SOMMAIRE

ENTRETIENS


A LA LOUPE
Le label SOFTL
Le label V/VM
Le label Z & Zoé
Chroniques de Julien Jaffré
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chroniques 2003
chroniques 2002
chroniques 2001
Entretiens

 
 
CHRONIQUES #15

> CM VON HAUSSWOLFF 
three  overpopulated cities built by short-sighted planners

(Sub Rosa/Tripsichord/Metamkine/Wave)

Bien que discret et rare, Carl Michael Von Hausswolf n’est  pourtant pas en proie à la transparence (souhaitée) ni à l’oubli. Ses collaborations et travaux nombreux  avec John Duncan, Pan Sonic, Nizar Ali Siala, Graham Lewis (Wire) ou Jean Louis Hubta, autant que ses activités pour Moma Pond  contribuent à lui forger une image de musicien apatride, hors norme, sans Etat . Une image renforcée par ses voyages incessants (Lagos, Tokyo Bangkok, zagreb, New York, Stockholm, Prato…).
Un acteur des musiques indépendantes qui semble vouloir se substituer aux courants, aux genres et aux modes, prolongeant une logique qu’on décèle par bribes fugaces, touches momentanées aux détours de ses productions apparues récemment sur Fireworks edition, Raster Noton ou  Sub Rosa.
Construit comme une matière organique, changeante, éruptive et surprenante, sa musique, forme de cri suraigu noyé dans les basses,  mise en pratique des écrits  de  Cage où les sonorités aiguës singent le système nerveux et les rythmes sourds et pondéreux, les battements invariables du cœur et du flux sanguin. Quelque part entre Rioji Ikeda et Bruce Gilbert.

> JOHN BUTCHER 13 friendly numbers (Unsounds/Metamkine)

John Butcher est une des figures de proue de l’improvisation contemporaine. Il a marqué de son empreinte ( de son souffle) le lexique musical de ses 20 dernières années .Chantre du soufflé éraillé du saxophone, John Butcher réinterprète à plus de 12 ans d’écart son premier album solo initialement paru sur ACTA, son propre label.
Essai intéressant pour le possesseur de la première œuvre qui se livrera au jeu des 7 erreurs, si ce n’est sur  la maîtrise pure de l’instrument, au moins sur l’évolution du sens qu’il a souhaité donner à sa musique, sa vision, son inspiration.
En purgeant les écueils du jazz de l’instrument, Butcher a offert une vraie relecture de l’instrument. Adepte d’un vocabulaire radical, abrupt, sa profonde humanité et son soucis de recherche lui ont fait croiser les chemins de traverses du Spontaneous Music Ensemble et de Derek Beyley, évidemment, mais en outre, Phil Durrant, Chris Burn, John Hassel, Paul Loveur, Radu Malfati, Fred Frith, Toshimartu Nakamura, Gino Robaire (Rastacan music) et entre aperçu, plus récemment aux côté d’Andy Moor et de Thomas Lehn (sur Unsound, d’ailleurs) ou avec Fabrizio Spera, John Edwards etc.… Un saxophoniste qui ne craint pas la confrontation avec d’autres instruments, source d’une dualité "émulatrice". Exigeant.

> YEYE two Brains for feet (Platinum/Chronowax)

Alors que la musique électronique ne se définit plus bien souvent que comme une musique pour personnes décérébrées juste assez éveillées pour subir les coups de butoir d’une rythmique spartiate ou à l’opposé un courant qui tourne à l’abstraction la plus austère… quelques valeureux labels viennent nous rappeler à l’ordre et nous réaffirmer le bien d’avoir une musique qui concilie l’esprit de fête, l’à-propos rythmique et l’exigence d’originalité qui caractérisent les groupes sympa.
Les Yéyé (F. HUBERT et de D LE LOUP ) sont de ceux là et assument jusque dans leurs titres cette posture hédoniste.
Ça nous trimballe dans des univers familiers, électro-groove cheap dévergondés, pas toujours présentables, mais c’est réalisé avec une telle énergie et une telle dose de ferveur qu’on est quand même sous le charme de ce duo.  En attendant le prochain Rubin Steiner, dansons sur YeYe !!

> Pierre BONDU Quelqu’un quelque part ep
(Le village Vert/PIAS)

A quelques mesures près, pierre Bondu est agrégé à cette constellation d’artistes, qui de Katerine (avec lequel il a joué à de nombreuses reprises) à Philippe Katerine savent mêler textes léchés et orchestrations savantes ( qui flirtent à l’occasion avec le son Tricatel).
Des textes, piquants et cyniques qui pointent tour à tour l’intimité de son auteur ou les tourments de nos existences sur fond de quatuor à Cordes. 4 courts morceaux qui donnent envie de s’enivrer davantage encore dans son monde.

> MINIMALISTIC SWEDEN  standard Klick music 
(Mitek/La Baleine)

Si il est vrai qu’il est difficile de prêter  au caractère norvégien, l'exubérance et les débordements de nos amis latins, on peut au moins leur concéder un certain talent dans la bouture et l’installation d’atmosphères propices à la réflexion, à l’apaisement ou à l’évocation d’univers onirique à base de Click’n Cut, de deep-clicky funk dub house comme c’est le cas ici.
Dirigé par Michael Stravostand, (Staalplaat) ce quatuor aux allures de groupes rock s’inscrit dans un style conquérant (un atavisme  ancestral ?) mélange de flux électronique d’épanchement numérique construit autour de sampleurs, de sources électroniques. Une figure de style presque pop, à considérer le parcours de ces Vicking du numérique puisqu’on retrouve ici Andreas Tilliander (lp sur Mille Plateaux, Raster-Noton), Stefan Thor (plus connu sous son pseudonyme Folie ou encore Anders Martisson et anders Nordgren (Pfeffenbauer).
Des pièces flottantes et harmoniques de fields atmosphériques, funky et électroniques.

> BABY FORD Basking in the brake light
(Force INC/La Baleine)

C’est dans cette division toujours plus offensive et marquée entre le label Mère Mille Plateaux (Hommage à Deleuze) et sa sous-division dansante  Force Inc (Hommage à .Félix Gua… Joey Beltram ??!) Que se présente  à nous cet album de Baby Ford,  basking in the breaklight  Derrière ce sobriquet un peu stérile et un tantinet idiot se joue des tractations dans les sphères électro-minimalistes et house. Une house jouée de manière un peu datée comme si le temps glissait dessus façon 90’, époque où elle cultivait encore des vertus et des visées festives et non-intellectuelles.
On en a une confirmation directe à l’écoute de morceaux tels que  Crease release, Plaza, Exopolis, All set….Qui envoient salement le bois.
Des beats à la rotondité toute assumée, émoussés à force de s’être frottés les uns aux autres. Une répétitivité délicieusement basique, métronomique et salutaire et une arrière pensée acide dans le traitement des fréquences,  qui confère à cet album de superbes intentions ( même si l’approche pratiquée sur Mille Plateau a plus de résonance à mes yeux.). Sublimement hédoniste. A ranger aux côtés des productions de Thomas Brinkmann et Dave Clarke. www.force-inc.com

> DJ DAMAGE  featuring Jazzliberatorz Rotation Result
(Double H/ Double H)

A un moment de sa vie, le Hip-hop, jeune et impétueux gagne en maturité, s’assagit, prend des consonances particulières ; il devient à la mesure du temps  Old  School ; c’est à ce moment qu’intervient DJ Damage. Un savant travail d’archivage, d’association de sons et d’images; des couleurs qui donnent des teintes, des sons qui donnent des mélodies ; on reconnaît ici et là des bribes éparpillées de nos cultures :  De quoi éveiller bien des sourires sur bien des visages. Lignée DELA SOUL, TRIBE CALLED QUEST avec des ambiances façon DJ Spinna, Tha 4orce Akrobatik,.. Ou le plaisir de voir cohabiter Hip-hop intègre, références incontournables loin des plages ignominieuses de Skyrock. bon

> FLUNK Ttreat me like you do remixed
(Beatservice/La Baleine)

La photo de couverture, port isolé d’un recoin reculé de l’Islande ou des pays scandinaves n’est qu’un leurre subtil prompt à nous mener droit à la case Ambiant Arctique.
Tout au contraire, Flunk et ses Sleepyheads remixed nous entraînent, à la faveur d’un léger tourbillon  d’easy down tempo vers les foyers et les cœurs de cette jeunesse du nord.
Des remixes qui ont la chaleur de leur caractère, rythmés mais réservés, alliant une démarche dansante et cosy.
Plus prompt à caresser l’oreille de l’auditeur qu’à gouverner ses articulations, les différents remixeurs ( Dobbs, Nils Noa, Prins Thomas, Rune Lindbaek, Athome project, jori Hulkkonen, the cinque tento, etc…) ont pris le parti d’un croisement de house cosy et de rythmique roulante funky mais pas trébuchante. Ça ne révolutionnera pas les perspectives musicales de ce siècle débutant, lorgnant à l’occasion vers la musique de défilés pour Fashion TV( !!) mais ça a le mérite de se « laisser écouter ». Agréable mais pas déstabilisant, donc.

> ALCAHA SOUNDSYSTEM inevitable
(Different Drummers/ La Baleine)

La voix off qui intronise ce disque a  les apparats d’une incantation, solennelle et grave, presque angoissante, comme pour mieux nous préparer à ce qui suit.
Alcaha soundsystem se positionne dans une perspective résolument contemporaine du  Dub.
Une volonté marquée autant qu’un désir concret de modernisation des structures. L’intention et le climat du disque évitent soigneusement, dans la mesure du possible tous les écueils trop visibles du genre (basses pondérales, écho, chant exotique) et concentrent leur attention sur un travail de textures et de constructions de climats analogiques. Des voix gutturales, omniprésentes à la diction très lâche, assurée par Ras Mc Tweed, Sizzla, Rqum ou Fassap P.
Un dub analogique matiné d’électronique ; on pense évidemment à Mapstation, Vs Ras Sandoval. Si cette volonté d’échapper au diktat d’un Dub compassé est louable, elle n’en reste pas moins sujet à critique, notamment lorsque nous sont servis des titres aussi insupportables que Heartbreaker par M. V et ce, malgré des titres comme Screw qui ont un  certain intérêt.
Les amateurs du genre s’y retrouveront.

> DAY &TAXI Private (Percaso/RecREc)

C’est toujours une joie sans mesure d’assister à la pérennité d’un projet, d’autant plus apaisant que cette double pérennité (Celle de Day & Taxi et de Percasso) s’accompagne d’un esprit d’indépendance et d’activisme culturel fort.
Christophe Gallio esquisse depuis près de  15 ans, les contours fluctuants de Day & Taxi. Un projet Jazz & improvisé qui s’alloue ici les services de Daniel Studer  ( un lien de parenté avec Freddy Studer ? (Intakt, For 4 ears…) à la double basse et  Marco Kâppeli à la batterie.
Un album  qui signe une alternance de constructions « chaude et narrative» et de laissé-aller be-bop, d’improvisations  vives. Des passages rythmiques hauts en couleurs, fruits de  jeunesse  relayent  des moments introspectifs plus voluptueux, et feutrés.
Le tourbillon ellipsoïdal du saxo  et la section rythmique qui le soutient est au long de ce Private un fusain épointé qui trace sur le Canson 13 portraits, 13 caractères chers à Gallio, 13 humanités auxquelles il rend hommage ;  sorte de reconnaissance aux personnes qui l’ont inspiré. On passe ainsi du croquis du chanteur –compositeur Japonais Chie Mukai aux artistes que sont Andres Züst, Walter & Claudia Esler, Ann Offman , Hans Tanner ou encore au créateur Yohji Yamamoto, etc.…. Un album sensible et personnel.
www.percaso.ch

> PHI LIFE CYPHER Higher forces
(Zebra Traffic/La baleine)

On connaît depuis longtemps les difficultés du hip-hop anglais à trouver des bases solides, à imposer sa facture. Gunshot est loin ; Roots Manuva bien esseulé. C’est sans doute cette absence de repères, autant que cette carence d’émulation et de concurrence qui fait défaut à cette jeune scène.
Phi life cypher ne déroge pas à la règle  et ce malgré une certaine profusion de titres intéressants, ouverts à la curiosité, avec des efforts dans la construction des mélodies. Des embardées Old School, des relents d’RJD2, des aspirations proches de Gravedigazz ou DJ format pour le caractère old school. Et des emprunts à Edwin Starr, notamment.
Armés de toutes ces belles références et de ces généreuses intentions, le collectif a du mal à se frayer une voie, peut-être dû à cette envie de  synthétiser une trop large étendue de registres. Un caractère policé, lisse, pour une production un peu trop léchée.

> NHX S/t (DTC rec/La Baleine)

Un projet construit autour de musiciens affiliés aux scènes organiques du rock et du jazz qui se prêtent à l’occasion de ce projet collectif à un métissage de l’électronique, à un croisement de genres où organique et analogique se mêlent étroitement, nourrissent de leur énergie, le projet.
Un projet de croisements et de métissages qui tient la route, même si la construction des morceaux  et l’atmosphère conférée aux ambiances restent rock. Beaucoup de gens se sont risqués dans cette voie, très souvent en pire et rarement en mieux (Amon Tobin, Orchestre 33 1/3). Disons que NHX n’apporte rien  au jazz ni à l’électronique au jour d’aujourd’hui. Et ce, malgré la présence discrète du talentueux musicien écrivain Laurent de Wild (Il faut lire son livre sur Monk).

> 90 DAY MEN Too late or To dead  
(Southern/Chronowax)

90 day men est un groupe à surveiller de très prés...
3 titres qui secouent l’attention ; 90 day Men commencent à trouver les jalons et les limites qu’ils affectionnent- un mélange habile d’influences rock, de musique progressive, de constructions mélodiques alambiquées, d’ambiances feutrées chères à Coldplay et d’apports divers ou surprenant  (violoncelle, clavecin). Faisant suite à Too everybody ; Ttoo late or to dead a une allure beaucoup plus étoffée, avec des titres convaincants sans pour autant être surproduits. 3 titres qui évoquent la conflagration improbable de Black Dice, Long Fin Killie, Hélium et Radiohead !On piétine d’impatience dans l’attente de l’album ! www.southern.net

> Fort Laudendale Pretty Monster
(Menphis Industry/La Baleine)

Fort Laudendale compose des titres, pas dénués d’intérêts, emprunts d’un charme daté dans la décennie 60-70, sous le soleil de la Floride ou se trouve la ville du même nom. Sa lorgne vers les références « monumentesque » que sont Les Rolling Stones et les Beatles, avec des approches un peu comparables à Noonday Underground pour la touche pop en annexe. C’est assez agréable à l’oreille même si on se demande bien où ils veulent en venir (je dis ça pour la pochette !) Pas mal, à creuser.

> Le POP 2 (Le Pop Musik/chronowax)

Le Pop 2 est comme son nom l’indique une séquelle du Pop 1 et se veut un rapport formel sur l’état de la pop Française en 2003 ; un bilan prospectif de ce à quoi ressembleront les futurs contours de la pop made in France. Une initiative louable mais tardive, et qui développe pour moitié sur des artistes confirmés (voir très confirmés) et quelques signatures inconnues. Projet allemand compilé par Rolf Witteler & Oliver Fröschke et destiné à un public allemand, on se permettra sans effusion de joie le petit luxe de redécouvrir les agréables morceaux  et d’autres morceaux soporifiques et chiants (pas grave, c’est pour l’export !).
Avec Pascal Parisot, Jéröme Minière, Superflu, Holden, Lazzi, Mathieu Boogaerts, Mickey 3D, Vincent Delerm, Camille, April March, etc….

> PERLON  V/a Superlongevity three 
(Perlon/La Baleine)

Sous l’apparence discrète de cette sortie, triple vinyl ou simple Cd, se cache une excellente compile de techno-house. Pourquoi excellente, parce que malgré certains morceaux moins prometteurs que d’autres et quelques égarement douteux ; le collège d’artistes présents ne s’encombre pas de savoir si oui ou non « leur recherche conceptuelle sur le son n’est pas trahi par « l’abrasion » de leur pratique » ; en d’autres termes, pas de prise de têtes, l’atmosphère est à la fête ; une musique répétitive ou par additions successives, idéales pour les débuts de soirée…
Avec Narcotic Syntax, Jabberjaw, Markus Nikolai, Sense Club, Melchior Productions, Ricardo Villalobos, Copacabannark, Horror.inc, Patylec, Stl, Dimbiman...

> TBA  S/t  (Max Ernest/La Baleine)

Max Ernst est le label du très convoité Thomas Brinkmann, chantre contemporain d’une techno minimale et spartiate, fruit de répétitions et de discipline, agréable à l’oreille et aux jambes. Pour autant, le musicien, a très tôt émis le souhait, si l’on fait abstraction de ses compositions ( Row) d’ouvrir l’éventail des possibles du label aux expériences les plus heureuses ( à comprendre les plus aventureuses).
Après Luciano et son Live at Weetamix, c’est TBA qui vient nourrir l’univers néo-surréaliste du label à la faveur de climats cinématiques et minimaux assez proches de l’idée qu’on pourrait se faire de certains films de Truffaut ou d’Ozu. TbA glisse à l’occasion quelques révérences aux rythmes, comme sur Iarmoka et quelques arrangements de house pastels proches de chez Morr music.
Quelques bons moments. Intéressant sans être déroutant.

> TANDY The lowdown 97-02 (Gammon/chronowax)

Les Alambics aux courbes incurvées de Tandy distillent une folk corrompue (Rompue) au blues et au rock pastoral et cajun.
Cet album est une compilation, et mieux encore un recueil condensé des 3 précédents albums du groupe The Bloodroot Transcriptions, Lichtenstein's Oriole, and Some Summer's Day. Si l’on compte les 2 nouvelles compositions qui viennent agrémenter ce nouvel opus, on comprend mieux la disparité légère dans la construction des morceaux, quelquefois dans le son.
Au meilleur des instants, Tandy nous évoque les ballades esseulées de Nicolas Dunger ou Will Oldham (en plus amplifié, quand même), à d’autres instants,  des contes irlandais ou des psaumes musicaux de Ben Harper. Au pire moment, ça lorgne vers la pop trop lisse et calibrée média, façon Mark Knoeffler ou Crash Test Dummies, mais ça reste rare.
Une belle ambiance pop-folk flotte sur ce disque et la belle voix éraillée de leur chanteur, Mike Burrio, ex-roadie des Butthole Surfers et Drew Glackin (Ex-crash Test Dummies, tiens donc !) 
Reflexions offre une terre promise, un asile luxuriant aux amoureux de sons déviants et chasseurs de disfonctionnement ; un label Rephlex qui au terme de plusieurs années s’accordent un superlatif.  Du Rephlex à la Rephlexion, il n’y aura jamais rien moins que 2 muscles en mouvement, à l’image du logo du label, alternativement la tête et les pieds. Avec les habitués  DMX crew, Cylob, U-ziq, Raczynski, etc. IL FAUT ACHETER TOUS LES ALBUMS DE REFLEX car ILS SONT BONS !!!  V/a Rephlex  Rephlexions (rephlex/ La Baleine) www.rephlex.com

> WHOPPER  Takes & Mistakes 
(Drunk Dog/ www.drunkdog-records.com)

Le chien saoul vient à nouveau traîner sa carcasse dépenaillée, loqueteuse mais absolument et sincèrement amicale du côté de Jade Web. Whopper signe ici un album resplendissant, emplie de guitares bourdonnantes, de mélodies assourdissantes où les lentes circonvolutions noisy parent à la manière d’un écrin, de petites et voluptueuses montées d’arpéges ou de pulsations rocks impétueuses.  Faisant suite au très réussi album de Porcelain, Whopper décline ici une pop fraîche et nostalgique, sorte d’élucubration heureuses des Smiths ,de The Nationals et de Weezer. A Découvrir !!

> Villalobos  Alcachofa (Playhouse/ La Baleine)

Mirwais et Luke Slater ont eu l’ingénieuse chance, le courage ou l’opportunité, c’est selon, de réintroduire la voix dans la house et l’électro non plus comme faire-valoir de cette dernière mais comme ossature fragile  du morceau. La voix comme organe prépondérant de la mélodie  instrument moteur des sentiments malgré les effets et filtres, mécanisme fragile de l’humanité qui ici, conserve  sur Alcachofa une dimension  malheureusement restreinte. Pourtant, pour se consoler, on pourra se réfugier dans les « disturbances » acides et les rythmes métronomiques du sieur Villalobos. Un disque qui s’écoute à pleine puissance et à la périphérie la plus éloignée d’un lieu fermé et isolé. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…
Villalobos, sans être téméraire, laisse une certaine marge d’investigation à la confrontation d’expériences, un appétit pour la pratique tout en gardant en ligne de mire la nécessaire simplicité de ce qui fonde l’essence de cette musique, l’énergie. La complexité dans l’urgence plutôt que la linéarité. Essentiel !

> LUNGFISH love is love  (Dischord/Solution)

C’est auréolé d’un titre que n’auraient pas renié les Beatles  ou Roger Glovers et d’une pochette qui aurait offert encore de belles heures au groupe Talk-Talk que nous parvient ce 10 ème Album (Déjà) du groupe, à paraître sur Dischord en près de 15 longues années. Une amitié, un lien d’amour, autant qu’une pure idée de confiance, de collaboration et de fraternité qui tranchent ouvertement avec les valses d’étiquettes à laquelle  se livrent  labels et groupes habituellement, quitte à y perdre identité et équilibre dans la manœuvre. Une amitié durable et profonde.
Guitares dissonantes, voix arrachées, à peine posées, mélodies entêtantes, c’est tout l’univers de Iam Mc Kay résumé en un groupe, en une chanson (même si Lungfish n’est pas de Washington DC). Sean Meadows et Daniel Higgs armés de leurs 2 acolytes continuent à écumer les rivages ondulants d’une noisy aux reflets Hardcore tout aussi ondulants et qui illumine les berges de sa plus profonde sincérité et de ses constructions musicales splendidement exécutées. www.dischord.com

> TWERK Living vicariously through burnt bread
(Mille Plateaux/La Baleine)

Chaque sortie de Mille Plateaux est toujours l’occasion d’un étourdissement, même fugace, d’une surprise contenue, d’un jeu de constructions sonores jamais simpliste ni fastidieux... d’une expérience (j’ai encore en mémoire le fabuleux album de Tim Hecker).
Twerk (Shawn Hatfield) campe ici, en dépit d’une pochette tourmentée où des Fourmis préhistoriques semblent captives d’Ambre millénaire, une musique étonnement fluide, presque liquide… de l’électronica légère teintée de glitchs fugaces, d’ambiante environnementaliste (insectes de forêt vierge sur return to hokkaido et de mélopées house naïves). Des litanies attachantes quoi qu’un peu  douceâtre à l’occasion qui tombe assez fréquemment dans la house-minimale. Une combinaison iconoclaste de .SND, de Thomas P Heckmann et d’un soupçon de Francisco Lopez pour le dépaysement...
www.mille-plateaux.com

> MICHAEL YONKERS BAND et son Microminiature love (SUB POP/ Chronowax) à beau sortir du fin fond des années 60’, avec ses instruments loufoques et ses sons datés (rock progressif-garage et Pere Ubu) , ce sont bien des sentiments frais et purs qu’il nous procure. Guitare à 2 manches, bricolage peu catholique, bordel sans nom constituent son quotidien. Sub Pop aura heureusement eu l’audace d’offrir à ce digne contemporain des Stooges, l’opportunité d’une place au soleil des stars déchues. La redécouverte de cet album (1968) au son pourtant très Sub-Pop confère un intérêt à ce musicien qui s’est récemment produit au côté de Low ou Six Organs of Admittance. A découvrir ! www.subpop.com
> ANDREW THOMAS Fearsome Jewel (Kompakt/La Baleine)

Andrew Thomas, quoique discret, pourrait bien devenir un des piliers de cristal de ce que cette scène house à produire de plus gracile, élégant, léger et svelte. Un  aparté verdoyant au milieu d’une microflore composée de spores volatiles d’ambiante, de ramures house translucides et de frondaisons électronica. Des micro-pulsations irradiantes qui caressent plus qu’elles ne cognent le tympan. Une belle leçon d'euphonie électronique/ Ambiant, même si on regrette à l’occasion, davantage d’audace, gage d’identité s’il en est.

> SERGEJ MOHNTAU Gummihandschuhdelsack /  Rubberglovrebagpipes
(Transacoustic-research/Metamkine)

Sergej  Mohntau  fait partie, (de sa propre volonté et à son corps défendant dans le même temps) de la petite et active famille des inventeurs sonores et plus précisément des conceptualisateurs d’instruments aux côtés d’autres illustres musiciens (souvent inconnus) depuis Harry Partch à Barry Hall, depuis Ken Butler à Jacques Dudon, d’Hans Reichel à Qubais reed Ghazala, ect… Une famille qui ne s’empêche pas de cultiver des genres musicaux aussi éloignés les uns des autres et débridés que leurs instruments de musique sont variés.
 L’exotisme des noms d’instruments (Rubberglovrebagpipes, Selfmade Hardcaselaptop, Jack of all trades double bass) est des plus rafraîchissant et fait entrer Mohntau au panthéon des inventeurs étranges, dans cette confrérie de Doux-dingues mélomanes ou simplement épris de sonorités nouvelles.
Des nouveaux sons, des arrangements spéciaux ou des accointements peu ordinaires  qui viennent doubler les recherches déjà expérimentales de Mohntau. Un disque étrange très décousu, qui gagne en crédit lorsque Sergej Mohntau et ses deux acolytes (Berlakovich et Pfeffer) en restent à  des partitions réitératives (Lappen), singeant à l’occasion les techniques scratch hip-hop comme sur Luetfen ou explorant des climats étranges (Landschaftspflege) et un morceau d’électronica élégant, Wing. Le reste à l’intérêt de la chose nouvelle sans être toujours cohérent.
www.transacoustic-research.com

> The Limps Twins Tales from beyond the groove  
(Tru Throught/La Baleine)

Russel Porter & Will Holand sont à la genèse de ce projet- Limp Twins- qui au détour de ces contes, au-delà du groove, met en pratique un savoir-faire et un appétit qui empruntent à divers univers du folk au blues, à la funk et au rock, également.
Une synthèse qui se veut envoûtante, au-delà des limites du groove feutré et qui se révèle incapable de transporter ne fut-ce que notre attention au-delà du quatrième titre, et encore… à éviter.

> ABSiNTHE (PROVISOIRE)  S/t  
(Hydrophonics/Arty/Chronowax)

De sa couleur vert lamé de reflets émeraude, l’absinthe restera à jamais la plus envoûtante, la plus prisée des variétés d’alcool. Une dépendance physique doublée de contre-indications nocives auront eu raison  de cette liqueur des poètes.
Portés par les effluves engourdissantes du spiritueux, les membres d’Absinthe (Provisoire) auront laissé flotter, de manière salutaire les ondulations pastorales de leur guitare, le rythme opiacé de leurs sessions rythmiques au long des 64 minutes et autres poussières. Un univers profond et apaisé, mais où le rythme ressurgi continuellement (Ennio) ; univers qui croise  sans empiéter dessus, les démarches de Tortoise, A Minor Forest,  God Speed You Black Emperor voire Set Fire To Flames pour ce goût plus prononcé d’expérimentations. Des atmosphères hautement maîtrisées, enregistrées à Chicago pour un groupe français plus que prometteur.
www.absinthe-provisoire.com

> Gustavo Lamas Brotes (Kompakt/La baleine)

Peut-on reprocher à Kompakt de proposer ce qu’il a toujours fait ? A savoir une house policée aux entournures natives et un peu hédoniste.
Des rythmes dont la binéarité associe un désir de transe.
Les amateurs du genre y trouveront certainement une douce évocation de ce qui fonde en eux le plaisir de la perte de repère et de la répétition. www.Onitor.de

>SETH P BRUNDEL Beyond murky Drapes
(Aesthetics/Chronowax)

Aesthetics est un label pop dans l’acception générale qu’on s’en fait. Pourtant, à y regarder de près, il cultive au milieu de son jardin d’agrément pop, quelques graminées « sauvages » qu’ils soient à tendance poétique, spacerockien voire électronique.
Tirant les conclusions de cette analyse, on en vient tout naturellement à considérer SETH P BRUNDEL et son Beyond Murky Drapes comme un cousin satellite de la confrérie Aesthetics.
Développant une visée personnelle et singulière du hip-hop, comme savent le faire aujourd’hui Buck 65, Aesop rock ou Scott Herren, c’est entre deux eaux, dans l’entre 2 musical (un pied dans la pop atmosphérique, un pied dans le scratch) que s’installent ses meilleures compositions. Une toute première production qui devance un album sorti avant l’hiver. De quoi prendre des forces en attendant l’été !
www.aesthetics-usa.com

> The Sound Of Warhammer 40000, Chapter III (Art of Perception/La Baleine) est une figure imposée autour du célèbre jeu de rôles ; Cette compilation est la troisième du genre ; Malgré le manque d’attraction qu’imposent les collections du genre, l’assortiment d’artistes présents permet de se faire une idée des mouvances technos et affiliées… A noter qu’on retrouve au milieu de ces artistes débutants le fabuleux John Starlight qui répand sa house lapidaire au plus profond de nos entrailles ou encore Northern Lite ou Michael Mayer.
> BEXAR BEXAR haralambos (Western vinyl/Chronowax)
La pochette est à l’égal de ce que nous procure cette musique ; tour à tour tonique et calmante; nostalgique et sépiasée les compositions et les sonorités issues de Ces compositions plongent notre âme dans un état de déréliction avancée, une forme moderne d’abandon extrême de soi. Des arômes de pop électronica, de spacerock ou de folk pastorale nous parcourent l’échine, nous laissant béatement songeurs lorsque le disque stoppe. A ranger au côté d’Opiate, de Static et de Pan American. Très Bon !
> Active Suspension at Vooruit, GENT  est une des dernières sorties en date du label Active Suspension qu’on ne peut pas considérer à proprement parler comme une nouvelle production  mais davantage comme une carte de visite annonçant la tenue prochaine d’un festival en Belgique (à Vooruit) co-organisé par Gonzo Circus et Bang ! Regroupant un panel représentatif du label, pour chiper le terme à l’IFOP. Des morceaux déjà parus précédemment mais qui offriront aux imbéciles de la dernière heure une remise à niveau salutaire de l’exceptionnel patrimoine musical de ce label (et de son acolyte Clapping rec). Avec Davide Balula, Domotic, Hypo, Erich Zahn, My Jazzy Child, Hertz Chain, O. Lamm www.activesuspension.org
> Ce Mini-album trois pouce est à maints égards captivant. Au-delà du support attachant du 8 cm et de la rigueur compositionnelle qu’il  prescrit (21 minutes) ; ce mini lp,  prolifere est la rencontre, la synthèse, pourrait-on dire de 2 musiciens inventifs et intransigeants des sphères néo-industrielles et atmosphériques : Finalcut (Fabien Gillie, par ailleurs écrivain ) et Planetaldol ; FINALDOLL  se livre ici à un jeu de superpositions de nappes opaques et grésillantes de brouillards quasi organiques, presque métaphysiques au sens où ils explorent des contrés imagées, extra-terrestres, témoignages de vies protozoaires, immaculées. On pense aux travaux isolationnistes de Comae, de Köner, voire de Penumbra (Ex-Zoviet France). Du beau monde pour un bien joli Lp…

> A Noter que Prolifere est la première référence du jeune label 3patttes, petit label en marge des conventions,  privilégiant les expériences laconiques, les instantanés de créations… A découvrir d’urgence !!! www.3patttes.free.fr

> Dans ce prolongement, PLANETALDOL et son Grand Bois  (3 pattes), au détour d’intitulés qui raisonnent comme d’antédiluviens lieux-dits au sens perdu (Les âmes aigries, La devinière ; la pierre pleureuse) évoque des tourments plus sombres, où des sonorités tortueuses, des micro-eurythmies souffreteuses,quasi dolentes essayent de se frayer un chemin vers la lumière. 6 bons morceaux qui raviront les amateurs (nombreux) de FEARDROP.

> FEIST, au détour de ces 3 titres autoproduit (2 si on  fait abstraction de la version demo ) appose d’entrée un univers riche de poésie et de lyrisme pop. Soutenue par une voie féminine profonde et admirable  (lignée Tori Amos), les partitions Folk-pop entraînent dans leurs sillages les pensées noires de nos âmes sombres. On attend la suite avec impatience.

> THE SHINS et son Chutes too narrow (Sub Pop/Chronowax)peut s’affilier à un énième rock band converti aux vertus de la pop ( lignée Built to spilt /  Modest Mouse) En provenance d’Albuquerque, nouveau Mexique, ils développent des qualités certaines au long de ces 10 titres, emprunts de bourbons, d’histoires d’amitié et de trahison, du temps qui passe… Efficace et à fleur de cordes.  www.subpop.com
> Arman MELIES le long train lent et les beaux imbéciles  (Bizarre K7) arpentent les jalons d’une folk music contemplative, d’une pop affectée où surgissent par évocations fugitives les souvenirs douloureux, les regrets, les doutes et l’incertitude.
La mélancolie et la spartialité des arrangements  mêlés au timbre limpide d’Arman Méliès, aux textes contenus et anthracites, participent d’un climat nostalgique, qui étrangement agit comme une catharsis à nos tourments,  nous émancipant de notre grisaille. Un nouvel auteur qui par son élégance et sa simplicité est à rapprocher de Mark Hollis, Dominique A, Sébastien Tellier ou d’Angil. Très bon ! www.armanmelies.com
> GREENBANK Rotating the Square (Benbecula/ La Baleine) sous ses allures innocentes provoque la confrontation des protons et des photons en moins de temps qu’il n’en faut pour détruire un atome,  soit 6 titres d’ électronica heureuse et bancale  avec de superbes introductions électro-atmosphériques que n’auraient pas renié Console ou Black Strobe… Stimulant et jouissif !! www.benbecula.com
> ROSIE THOMAS only with laughter can you win (Sub-Pop/Chronowax) est une jeune fille qui aurait tout aussi bien pu être une contemporaine d’Henri James ou de Jane Austen tant elle concentre cette idée si Anglo-saxonne (Américaine) d’un Romantisme à tout crin. Cet album de pop contemplative nous en donne un parfait exemple avec une pochette qui aurait pu inspirer Sarah Moon. On appréciera surtout sa voix si fébrile et particulière qui enivre ses accompagnements folk-féeriques plus qu’elle ne les excite. A rapprocher des travaux d’Hector Zazou sur les voix nordiques, certains projets de Jazzland voire Realword (Mari Boine Persen) et d’une pop gracile et fluide façon Acid House Kings ou King of Convenience. www.subpop.com
> V/A STEREO DELUXE 2 (Stereo Deluxe/La Baleine)
Une compilation qui, comme son nom l’indique, fait suite à un premier volume où se disputent divers groupe qui ont choisi la lounge music comme étendard. Ça ne déplace ni des montagnes, ni ne laisse un souvenir impérissable dans la bouche. Avec Bigga Bush, Robbyn Rhodes, Mo’Horizons, Megablast…
> JASCH Shimmer  (Doc recording/Chronowax)
Le long passif des musiques dark-atmosphériques  et leur relative diffusion n’aurapourtant pas oeuvré à démocratiser le genre et à en diffuser les effets. Jasch  explore dans ce domaine les marges les plus expérimentales, les formes les plus empiriques et tentent au détour de 4 longues pièces d’en définir les contours incertains.
Doc, outre être le label de l’artiste Pure (travaux sur Mego, notamment) et en quelque sorte son excroissance, puisque les 5 précédentes productions du label étaient de ce dernier.
Dans les travaux du Suisse Jasch, il est ici question de Fields recording,  de strates perturbées, de sources acoustiques, de fragments digitaux, de climats environnementaux et organiques, de populations de l’infiniment petit.Une étude pour faire la lumière sur l’obscurité.
> KAMIDO TU ( Auto/ waky630@hotmail.com)
TU est une variation en 8 portées autour de l’idée d’instrumentaux et de déclinaisons d’arpèges. Des entremêlements chaleureux de lignes claires, de basses fluides et pondérales, d’entrelacements qui démultiplient les angles d’écoute ;  une acclimatation douce à l’oreille, fragile et cotonneuse. On traverse la baie de Chicago, la région des grands lacs, les marges des Etats du nord. Très bon, à rapprocher de Him.
> ARMAND-FLORIAND DIDIER Mon Disque dort
> TANTE HORTENSE  une bite sur le poignet
(Chanson poche/ www.chansonpoche.com)
Le microscopique label FRENCH TOUCHE (Il existe une super boutique de déco à Paris) a débuté l’an dernier une série de mini Cd excessivement originaux, au format Carte de crédit ; leur nom : Chanson Poche ; dévoués à la Chanson Française dans ce qu’elle a de plus fragile, personnelle ou ludique, le label compte déjà dans ses rangs 7 références, partagées entre 6 jeunes et talentueux représentants de cette mouvance;  On y trouve  Flop, French, Ema Dorton, Etienne Jaumet et Ben’s Symphonic Orchestra.
Tous participent de cet élan. A titre d’exemple portons-nous sur la première référence et la dernière en date. Mon disque dort de et par Armand Floriand Didier est une ballade romantique, autour du vedettariat et de l’illusion  de la célébrité. C’est drôle et sans prétention, à rapprocher de la clique Tricatel pour l’élégance de la mélodie et le second degré des textes.
Tante Hortense et sa bite (sur le poignet) ensuite, ou un sosie de Michael Youne (désolé) décline une douce mélopée sur les affres des tags sauvages au stylo bille perpétraient par de jeunes enfants sur la peau de leurs paires. C’est à crever de rire notamment les cœurs qui reprennent à l’unissons ce « une bite sur le poignet »…. A découvrir d’urgence !! www.frenchtouche.com
> METAMATICS, Mind Mushing git (Hydrogen Dukebox / La Baleine), à la manière des grands crus se bonifie l’âge aidant. Ce nouvel opus se fonderait parfaitement dans la robe d’un vieux Bordeaux Premier cru ; une couleur pourpre, un corps robuste prompt à encaisser les défaillances du rythme et les soubresauts des infrabasses. Des samples de Kung-fu, des ambiances de marais équatoriaux, des foulées mid-tempo, des petites sonorités électronica font de ce Mind Mushing Git un moment très agréable. www.hydrogendukebox.com

Laurent PLESSIET  avec ce premier album auto produit au titre allécheur   De la supercherie de la vie à la super Chérie de l’Art  campe ici  24 compositions bâties autour d’une maîtrise aléatoire de la guitare, d’observations philanthropiques ou philosophiques sur l’existence, de blagues potaches entre amis, de morceaux lancinants et  étranges. Insolite…pour ne pas dire bizarre. Laurent-g.plessiet@laposte.net

> HELLFIRE lost (Kollaps/Hausmusik/La Baleine)
Une tentation pour le rock garage le plus basique assez marquée, tel une profession de foi, et qui à l’occasion se laisse remixer, s’offrant le luxe d’un matinage électro-clash que n’aurait pas renié Peaches ou Chicks on Speed ! A écouter à plein régime en voiture ! (en respectant les limites de vitesse en usage…) www.hausmusik.com
> ISO 68 Here / There play by  (Kollaps/Hausmusik/La Baleine)
Cette rencontre d’artistes est construite autour de l’idée de remixe qu’aura pu susciter ISO 68 ; Un point d’ancrage intéressant, vu les qualités indéniables de l’album d’origine….  un lieu de rencontre propice à l’émulation et aux plus beaux gestes.
Le titre d’introduction, exécuté par Calexico, débuté et clos en Français est une lente allitération Jazzy amplie de soufre et d’effluves envoûtantes (Ligné Kammerflimer Kollectif) qui vaut à lui seul l’obtention du disque.
Vient se succéder ensuite une tribu de musiciens qu’on a plaisir à découvrir ou à redécouvrir dans une inspiration globale mêlée de lentes mélopées Post Rock et de douces et très légères apartés électronica et de jazz souffreux . Masha Qrella, Diesel Powered Systems, Christof Kurzmann (un très classe morceau en Français, Stoppage pour Adeline), Loopspool, Corker/ Conboy et Peter Thiessen achèvent de faire de cette compilation parue sur Hausmusik, une des plus intéressante et bien fondée de ces mois passés. Très bon !! www.hausmusik.com

> BMB Con  # 10  (bmb con/www.bmbcon.com), trio d’anarchistes musicaux est constitué de Justin Bennet, de Willem‘t Hooft et de Roelf Toxopeus. 8 Courts soliloques stratifiés d’éclats de larsens, de grésillements intempestifs, de bruit blanc, d’oscillations et de hautes fréquences, d’effets concrets (dé)composent ses comptines électro-acoustiques, en en restituant de manière alternative le caractère ludique ou grave, dans un habile jeu de superpositions d’ambiances.Une musique jusqu’au boutiste et intime dans le même temps. Quelque part entre takagi Masakatsu et Zbigniew Karkowski….

> CARLO FASHION  I am the Crazy Hooverman
(Hausmusik/La Baleine)
Diffusant sur ses structures électroniques-house des embruns Folkloriques tour à tour, ensoleillés et ibériques, complaintes de fanfares Tziganes, bandonéons argentins nostalgiques, Jazz swinguant comme du Tito Puentes, lentes montées rythmiques Lalo Shiffrienne….Etc.. Carl Oesterhelt convoque ici le patrimoine mondial de la musique, en plus de bien belles références qui nous permettent une immersion  globale au cœur de ses courants musicaux.  Un album dépaysant, à rapprocher  davantage de la récente compilation de Shantel que de son compatriote pourtant amateur d’aventures sonores similaires, le bien nommé Burnt Friedman (Senor Coconut). Ce dernier osant sans doute plus la synthèse loufoque des genres. Un album néanmoins intéressant, pour un label, Hausmusik qui n’a de cesse de nous surprendre !! www.carlofashion.de 
> JAS  De Profundis 
(Hotzic/ Autop www.hotzic.com)
Anciennement dénommé JAS CARIS, JAS projet annexe du poly instrumentiste Jérôme Paressant (Abraxas Projekt) assume son caractère changeant et sporadique, préférant laisser au  temps le soin de charger ses mélodies d’influences nomades et mouvantes.
Faisant suite à In Extremis (1994) et Protéiformes (1997), ce nouvel opus (à ne pas confondre avec l’album d’Arvo Part) est un pont tendu entre les sphères électroniques et Rock. Rien de nouveau sous le soleil, donc, si ce n’est que ses petites mélodies ont un écho particulier avec d’autres armateurs de son ingénieux tels que Beck, notamment.. Tout serait parfait si ce chant irritant et pour le coup inutile ne venait couvrir la majorité des compositions
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