE VAN DOWSKI .WE GOT MONKEYS . RAINIER LERICOLAIS
. GRASSKIRT . ANABEL’S POPPY DAYS . FABRIQUE DE COULEURS
. METAXU . XIU XIU . NOVEL 23 . ERIK FRIEDLANDER .. DICKY
BIRD . SANTA CRUZ . PW LONG . DO MAKE SAY THINK . CHICA
& THE FOLDER 42 . CLEAR HORIZON . TELEFON TEL AVIV . Ms
JOHN SODA . Phrênésie #2 . EINOMA . BRUNO DESCOUT . J XAVERRE
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chroniques
2003
chroniques
2002
chroniques
2001
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LA
DEMOTHEQUE #1
LA DEMOTHEQUE #2
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13 & GOD (the notwist & themselves)
(Alien transistor / La Baleine)
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Certaines
déclarations récentes et dithyrambiques à l'égard des protégés d'Anticon
par Markus Eischer , puis quelques remixes inédits de Lali
Puna par Alias et Boom Bip, et un Ms John Soda adapté
par Subtle de Lex.. auront prédisposé notre esprit
à cette alliance hors du commun. Pas la peine de tergiverser sur
le cas de ce disque, l'association de ces 2 entités Themselves
et Notwist, soit 7 personnes sera sans doute la meilleur
chose arrivée cette année à nos oreilles. Jamais on aura poussé
si loin, avec un tel soucis de détail et d'achèvement, la synthèse
de 2 genres, de 2 univers d'apparence opposés mais qui , de leur
2 " malheurs " font émerger une sorte de bonheur. Les climats ill-hop
asthmatiques de Themselves, ces voix nasillardes et susurrées,
voilées par une épaisse brume spectrale entrent avec une évidence
corporelle en incantation avec les atmosphères nébuleuses, les mélodies
d'éther du quatuor allemand. L'essence de cet album correspond trait
pour trait à cet adage relatif à l'amour : un même esprit dans 2
corps distincts…Ici, la vieille Europe et le nouveau continent ont
fusionné, ont entremêlé leur histoire et leur culture dans ce petit
chef d'œuvre musical sans retour. On retrouve les ambiances Jazzy
teinté d'électronica, qui faisaient le charme des productions de
The Notwist, à mi-distance d'un Kammerflimmer Kollecktief
et d'un Remote Viewer et les ambiances plombées àmi-chemin
de Flying Saucer Attack et de Cloudhead de Themselves.
Cet album est majestueux, une pure abstraction de beauté.
www.alientransistor.de
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WORLD
STANDARD Alabaster
(Vertical Form/ La Baleine)
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Déjà
croisé sur Morr, en duo avec Weschel Garland, le petit monde
de World Standard [Sohichiro Suzuki] pourrait se résumer
à l'incarnation d'un piano, d'un timbre de voix et de quelques résonances
perverties à l'usage de sons analogiques… il n'en faudrait pas davantage
à Sohichiro SUZUKI pour exprimer toute la gamme de sentiments
qui inonde cet album. Malgré cela, le jeune musicien ne cède pas
au minimalisme ; derrière ce projet, on devine beaucoup de savoir-faire
et de complexité technique...ne serait ce que par la multiplicité
des instruments manipulés : guitares, ukulélé, mandoline, basse,
piano, kalimba, cymbales, electronics… Tout commence par cette gymnopédie
pour piano, tout semble aller pour le mieux puis doucement la mélodie
glisse, se met à onduler, se modifie, se voit corrompue par des
effets d'ondulations et de ralentissements. Ces 10 échos de sonates
sont pervers, car, en définitive, c'est bien ici la technologie
qui pervertit la tradition classique, qui l'oblige à muter, à endosser
une forme belle mais bouleversée. On navigue dans les références,
depuis l'incontournable Erik Satie aux compositions plus
contemporaines de l'école estonienne (Part, Urmas Sisack, Erkki-Sven
Tüür…) Il y a bien quelque chose d'irrévérencieux, de sacrilège
à manipuler avec si peu de soin ces écrits liturgiques, mais qu'importe,
c'est fait avec une telle grâce païenne ! Quelques instants limpides
et lumineux.
www.verticalform.com
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VLAD
Emo-Droidz
(Laboratory Instinct/ La Baleine)
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VLAD
a toujours affectionné, aussi loin que remonte son engagement musical,
l'atonalité rythmique, la dissymétrie électronique, les concrétions
analogiques, les agrégats et scories de Click'n cut. Après quelques
compilations disparates pour premiers faits d'armes, il fait un
coup d'éclat en sortant sur Warp son premier maxi : une sorte
de parabole heureuse sur les vertus des hauts et bas reliefs ; suivront
un autre ep pas moins pulsé sur Musik Experience et divers
autres travaux épars. Emo-droidz est peut-être l'album que
les journalistes aiment à nommer de la maturité ; il contient bien
davantage de nuances mélodiques que ses prédécesseurs. Les paraboles
rythmiques (quoique très présentes) restent ici confinées à l'arrière
plan, privilégiant la construction de nappes et de textures ondulantes.
Néanmoins VLAD nous entraîne dans une pérégrination étrange,
les climats et atmosphères sont mouvementés, fluctuants, oscillant
au gré d'une courroie rythmique cadencée, froissée, invectivant
avec une souplesse et une vigueur rare tous les atomes présents.
Des samples vocaux, hip-hop viennent surajouter une dimension à
sa musique. Cet album est à cheval sur une dimension purement hédoniste
et une recherche croisée d'expérimentation et de capture. Le Luke
Vibert/Wagon Christ français ! Pas moins.
www.laboratoryinstinct.com
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ROBIN
FOX Backscatter (Synaesthesia/ Metamkine )
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On
avait déjà pu entrevoir les potentialités musicales de l'Australien
Robin Fox à la faveur de sa contribution avec Anthony
Pateras (Coagulate, Synesthesia 007) un minimalisme électro-expérimental
post industriel, des plus intéréssants. Ici, l'esthétique et la
plastique générale de sa nouvelle production sont gansées d'une
enveloppe scientifique. Ces travaux ont ainsi été composés à partir
des rayons cathodiques d'un oscilloscope de telle manière que l'électricité
utilisée pour générer les sons sert également à exciter un proton
lumineux au travers d'un écran phosphorescent. La parfaite symbiose
entre image et son, au-delà de la simple conceptualisation invite
à s'interroger sur la place de la technologie et de la science dans
nos vies, de la capacité à extraire une certaine poésie/ philosophie
de ces practices sonores. Entre apprêtée rythmique et récursivité,
un DVD qui s'écoute/se voit dans la durée… intéressant.
www.synrecords.com
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KEITH
FULLERTON WHITMAN / GREG DAVIS yearlong (Carpark/ Chronowax)
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Yearlong
est une belle histoire d'amitié, l'histoire d'une collaboration
intime débutée en 2001, la chronique d'un disque annoncé après une
pléthore de concerts et d'enregistrements live. Yearlong est le
fruit synthétisé de ce bel engrenage humain. Keith fullerton
Whitman (aussi connu sous son pseudonyme Hrvatski [albums
sur Mu] et Greg Davis ont en commun cette soif de
diversité qui sied si bien aux défricheurs. Ils disséminent leurs
albums depuis une poignée d'années sur des labels aussi excitants
que variés. De puis Kranky à Lex, en passant par Carpark,
Locust, Staubgold, Shematic, V/Vm, Sub Rosa, ou encore 12K
ou Anticon. Sans doute leur pratique commune du lap-top,
méta-outil musical transversal et protéiforme entre tous (sampling
cut-up) leur aura ouvert un champ large de questionnements et de
créativité Yearlong se présente ainsi comme un recueil de
samples, un succédanée concentré en 45 minutes de près de 18 heures
d'enregistrement. A ce titre, on devine que ce disque, particulièrement
orienté vers une approche " sensitive" est sans doute le premier
d'une série où l'on pourrait voir chaque facette du travail de ce
duo. Dans cette expectative, on savourera la fragilité sonore de
ce premier opus, la multitude d'évènements et de sources qui se
superposent et se stratifient rappelant un heureux mélange de souvenirs
et de références variées ; passages mélodiques, rythmique atonale,
avalanches de glitchs et de cut sons spectraux, musique déconstruite,
décousue puis rapiécée, voilà ce qu'offre à notre oreille ce yearlong.
Exigeant à souhait.
www.carparkrecords.com
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TARAB
surfacedrift (Naturestrip
/ import ) tarab@eudoramail.com
LOOPER squarehorse (
Naturestrip/ import) www.loopersite.com
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De
l'océanie, On connaissait les labels Drunken Fish (Nouvelle
Zélande) puis surtout Dorobo et Soleilmoon en Australie
; il faudra désormais compter sur ce nouveau venu de la sphère restreinte
des labels intuitifs et aventureux, Natureship, basé à Victoria.
Deux très beaux objets, l'un au format digipack, le second à la
forme ovale cartonnée. Tarab est un trio composé d'Eamon
Sprod, de Rust Objects et d'Emily Jones. La motte
de terre rouge, qu'on devine issue du bush australien ornant le
rond central du cd permet une approche évidente de leur musique,
emprunte qu'elle est de musique pastorale, profondément ancrée dans
des rituels culturels de ce pays. Pour autant la grandeur de cette
musique environnementale est à rechercher ailleurs, dans les silences
et les manipulations fragiles qu'ils mettent en œuvre au fil des
ces 4 titres qui rappellent quelque peu le Outside the circle
of fire de Chris Watson.
Pareil
à des fils invisibles, des filigranes de câbles tendus dans l'air,
ce second disque [Looper] du label est sobrement construit
autour des élans de 3 instruments, le saxophone de Martin Küchen,le
cello de Nikos Veliotis et d'Ingar Zach (tonos). Ce
trio offre ici à l'oreille une musique contemplative et dronienne,
réceptacle inventif, microtonal et minimaliste du souffle nocturne
de territoires sans fins.. Enregistré par Andreas berthling,
mis en forme par Maya Lavda. Une ode à la nature.
www.naturestrip.com
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FS
BLUMM Zweite Meer
(Morr Music/ La Baleine)
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Après
diverses contributions, pour Tomlab, Plop, Staubgold, Audiodregs
et autres, Blumm annonce son retour sur Morr après
l'album de ces débuts Mondkuchen. La fragilité dont FS
Blumm enserre ses petites compositions est sans doute à mettre
en parallèle avec la sensibilité de son auteur. Zweite Meer,
littéralement la seconde mer est un carnet de voyage, le journal
de bord d'un périple mené depuis le Canada jusqu'au Mexique, par
la cote Ouest du continent Nord Américain, avec pour compagnons
de route E*rock et Greg Davis. Des paysages sans frontières,
des perspectives sans bornes ni papiers d'identités, des étendues
sans limites, voilà ce que Zweite Meer a à nous livrer. La
perception intime d'un auteur, sa vision reflétée du monde. Ces
fragments de vues, ces souvenirs retranscrits, patiemment annotés,
ré-assemblés, viennent aujourd'hui composer ce qui peut s'apparenter
à un album sonore, où harmonie et mélodie s'entremêlent, amorces
de rythme, séances de courtes fluctuations folks. A mesure que les
sons nous enveloppent, on acquiert une perception accrue de ce qu'a
pu être la vision de FS Blumm lors de son voyage. Une lente
dérive folk apaisante. Zweite Meer est une carte postale
passée par le soleil, qui réanime pourtant par ses sons tout en
microrelief, les couleurs de nos vies. A noter la voix de velours
du grand David Grubbs sur certains titres..
www.morrmusic.com
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ELECTROPHON
VINTAGE we sang a yeye song
(Unique records/ la baleine)wwwuniquerecords.org
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La
musique d'Electrophon Vintage est à l'image des Diaries de
Jonas Mekas, Super8 poussiéreux, d'un temps passé, journal
intime au format sonore de l'enfance à jamais révolu. C'est de cette
maladresse, avérée ou apparente du jeu de guitare autant que de
la sobriété émanant de la voix de Rémi Persson qu'electrophonvintage
tire son dynamisme. Une force issue de sa somme de faiblesses, en
quelque sorte, où les termes de sensibilité, de fragilité, d'affectivité
ne sont pas galvaudés. Ainsi, la beauté de l'existence prend généralement
les atours de la simplicité ; une matinée ensoleillée, le sourire
d'une jolie femme, l'odeur des croissants chauds... A cette courte
litanie des plaisirs simples, des joies et satisfactions éphémères
du quotidien, il faudra à présent amender l'album d'Electrophon
Vintage. L'écoute de ce disque invoque beaucoup de sources musicales
heureuses, qu'il soit question de Vincent Gallo, évident
sur my Mountain town mais aussi d'Adam Green, des
Moldy Peaches, de Belle & Sebastien pour cette candeur
pastelle. Ces quelques ritournelles pausées enveniment notre esprit
de leur joie abstraite, de leur vitalité douce-heureuse. Un lent
travelling arrière sur sa jeunesse perdue qui ricoche dans nos âmes
comme si c'était la notre. Accompagné d'Anicet Rohée (A
place for Parks) à la batterie et de Sébastien Linares
(Won, A place for Parks) à la basse, ce trio amplifie le
jeu du jeune homme solitaire sans toutefois briser la solitude envoûtante
qui émane de ces petites chroniques du quotidien. Très agréable.
wwwuniquerecords.org
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The
CHOPSTICK SISTERS l'une
bouge, l'autre pas
(3pattes/ http://3pattes.free.fr ))
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Ca
pourrait ressembler à un petit délire vocal entre amis, pourtant,
ce trio, emmené par les voix envoûtantes d'Anna et
Nadine (mise en musique par Alain Neffe) laisse une
trace pregnante dans nos esprits. Anna Homler est tout sauf
une débutante, elle a usé ses cordes en solo aux côtés de grands
noms de l'expérimentation contemporaine…Steve Beresford, Steve
Moshier, David Moss, Richard Sanderson, Peter Kowald, Voices of
Kwahn, Pavel Fajt, Tom Cora, Temps Perdu… Ces 2 acolytes n'ont
pas à rougir, Alain Neffe mène le label Insane et
a participé à de multiples aventures, Human Dance, I scream,
, Sic, Vortex, Kosmose ou avec Bene Gesserit, Ornament ou Crime
Arkehstra pour Nadine Bal. Construite à partir d'une
guitare préparée et de loops sibyllins, les voix oniriques de ces
deux chanteuses, impose à la mélodie d'étranges atmosphères.
On pense d'emblée aux duos célèbres de Catherine Jauniaux
et Ikue Morie sur ReR, les intonations, l'esprit libre qui
s'en dégage,…pourtant comme avec Maja Ratjke sur rune Grammophon,
elles prolongent toujours plus loin l'expérience, agrémentant leurs
timbres suppliciés, sibyllins, " inuites " de sources annexes, de
gisements de sons externes. Déroutant et intense. Pour les amateurs
d'ocora et d'Alga Marghen.
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JASMIN01 (Rotesonne rec./ Import ) www.rotesonne.de
Alexander PETERHAENSEL Longing
for moments of objectivity (Rotesonne//www.12rec.net )
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Sobrement
intitulé O1, ce court album de Jasmin, trio munichois composé
de Andreas Bernard (guitare) Christian Schwenkmaier
(basse, guitare) et Alexander Peterhaensel ( Schalgzeug/
elektronik), diffuse les courbes voluptueuses et discrètes de ses
fragrances musicales. Une musique enivrante bien que tentée par
la translucidité, qui s'aventure avec talent dans le domaine électro-acoustique
; l'association d'arpèges de guitares, mêlés aux parfums d'électronique
offre une touchante, vibrante étude autour de l'exercice de fébrilité.
L'approche est similaire à la beauté des compositions des Rachel's
ou plus certainement de L'altra sur Aesthetics dont
la flamme est ici magnifiquement entretenue [malgré l'évidente singularité
de leurs morceaux]. Des compositions, donc, entrelaçant avec justesse
et humilité des phases de compositions complexes sous couvert de
simplicité mélodique. L'apaisement que leur musique procure tient
pour beaucoup du domaine de la thérapeutique De l'art d'édifier
des chefs d'œuvre d'instants fugaces. Le DVD associé à cette noble
entreprise, est l'œuvre de A. Peterhaensel, qui mieux que
quiconque est à même de saisir la subtilité esthétique de la musique
(celle de Jasmin dans le cas présent) et d'en restituer l'intégrité
dans son pendant visuel. Un très court métrage de 4'25 ou des images
opaques et volontairement hors champs évoquent la douce errance
qu'on retrouve sur le morceau…Très bon.
www.rotesonne.de
|
V/a
RONDA label je suis un étranger (Ronda/ chronowax)
|
Les
compilations à thèmes, ou à concepts, fleurissent depuis un certains
nombres d'années avec un succès critique ou esthétique plus ou moins
au rendez-vous. Pourtant, à l'occasion, certaines sortent du lot.
L'angle d'approche de Ronda est ici éminemment culturel,
à portée européenne et au-delà… Il est ici question de langage,
pris comme matériel sonore, potentiel d'ambiances. Le talent des
musiciens réside dans leur capacité à travestir ces langues, ces
volutes de sons codés Tout en en conservant un mince sens. Au-delà
de la qualité indéniable de la majeure partie des prestataires ici
présent (Mils, transbeauce, Lucky R, Sun plexus, Silencio, Hypon
Xerak, Seb.R, do shaska (très Muslimgauze), l'excellent
dscl (travaux sur K7), aka_bondage, dDamage, displacer,
bleetch) c'est la concordance auditive de certaines langues,
leur rapprochement improbable qui étonne, comme c'est le cas pour
le Portugais, l'Allemand et le russe, et ce malgré le talent de
camouflage des artistes présents. Un pied d'appel original qui propose
de multiples repères sonores, spatiaux, rythmiques, et qui, dans
tous les cas, offre l'insigne plaisir de découvrir la jeunesse défricheuse
(et talentueuse) française (pour l'essentiel) et de nous replonger
dans nos vieux enregistrements de poésies sonores, Jaap Blonk
et Artaud en tête, ce qui n'a pas de prix, convenons-en.
Excellent.
www.ronda-label.com
|
GENE
COLEMAN/ FRANZ HAUTZINGER/ SACHIKO M/ OTOMO YOSHIHIDE
Concert in Saint Louis (GROB/ Metamkine ) GROB 656
|
La
rencontre de Gene Coleman, bass clarinettiste, qu'on a notamment
pu entendre vrombir sur Gastr Del Sol, Franz Hautzinger
(trompette) Sachiko M (microphone contact) et Otomo Yoshihide
(Turntable, guitare) est toujours un petit évènement en soit. Grob
défend ici une certaine idée de l'improvisation, pluraliste, incertaine,
loin des clichés éreintants qui stigmatisent invariablement ce courant
(éructations, violence de la gestuelle musicale, cacophonie rythmique,etc…
) Ici, le disque a trait à une certaine forme de délicatesse, d'aménité,une
caresse électro-coustique ni tout à fait froide (la présence des
cuivres de Coleman et Hautzinger) ni totalement chaude
(le pointillisme digital de Sachiko M). Un entre-deux eaux,
qui charrie pourtant son lot d'imprévus, de textures déliées et
délicates. On s'enfonce avec une douceur étrange dans cette musique,
qui débute par une longue plage de 51 minutes, lente ascension au
cœur d'un environnement protéiforme. On traverse un climat spectral,
quasi spatial où interfèrent à mesure qu'on s'y plonge, voix lointaines,
sons assourdis, petites scories digitales. Le travail commun des
musiciens recrée à merveille l'environnement phtisique des bayous,
où s'alternent accalmie fébrile, tension moite et atmosphère plombée.
Une belle élévation qui fait honneur à cette exploration mesurée
en terre électroacoustique. (un terme qui n'aura jamais aussi bien
porté son nom).
www.churchofgrob.com
|
POPULOUS
Queue For Love (Morr
Music/ La Baleine)
|
Il
est heureux de voir qu'en 2005, il existe encore des pochettes qui
peuvent piquer l'esprit par la simplicité de leur charme. Une colombe,
perchée sur des arbres étranges aux couleurs pastels (humanempire
design), entre autres exemples. Le premier album de Populous,
Quipo construit autour de la guitare, nous avait déjà surpris
à l'époque pour son parti pris chaleureux et jazzy, malgré une esthétique
musicale ancrée dans l'abstract électronica. Ce second volet assume
bien davantage les références de l'artiste italien, allant bien
au-delà dans ces courants " traditionnels " pour s'orienter vers
quelques classiques du jazz, du hip-hop, de la soul, de l'easy listening
(Crippled rec) et du funk canal-historique dont se sont faits
les hérauts Soul Jazz ou Harmless pour n'en citer
que deux. On retrouve ici l'esprit de vieilles BO Blaxploitation/italian
movies de la fin 60 et début 70'. Pour autant, Andreas Mangia
ne se livre pas à un pur travail formel de fax similé, il insuffle
une dimension électronique et acoustique (par l'usage intensif de
Glokenspiels et de guitares) La participation de Dos-One
de Clouddead offre une perspective intéressante de hip-hop
brumeux, une vision neuve dans cet entremêlement de mélodies, entre
rap contemporain, sons datés et folk électronica introspective.
Le climat général évoque une sorte de compromis entre Broadcast,
Themselves, Tommy Guerrero, voire Red Snapper par certains
aspects. Un album franchement épatant, léger et plein de trouvailles
qui ravira vos tympans internes.
www.morrmusic.com
|
THE
KONKI DUET il
fait tout gris (Active
Suspension/ Chronowax)
|
Tout
part d'un immense mensonge, un mirage dont seules les femmes ont
le secret, puisque ce duo est un trio. L'histoire est quant à elle
simple et presque banale, 3 copines (au départ deux, d'où le duet)
qui ont en commun l'amour du thé et de la musique décident de passer
le pas, et de mutualiser cet amour irrémédiable du rythme et de
la mélodie bien sentie. 3 jeunes filles qui ont pour partie déjà
goûté aux joies de la scène, comme c'est le cas pour Zoé
avec My own ou Tamira qui a prêté son souffle à Celluloïd
Mata, Ultra Milkmaid et d'autres projets occasionnels. 3 jeunes
filles, donc, lettrés et humaines, bien enracinées dans leur époque
qui ont choisi de faire de leur rencontres des petits moments inoubliables,
des petits conciliabules musicaux attachants ou déroutants, soniques
et intimistes, petits instants de perditions naïves et de délires
ludiques. C'est le cas sur Faith to grey, magnifique reprise
de Visage s'il en est ! On pense à Wyatt, à Bach,
à Stereolab, à Blonde Redhead et à rien en définitive.
Konki signifie la persévérance en japonais ; une constance
et une énergie qui ne se défilent pas à l'écoute de ces 12 comptines
féminines de l'aire Post électronique.
www.activesuspension.org
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PXP
Nada (Dekorder/
Metamkine/mange disque)
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The
Departement for Penetration and Pervertion (PXP) revient salir
nos oreilles de son flux tendu d'informations, ruissellement de
données digitalisées. Après un premier album aux allures de bug
informatique while (p) print ". " ;"xp$p++) :, paru sur Wavetrap
revoilà les nihilistes du computer, armés d'un prix d'excellence
électronique d'Ars. La musique "de PXP est une sorte de chimère
informatique, une compression de la masse énorme d'informations
qui nous environnent, une vision synthétique des magmas et des aléas
(accidents) générés par le progrès. D'une certaine manière, Nada,
comme son prédécesseur est le pendant musical du Microserf
de Douglas Copland, ou plus précisément d'une partie des
interrogations d'un Paul Virilio sur la face cachée de la
modernité et du progrès. Difficile d'accès, à moins de connaître
un ORL compétent. Il faut davantage entrevoir les membres de PXP,
émanation dure et ludique des FarmersManuels, comme des théoriciens
d'une penséepost-informatique.
Dense et enjoué, leur magma d'algorithmes et de flux digitaux a-synchroniques
a le mérite de poser les bonnes questions. Quant aux réponses…
www.dekorder.com
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ROOM
204 Trans Panda (Effervescence/ La baleine)
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Des
personnes qui paraphrasent avec révérence Robert Musil, le
majestueux auteur de la bêtise (entre autre), pour asseoir leur
discours sont forcément des gens bien. " tout ce qui se prolonge
perd le pouvoir de frapper " Cette phrase s'applique avec une telle
évidence à la musique de Room 204 qu'il est difficile d'en
faire abstraction au fil de l'écoute de ce Trans Panda. En
effet, quel groupe peut se prévaloir de procurer dans les confinements
de sa musique une telle densité d'accords, une telle profusion d'arythmie,
une telle compacité de mélodies ténues et graciles dans le même
temps. La musique de Room 204 est un sentiment inhibé, refoulé
au plus profond de soi, qui gronde et s'amplifie jusqu'au point
de rupture avant d'exploser. Cette décharge d'énergie est patente,
elle explose comme un cri. Une forme (dé)structurée de vie revisitée.
A la gravité heureuse de ces propos, il faut opposer le juste second
degré des musiciens, qui préfèrent se grimer en pandas survoltés
que de jouer la pause (ridicule) . Un excellent album à ranger aux
côtés des tout meilleurs du genre. (Don caballero, Shipping News,
A minor forest..) Vraiment bon.
www.kythibong.org
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BEN
GIBBARD & ANDREW KENNY Home ep Vol V (Morr Music/ La Baleine)
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Frileux
d'un folk introspectif, ennemis des sérénades sombre-heureuse pop,
adversaires des sentiments légers et des émotions pastelles, passez
votre chemin car Monsieur Morr, invite à sa table à l'occasion
de cette nouvelle sortie, un duo, composé de Ben Gibbard
et Andrew Kenny, " armés " d'une guitare sèche et d'une voix
imprégnée. Le naturel et la simplicité des mélodies, voguent de
concert avec l'évidence d'un matériel sommaire et spartiate. On
navigue ainsi sur cette fébrile embarcation fouettée par les embruns
salés et virevoltants, balayée d'une traîne de soleil d'hiver et
d'un air associé frais et revigorant. Ce disque, sorti en 2003 est
la réédition européenne d'une série orchestrée par le label américain
Post Parlo. L'idée de cette réédition est due pour une large
part à Styrofoam et aux liens ténus qu'il a tissés avec The
postal Office, Dntel, Jimmy Tamborello, the American Analogue Set
lors de remixes réciproques Le principe des Home ep est simple
et s'apparente à une recette de cake : prendre 2 artistes , leur
faire enregistrer 3 titres originaux et un titre du répertoire de
l'autre (cover version).Secouez (doucement) ! Ce 5ème opus a fait
appel à 2 calibres du genre en les personnes de Ben Gibbard,
bien connu pour ses investigations sur The Postal Service ou
Death Cab For Cutie et Andrew Kenny, membre du Analogue.
L'esprit d'une maison imaginaire, chaleureuse et protectrice, perdue
au bord d'un lac est ici entretenu d'une bien belle manière. Rien
de nouveau sous le soleil si ce n'est une belle quête de fraîcheur
et d'authenticité des sentiments qui se marie bien, somme toute
avec ce renouveau de la vie végétale qu'on nomme Printemps. Très
bon.
www.morrmusic.com
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OBADIA
where
does dust come from ep. (Autre
direction in music/ www.autresdirections.net)
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De
même que l'usure des pierres entraîne l'érosion, synonyme de poussière,
l'usure des mots et des actes dématérialise lentement ceux ci, le
temps oeuvrant, en souvenirs. Les sentiments passés ici vus comme
poussière musicale de nos actes à jamais éteints. OBADIA
nous offre sur près de 7 titres, 5 années de cheminements créatifs
l'ayant mené des doutes les plus malléables aux certitudes trempées
comme l'acier. Stephane Obadia, nous présente ici Une poigné
de petits opus, enregistrés entre 1998 et 2003, qui distillent avec
la même authenticité qu'un pèlerin égrainant son chapelet les univers
intimes de ses créations. On passe d'une électronique spartiate
et enjoués (Rubix groove) à une drill'n bass dynamique puis
à des climats plus posés, plus chaleureux, collages mid-tempo sortes
de frères de son d'un Stuntman 5 - Prefuse 73 nourri de Console/
LFO. Beaucoup de chaleur, de fraîcheur, de classe et de groove
au long de cette trop courte demi-heure. Un choix bienveillant qui
encore une fois est à attribuer au nez creux des hommes de l'ombre
de chez Autres Directions.. Le grand Stephane pour pas le
nommer.
www.autresdirections.net
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RONNIE
SUNDIN Hagring (Antifrost/ Metamkine)
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Ce
musicien suédois a toujours su faire montre d'une sensibilité artistique
peu commune, qu'elle s'exprime au détour de la musique ou du graphisme.
Ce triptyque, entamé sur Ground Fault en 2001 (Sleepwalk)
puis sur Hapna en 2002 avec Morphei vient ici se clore
sur Antifrost avec ce Hagring, dont le sens nous échappe
malgré ce dessin évocateur d'enfant corné, de progéniture diable
en pochette. Les thèmes récurrents qui hantent l'esprit de Ronnie
Sundin ont trait à sa fascination pour le somnambulisme, les
effets d'hallucinations auditives et de mémoires du son. Un rapport
étrange entre réalité et illusion de vérité, au fond duquel se dissimule
un minimalisme assourdissant, tellurique. Les premières minutes
du disque forcent l'oreille à guetter le silence, y discerner des
formes abstraites et transparentes qui peu à peu se précisent, dessinent
leurs contours, assument leur silhouette. On s'enfonce alors sous
terre, dans des cavités qui nous mènent irrémédiablement vers les
tréfonds de l'écorce terrestre. Cette expérimentation sur le son
et la texture, très délicate, proche de l'apesanteur (étonnement)
est un bref mais marquant moment d'apaisement dans l'agitation diurne
de nos existences.
www.antifrost.gr
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MARGO
furtives furies (Peter I'm Flying/ Chronowax)
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L'immuabilité,
l'immobilité, souvent synonymes de stagnation font rarement bon
ménage avec la créativité, qui pour survivre doit se renouveler
dans un mouvement constant, une perpétuelle impulsion. Margo
l'a bien compris, et délivre à nos oreilles de nouveaux paysages,
de plus larges panoramas auditifs, à mesure qu'il pratique et distille
sa musique. Après un premier album teinté d'une électro-pop diaphane
proche de Lali Puna, une succession de remixes aventureux
brisant l'apparente douceur de The Catnap (Schneider TM, Mils,
Laudanum, Styrofoam, Broker/dealer), un parterre de remixes
et collaborations bien senties (pour Goom Trax, Les Thugs, Schneider
TM, Traum…) et une contribution croisée avec le médium vidéo
(la musique du film d'animation Le Musicien) Margo nous donne
à entendre sa nouvelle mue. Furtives furies est une petite machine
à créer des ambiances à cheval entre une multiplicité de courants
de genres et d'époques, et qui, à force de croisements, d'interactions
et d'imprégnations finit par offrir un genre à part entière à ceux
qui la joue.
Une étrange
membrane, en fait, qui assimile avec une singulière souplesse les
couplets naïfs d'un Taxi girl, la malice et l'innocence française
façon Suburbia/lio , les heureux malaises rythmiques et sautillants
d'un Kid Spatula, le bricolage d'un Casiotone ou l'étrange
ambiance d'un Stereolab. La gageure tient au chant, quasi
exclusivement en français. Un tournant intéressant quoique déstabilisant
qui donne un caractère nettement plus léger, et par le fait original
à ces Furtives furies.
www.peterimflying.com
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LAUTER
a walk will take my mind off things (Herzfeld/ Autoprod)
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Chanteur et
guitariste de Drey, Boris Kohlmayer développe ici
avec Lauter une émanation sensible de son projet principal.
D'une mélancolie presque palpable, le jeune homme, ici appuyé par
la batterie et les percussions de Fabrice Kieffer, a insufflé
dans ses compositions un peu de l'âme de sa région strasbourgeoise
autant que l'esprit de ses racines Lauterbourgeoises. Frimas de
mélodies, discrétion mesurée des arrangements, mesure des accords.
Un grand -petit écart, en fait entre une contribution plutôt rock
dans le sens sonique du terme (The sea & the cake) et des
évocations folk qui inspirent des représentations de forêts hivernales.
Une musique de la transition climatique, cernée entre la douceur
automnale et l'âpreté hivernale. D'une beauté nue.
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MASHA
QRELLA Unsolved Remained (Morr Music/ La Baleine)
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Le
petit filet de voix qu'on devine en introduction de ce disque donne
déjà une juste mesure de ce que Mascha Qrella a à nous proposer.
Ce Unsolved Remained est le second album à son actif. Il
fait suite à Luck, le bien nommé puisqu'il a débouché sur
ce second opus. Ce qui marque l'esprit, c'est ce fiévreux équilibre,
funambulesque, entretenu entre la mécanique fébrile de la mélodie
et la voix légère de la jeune femme. Les petites constructions musicales
effleurent les rives de la pop autant qu'elles privilégient une
certaine approche des musiques traditionnelles ou électroniques.
On devine ici ou là quelques variations folk qui assoient avec une
naturelle beauté l'ensemble. Les détails qui émaillent les mélodies
de Masha Qrella, laissant, à la manière d'un bateau coupant
la mer sur son passage, une nuée de remous, une multitude de sentiments
et d'émotions discrètes. Cette simplicité de surface n'enlève rien
à la complexité des arrangements, qu'il soit question des pulsations
rythmiques, de modulations électriques/acoustiques de guitares,
d'ambivalence entre électronique et acoustique, également Cet album
est un territoire dont les frontières ouvertes ont offert l'accueil
à quelques heureux émigrés du son : Norman Nitzsche (Mina,
NMFarner) qui a participé de tout son cœur à l'enregistrement
et la production d'Unsolved Remained ; le collectif Rechenzentrum
et Henrik Johansson ont également apporté leur savoir-faire,
de manière ponctuelle, sur la texture de certains des morceaux.
Un album intime et entêtant, totalement plaisant.
www.morrmusic.com
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JON
MUELLER What's lost is something important. What's found is something
not revealed
(Crouton / Metamkine)
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L'esthétique
est à ce point une seconde nature chez Crouton qu'il peut à l'occasion
voiler le fond au profit de la forme. Ce n'est, rassurons-nous,
pas ici le cas, même si la délicieuse et simple idée de sertir cet
album dans un format Ep 45t ravit notre attention quelques heureuses
minutes. Ces 2 compositions, basées sur un travail sensoriel de
percussion où viennent se sédimenter, recueil de sons et textures
[cloches nocturnes, drones chauds et vibrant, rythmes bancal] ont
une beauté rémanente, apaisante, aux courbes diffuses. Ce disque,
fouille notre réflexion autant qu'il brasse une multitude d'idées
sur le rythme, la philosophie des effets, etc..… quelque part entre
la poésie minimaliste d'A bruit secret et le caractère ethnologique
d'un Jorge Reyes. Jon Mueller est un habitué du label
; on a souvent vu son nom associé à d'autres, parmi lesquels Pele,
Asmus Tietchens, Jason Khan, Hal Rammel, Jack Wright, Bhob Rainey,
Achim Wollscheid, Steve Nelson Raney, entre autres. Il est également
membre de l'excellent collectif, Collections of Colonies of Bees.
Aux amateurs de captations sensorielles douces et vibrantes.
www.croutonmusic.com
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XABIER
ERKIZIA Entresol
(Antifrost/ Metamkine)
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Cet
Entresol est un mensonge bien gardé; la réalité de la musique
de ce jeune basque qu'on a vu aux côtés de compatriotes de labels
tels que Mattin, Ilios , tv Pow ou encore de camarades de
finesse tel que Alejandra et Aeron, Eddie Prevost
ou encore Josh Abrams… ; La réalité de sa musique, donc est
de toute évidence intimement liée à la mer. Ainsi, Entre deux flux
semblerait un titre plus approprié. Les grésillements discrets qui
sont ici mis en forme, (exception faite du déchirement numérique
en phase 2), les petits appendices et stridulations d'ultra sons
(Ryoji Ikeda, est-tu là) qui émaillent la surface de cette
composition horizontale rappellent étrangement le mouvement régulier
et lent du sac et ressac de la mer sur le sable. Un va et vient
hypnotique, majestueux et réglé qui prédispose notre esprit à une
pleine et entière relaxation. Ce premier album, bien que minimaliste
et expérimental, offre une belle carte postale sonore de ce que
sont, de ce que peuvent être les côtes ourlées du Pays basque certaines
nuits d'hiver.
www.antifrost.gr
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ROOTS
MANUVA too cold ep (Big Dada/ PIAS )
ROOTS MANUVA Colossal insight ep (Big Dada/ PIAS )
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Est-il
encore besoin de présenter ou de défendre le maître Manuva? S'il
en était encore besoin, ces 2 maxis de remixes viennent une fois
(encore) entériner la maestria du jeune homme, qui avec 3 albums
désormais au compteur fait toujours figure de leader, de tête de
proue d'un Hip hop britannique en mal de groove. 2 titres confiés
à la crème des remixeurs européens qui trouvent ici un magnifique
terrain d'études (la voix de Roots Manuva, ses climats étranges)
à l'expression de leur savoir-faire. Sur Too Cold, on retrouve,
outre l'edit traditionnel, des remixes par Sa-Ra, Wood Harris
et Daedalus, la non moins excellente prestation de Nightmares
on wax avec une entrée folk-rock fraîche et bien sentie ou encore
Go !team . Colossal Insight quant à lui laisse la part belle à Röyskopp,
Ricky Rawking ou encore Jammer & mizz beatz . 2 courts
ep qui confirment cet adage bienveillant : " A très bon album, très
bons maxis ".
www.bigdada.com
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PASTACAS
Tsaca Tsap (Kohvirecords/ Meridians)
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Pastacas
a déjà un long passif dans le domaine musical, et étonnement, il
se dégage une fraîcheur crâne, une assurance susurrée de sa musique.
Bien davantage portées sur l'étude du chant, ses 16 nouvelles compositions
portent en elles leur charge d'émotion, distillant au fil de Tsaca
Tsap, une étrange litanie peuplée de sons étranges, d'étonnants
collages de timbres, de vocalises oniriques, de chants estoniens
trafiqués, de résonances inventées. Une sorte de Volapük
personnalisé et remis au goût du jour. Les harmonies appuient leur
discours musical sur une perspective faussé de jazz, tordue aux
préceptes d'un folk acoustique traditionnel en provenance des Balkans
et d'arpèges post-rock et pop. Mêlée à quelques samples et effets
électroniques, sa musique place toujours et nécessairement l'homme
au centre de sa problématique musicale. Plus simplement, ses compositions
pop sont salement enjouées, communicatives, chaleureuses et défoncées.
Plusieurs anecdotes émaillent cet album, qui méritent d'être notifiés,
points de détails qui ont nécessairement leur importance du fait
du caractère hautement humain qu'ils donnent à l'entreprise Tsaca
Tsap : Ramo Teder a joué l'ensemble des parties instrumentales
; d'origine estonienne, il vit à Helsinki, capitale étrange entre
toutes où les journées durent 33h33 ; la pochette a été co-dessinée
par l'auteur et Janus Tamme, ainsi que sa fille de 3 ans.
Etonnant.
www.kohvirecords.ee
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LOUIS
Dreams
never die (Metaphrog/ Fat Cat )
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L'apparente
naïveté de cette pochette/bande dessinée mettant en scène un personnage
imaginaire naïf et sincère (Louis ?) n'a en fait rien d'apparente
et n'a d'autre objet que de réfléchir, tel un miroir la belle candeur
et innocence de cette musique. Un court (très court) maxi d'à peine
10 minutes, co-édité par Fat Cat (gage de qualité s'il en
est) et sorti sur le label Metaphrog. Hey (Klaus Tschabitzer)
compose ce petit morceau (dreams never die) chanté en français,
sur fond d'organisme candide. Mùm remixe ce morceau avec le même
attachement à la légèreté et à l'absence de gravité. Frais.
www.louisandfc.com
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TTROY
VON BALTHAZAR s/t (Olympic disk/ www. sweetreceiver.com )
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Les
inconditionnels (dont je suis) du groupe californien Chokebore auront
reconnu sans peine dans ce court maxi le patronyme original de son
leader charismatique Troy Von Balthazar D'aucun pensait,
en toute bonne foi, qu'il avait donné toute son énergie et sa générosité
créatrice à son groupe. Il n'en est rien. M. Balthazar aura
gardé sous le pied quelques mélodies ravageuses nocturnes, rhapsodies
mélancoliques et sincères de l'aube qui prennent les détours de
folk songs de l'intérieur, de petits édifices musicaux sensibles.
Des textes, composés dans l'isolement d'un deux pièces, entre Honolulu,
la Californie, l'Allemagne et la France , avec pour compagnie Anton
Fesit, Neyzen Siyah, megumi Kakumoto (qui assure les
cœurs) ou encore Léonard Cohen, excusez du peu. Bien que ce disque
ne refléte jamais qu'un témoignage isolé, le ressentiment d'échos
d'une vie ; sa musique associée à son timbre touche fréquemment
à l'Universel. Eminemment humain et beau.
www.
sweetreceiver.com
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L.
PIERRE Touchpool (Melodic/
La Baleine)
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Les
clichés majestueux de Nadia Bradlay (le corps nu et lactescent
d'une inconnue) nous immergent dès les premières secondes dans l'univers
de L Pierre : intimité, féminité à fleur de peau, inclinaison
à la douceur…Aidan Moffat projete ici la part la plus dissimulée
de son être dans ce projet. La musique de L. Pierre semble
instinctive, spontanée, régie par une profusion de sentiments troubles
étagés entre la tristesse, la fébrilité et le bonheur contenu. Difficile
de décrire la richesse de ce qui capte notre attention dans cette
musique. Des oraisons néo-classiques aux confins du liturgique et
du paien, où se mélangent sections à cordes, effets post-rock et
douceur tactile de folk, où sont atteints des sommets de beauté
sur Crusch ou Rotspots from the crap map. Aidé de
Dave Mac Gowan , Malcom Middleton, Allan Wylie, les quelques
courtes mélodies de cet album emportent notre cœur et notre adhésion
loin de tout tracas. Le quotidien d'un homme qui nous fait oublier
notre quotidien, en quelque sorte. 7 brefs versets pour le paradis.
Splendide.
www.melodic.co.uk
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