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CM VON HAUSSWOLFF
three overpopulated cities built by short-sighted planners
(Sub Rosa/Tripsichord/Metamkine/Wave) |
Bien
que discret et rare, Carl Michael Von Hausswolf n’est pourtant
pas en proie à la transparence (souhaitée) ni à l’oubli. Ses collaborations
et travaux nombreux avec John Duncan, Pan Sonic, Nizar Ali Siala,
Graham Lewis (Wire) ou Jean Louis Hubta, autant que ses activités
pour Moma Pond contribuent à lui forger une image de musicien apatride,
hors norme, sans Etat . Une image renforcée par ses voyages
incessants (Lagos, Tokyo Bangkok, zagreb, New York, Stockholm, Prato…).
Un acteur des musiques indépendantes qui semble vouloir se substituer
aux courants, aux genres et aux modes, prolongeant une logique qu’on
décèle par bribes fugaces, touches momentanées aux détours de ses
productions apparues récemment sur Fireworks edition, Raster Noton
ou Sub Rosa.
Construit comme une matière organique, changeante, éruptive et surprenante,
sa musique, forme de cri suraigu noyé dans les basses, mise en
pratique des écrits de Cage où les sonorités aiguës singent le
système nerveux et les rythmes sourds et pondéreux, les battements
invariables du cœur et du flux sanguin. Quelque part entre Rioji
Ikeda et Bruce Gilbert.
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JOHN BUTCHER 13 friendly numbers (Unsounds/Metamkine) |
John
Butcher est une des figures de proue de l’improvisation contemporaine.
Il a marqué de son empreinte ( de son souffle) le lexique musical
de ses 20 dernières années .Chantre du soufflé éraillé du saxophone,
John Butcher réinterprète à plus de 12 ans d’écart son premier album
solo initialement paru sur ACTA, son propre label.
Essai intéressant pour le possesseur de la première œuvre qui se
livrera au jeu des 7 erreurs, si ce n’est sur la maîtrise pure
de l’instrument, au moins sur l’évolution du sens qu’il a souhaité
donner à sa musique, sa vision, son inspiration.
En purgeant les écueils du jazz de l’instrument, Butcher a offert
une vraie relecture de l’instrument. Adepte d’un vocabulaire radical,
abrupt, sa profonde humanité et son soucis de recherche lui ont
fait croiser les chemins de traverses du Spontaneous Music Ensemble
et de Derek Beyley, évidemment, mais en outre, Phil Durrant, Chris
Burn, John Hassel, Paul Loveur, Radu Malfati, Fred Frith, Toshimartu
Nakamura, Gino Robaire (Rastacan music) et entre aperçu, plus récemment
aux côté d’Andy Moor et de Thomas Lehn (sur Unsound, d’ailleurs)
ou avec Fabrizio Spera, John Edwards etc.… Un saxophoniste qui ne
craint pas la confrontation avec d’autres instruments, source d’une
dualité "émulatrice". Exigeant.
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YEYE two Brains for feet (Platinum/Chronowax)
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Alors
que la musique électronique ne se définit plus bien souvent que
comme une musique pour personnes décérébrées juste assez éveillées
pour subir les coups de butoir d’une rythmique spartiate ou à l’opposé
un courant qui tourne à l’abstraction la plus austère… quelques
valeureux labels viennent nous rappeler à l’ordre et nous réaffirmer
le bien d’avoir une musique qui concilie l’esprit de fête, l’à-propos
rythmique et l’exigence d’originalité qui caractérisent les groupes
sympa.
Les Yéyé (F. HUBERT et de D LE LOUP ) sont de ceux là et assument
jusque dans leurs titres cette posture hédoniste.
Ça nous trimballe dans des univers familiers, électro-groove cheap
dévergondés, pas toujours présentables, mais c’est réalisé avec
une telle énergie et une telle dose de ferveur qu’on est quand même
sous le charme de ce duo. En attendant le prochain Rubin Steiner,
dansons sur YeYe !!
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Pierre BONDU Quelqu’un quelque part ep
(Le village Vert/PIAS) |
A
quelques mesures près, pierre Bondu est agrégé à cette constellation
d’artistes, qui de Katerine (avec lequel il a joué à de nombreuses
reprises) à Philippe Katerine savent mêler textes léchés et orchestrations
savantes ( qui flirtent à l’occasion avec le son Tricatel).
Des textes, piquants et cyniques qui pointent tour à tour l’intimité
de son auteur ou les tourments de nos existences sur fond de quatuor
à Cordes. 4 courts morceaux qui donnent envie de s’enivrer davantage
encore dans son monde.
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MINIMALISTIC SWEDEN standard Klick music
(Mitek/La Baleine)
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Si
il est vrai qu’il est difficile de prêter au caractère norvégien,
l'exubérance et les débordements de nos amis latins, on peut au
moins leur concéder un certain talent dans la bouture et l’installation
d’atmosphères propices à la réflexion, à l’apaisement ou à l’évocation
d’univers onirique à base de Click’n Cut, de deep-clicky funk dub
house comme c’est le cas ici.
Dirigé par Michael Stravostand, (Staalplaat) ce quatuor aux allures
de groupes rock s’inscrit dans un style conquérant (un atavisme
ancestral ?) mélange de flux électronique d’épanchement numérique
construit autour de sampleurs, de sources électroniques. Une figure
de style presque pop, à considérer le parcours de ces Vicking du
numérique puisqu’on retrouve ici Andreas Tilliander (lp sur Mille
Plateaux, Raster-Noton), Stefan Thor (plus connu sous son pseudonyme
Folie ou encore Anders Martisson et anders Nordgren (Pfeffenbauer).
Des pièces flottantes et harmoniques de fields atmosphériques, funky
et électroniques.
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BABY FORD Basking in the brake light
(Force INC/La Baleine)
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C’est
dans cette division toujours plus offensive et marquée entre le
label Mère Mille Plateaux (Hommage à Deleuze) et sa sous-division
dansante Force Inc (Hommage à .Félix Gua… Joey Beltram ??!)
Que se présente à nous cet album de Baby Ford, basking
in the breaklight Derrière ce sobriquet un peu stérile
et un tantinet idiot se joue des tractations dans les sphères électro-minimalistes
et house. Une house jouée de manière un peu datée comme si le temps
glissait dessus façon 90’, époque où elle cultivait encore des vertus
et des visées festives et non-intellectuelles.
On en a une confirmation directe à l’écoute de morceaux tels que
Crease release, Plaza, Exopolis, All set….Qui envoient salement
le bois.
Des beats à la rotondité toute assumée, émoussés à force de s’être
frottés les uns aux autres. Une répétitivité délicieusement basique,
métronomique et salutaire et une arrière pensée acide dans le traitement
des fréquences, qui confère à cet album de superbes intentions
( même si l’approche pratiquée sur Mille Plateau a plus de résonance
à mes yeux.). Sublimement hédoniste. A ranger aux côtés des productions
de Thomas Brinkmann et Dave Clarke. www.force-inc.com
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DJ DAMAGE featuring Jazzliberatorz Rotation Result
(Double H/ Double H)
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A
un moment de sa vie, le Hip-hop, jeune et impétueux gagne en maturité,
s’assagit, prend des consonances particulières ; il devient
à la mesure du temps Old School ; c’est à ce moment qu’intervient
DJ Damage. Un savant travail d’archivage, d’association de sons
et d’images; des couleurs qui donnent des teintes, des sons qui
donnent des mélodies ; on reconnaît ici et là des bribes éparpillées
de nos cultures : De quoi éveiller bien des sourires sur bien
des visages. Lignée DELA SOUL, TRIBE CALLED QUEST avec des ambiances
façon DJ Spinna, Tha 4orce Akrobatik,.. Ou le plaisir de voir cohabiter
Hip-hop intègre, références incontournables loin des plages ignominieuses
de Skyrock. bon
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FLUNK Ttreat me like you do remixed
(Beatservice/La Baleine)
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La
photo de couverture, port isolé d’un recoin reculé de l’Islande
ou des pays scandinaves n’est qu’un leurre subtil prompt à nous
mener droit à la case Ambiant Arctique.
Tout au contraire, Flunk et ses Sleepyheads remixed nous
entraînent, à la faveur d’un léger tourbillon d’easy down tempo
vers les foyers et les cœurs de cette jeunesse du nord.
Des remixes qui ont la chaleur de leur caractère, rythmés mais réservés,
alliant une démarche dansante et cosy.
Plus prompt à caresser l’oreille de l’auditeur qu’à gouverner ses
articulations, les différents remixeurs ( Dobbs, Nils Noa, Prins
Thomas, Rune Lindbaek, Athome project, jori Hulkkonen, the cinque
tento, etc…) ont pris le parti d’un croisement de house cosy
et de rythmique roulante funky mais pas trébuchante. Ça ne révolutionnera
pas les perspectives musicales de ce siècle débutant, lorgnant à
l’occasion vers la musique de défilés pour Fashion TV( !!)
mais ça a le mérite de se « laisser écouter ». Agréable
mais pas déstabilisant, donc.
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ALCAHA SOUNDSYSTEM inevitable
(Different Drummers/ La Baleine)
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La
voix off qui intronise ce disque a les apparats d’une incantation,
solennelle et grave, presque angoissante, comme pour mieux nous
préparer à ce qui suit.
Alcaha soundsystem se positionne dans une perspective résolument
contemporaine du Dub.
Une volonté marquée autant qu’un désir concret de modernisation
des structures. L’intention et le climat du disque évitent soigneusement,
dans la mesure du possible tous les écueils trop visibles du genre
(basses pondérales, écho, chant exotique) et concentrent leur attention
sur un travail de textures et de constructions de climats analogiques.
Des voix gutturales, omniprésentes à la diction très lâche, assurée
par Ras Mc Tweed, Sizzla, Rqum ou Fassap P.
Un dub analogique matiné d’électronique ; on pense évidemment
à Mapstation, Vs Ras Sandoval. Si cette volonté d’échapper
au diktat d’un Dub compassé est louable, elle n’en reste pas moins
sujet à critique, notamment lorsque nous sont servis des titres
aussi insupportables que Heartbreaker par M. V et ce, malgré
des titres comme Screw qui ont un certain intérêt.
Les amateurs du genre s’y retrouveront.
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DAY
&TAXI Private (Percaso/RecREc)
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C’est
toujours une joie sans mesure d’assister à la pérennité d’un projet,
d’autant plus apaisant que cette double pérennité (Celle de Day
& Taxi et de Percasso) s’accompagne d’un esprit d’indépendance
et d’activisme culturel fort.
Christophe Gallio esquisse depuis près de 15 ans, les contours
fluctuants de Day & Taxi. Un projet Jazz & improvisé qui
s’alloue ici les services de Daniel Studer ( un lien de parenté
avec Freddy Studer ? (Intakt, For 4 ears…) à la double basse
et Marco Kâppeli à la batterie.
Un album qui signe une alternance de constructions « chaude
et narrative» et de laissé-aller be-bop, d’improvisations vives.
Des passages rythmiques hauts en couleurs, fruits de jeunesse
relayent des moments introspectifs plus voluptueux, et feutrés.
Le tourbillon ellipsoïdal du saxo et la section rythmique qui le
soutient est au long de ce Private un fusain épointé qui trace sur
le Canson 13 portraits, 13 caractères chers à Gallio, 13 humanités
auxquelles il rend hommage ; sorte de reconnaissance aux personnes
qui l’ont inspiré. On passe ainsi du croquis du chanteur –compositeur
Japonais Chie Mukai aux artistes que sont Andres Züst, Walter &
Claudia Esler, Ann Offman , Hans Tanner ou encore au créateur Yohji
Yamamoto, etc.…. Un album sensible et personnel. www.percaso.ch
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PHI LIFE CYPHER Higher forces
(Zebra Traffic/La baleine) |
On
connaît depuis longtemps les difficultés du hip-hop anglais à trouver
des bases solides, à imposer sa facture. Gunshot est loin ;
Roots Manuva bien esseulé. C’est sans doute cette absence de repères,
autant que cette carence d’émulation et de concurrence qui fait
défaut à cette jeune scène.
Phi life cypher ne déroge pas à la règle et ce malgré une certaine
profusion de titres intéressants, ouverts à la curiosité, avec des
efforts dans la construction des mélodies. Des embardées Old School,
des relents d’RJD2, des aspirations proches de Gravedigazz ou DJ
format pour le caractère old school. Et des emprunts à Edwin Starr,
notamment.
Armés de toutes ces belles références et de ces généreuses intentions,
le collectif a du mal à se frayer une voie, peut-être dû à cette
envie de synthétiser une trop large étendue de registres. Un caractère
policé, lisse, pour une production un peu trop léchée.
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NHX S/t (DTC rec/La Baleine)
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Un
projet construit autour de musiciens affiliés aux scènes organiques
du rock et du jazz qui se prêtent à l’occasion de ce projet collectif
à un métissage de l’électronique, à un croisement de genres où organique
et analogique se mêlent étroitement, nourrissent de leur énergie,
le projet.
Un projet de croisements et de métissages qui tient la route, même
si la construction des morceaux et l’atmosphère conférée aux ambiances
restent rock. Beaucoup de gens se sont risqués dans cette voie,
très souvent en pire et rarement en mieux (Amon Tobin, Orchestre
33 1/3). Disons que NHX n’apporte rien au jazz ni à l’électronique
au jour d’aujourd’hui. Et ce, malgré la présence discrète du talentueux
musicien écrivain Laurent de Wild (Il faut lire son livre sur Monk).
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90 DAY MEN Too late or To dead
(Southern/Chronowax) |
90
day men est un groupe à surveiller de très prés...
3 titres qui secouent l’attention ; 90 day Men commencent à
trouver les jalons et les limites qu’ils affectionnent- un mélange
habile d’influences rock, de musique progressive, de constructions
mélodiques alambiquées, d’ambiances feutrées chères à Coldplay et
d’apports divers ou surprenant (violoncelle, clavecin). Faisant
suite à Too everybody ; Ttoo late or to dead
a une allure beaucoup plus étoffée, avec des titres convaincants
sans pour autant être surproduits. 3 titres qui évoquent la conflagration
improbable de Black Dice, Long Fin Killie, Hélium et Radiohead !On
piétine d’impatience dans l’attente de l’album ! www.southern.net
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Fort Laudendale Pretty Monster
(Menphis Industry/La Baleine)
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Fort
Laudendale compose des titres, pas dénués d’intérêts, emprunts d’un
charme daté dans la décennie 60-70, sous le soleil de la Floride
ou se trouve la ville du même nom. Sa lorgne vers les références
« monumentesque » que sont Les Rolling Stones et les Beatles,
avec des approches un peu comparables à Noonday Underground
pour la touche pop en annexe. C’est assez agréable à l’oreille même
si on se demande bien où ils veulent en venir (je dis ça pour la
pochette !) Pas mal, à creuser.
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Le POP 2 (Le Pop Musik/chronowax)
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Le
Pop 2 est comme son nom l’indique une séquelle du Pop 1 et se veut
un rapport formel sur l’état de la pop Française en 2003 ;
un bilan prospectif de ce à quoi ressembleront les futurs contours
de la pop made in France. Une initiative louable mais tardive, et
qui développe pour moitié sur des artistes confirmés (voir très
confirmés) et quelques signatures inconnues. Projet allemand compilé
par Rolf Witteler & Oliver Fröschke et destiné à un public allemand,
on se permettra sans effusion de joie le petit luxe de redécouvrir
les agréables morceaux et d’autres morceaux soporifiques et chiants
(pas grave, c’est pour l’export !).
Avec Pascal Parisot, Jéröme Minière, Superflu, Holden, Lazzi, Mathieu
Boogaerts, Mickey 3D, Vincent Delerm, Camille, April March, etc….
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PERLON V/a Superlongevity three
(Perlon/La Baleine)
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Sous
l’apparence discrète de cette sortie, triple vinyl ou simple Cd,
se cache une excellente compile de techno-house. Pourquoi excellente,
parce que malgré certains morceaux moins prometteurs que d’autres
et quelques égarement douteux ; le collège d’artistes présents
ne s’encombre pas de savoir si oui ou non « leur recherche
conceptuelle sur le son n’est pas trahi par « l’abrasion »
de leur pratique » ; en d’autres termes, pas de prise
de têtes, l’atmosphère est à la fête ; une musique répétitive
ou par additions successives, idéales pour les débuts de soirée…
Avec Narcotic Syntax, Jabberjaw, Markus Nikolai, Sense Club,
Melchior Productions, Ricardo Villalobos, Copacabannark, Horror.inc,
Patylec, Stl, Dimbiman...
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TBA
S/t (Max Ernest/La Baleine)
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Max
Ernst est le label du très convoité Thomas Brinkmann, chantre contemporain
d’une techno minimale et spartiate, fruit de répétitions et de discipline,
agréable à l’oreille et aux jambes. Pour autant, le musicien, a
très tôt émis le souhait, si l’on fait abstraction de ses compositions
( Row) d’ouvrir l’éventail des possibles du label aux expériences
les plus heureuses ( à comprendre les plus aventureuses).
Après Luciano et son Live at Weetamix, c’est TBA qui vient
nourrir l’univers néo-surréaliste du label à la faveur de climats
cinématiques et minimaux assez proches de l’idée qu’on pourrait
se faire de certains films de Truffaut ou d’Ozu. TbA glisse à l’occasion
quelques révérences aux rythmes, comme sur Iarmoka et quelques
arrangements de house pastels proches de chez Morr music.
Quelques bons moments. Intéressant sans être déroutant.
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TANDY The lowdown 97-02 (Gammon/chronowax)
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Les
Alambics aux courbes incurvées de Tandy distillent une folk corrompue
(Rompue) au blues et au rock pastoral et cajun.
Cet album est une compilation, et mieux encore un recueil condensé
des 3 précédents albums du groupe The Bloodroot Transcriptions,
Lichtenstein's Oriole, and Some Summer's Day. Si
l’on compte les 2 nouvelles compositions qui viennent agrémenter
ce nouvel opus, on comprend mieux la disparité légère dans la construction
des morceaux, quelquefois dans le son.
Au meilleur des instants, Tandy nous évoque les ballades esseulées
de Nicolas Dunger ou Will Oldham (en plus amplifié, quand même),
à d’autres instants, des contes irlandais ou des psaumes musicaux
de Ben Harper. Au pire moment, ça lorgne vers la pop trop lisse
et calibrée média, façon Mark Knoeffler ou Crash Test Dummies, mais
ça reste rare.
Une belle ambiance pop-folk flotte sur ce disque et la belle voix
éraillée de leur chanteur, Mike Burrio, ex-roadie des Butthole Surfers
et Drew Glackin (Ex-crash Test Dummies, tiens donc !)
Reflexions offre une terre promise, un asile luxuriant aux
amoureux de sons déviants et chasseurs de disfonctionnement ;
un label Rephlex qui au terme de plusieurs années s’accordent un
superlatif. Du Rephlex à la Rephlexion, il n’y aura jamais
rien moins que 2 muscles en mouvement, à l’image du logo du label,
alternativement la tête et les pieds. Avec les habitués DMX crew,
Cylob, U-ziq, Raczynski, etc. IL FAUT ACHETER TOUS LES ALBUMS DE
REFLEX car ILS SONT BONS !!! V/a Rephlex Rephlexions
(rephlex/ La Baleine) www.rephlex.com
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WHOPPER Takes & Mistakes
(Drunk Dog/ www.drunkdog-records.com)
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Le
chien saoul vient à nouveau traîner sa carcasse dépenaillée, loqueteuse
mais absolument et sincèrement amicale du côté de Jade Web. Whopper
signe ici un album resplendissant, emplie de guitares bourdonnantes,
de mélodies assourdissantes où les lentes circonvolutions noisy
parent à la manière d’un écrin, de petites et voluptueuses montées
d’arpéges ou de pulsations rocks impétueuses. Faisant suite au
très réussi album de Porcelain, Whopper décline ici une pop fraîche
et nostalgique, sorte d’élucubration heureuses des Smiths ,de The
Nationals et de Weezer. A Découvrir !!
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Villalobos
Alcachofa (Playhouse/ La Baleine)
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Mirwais
et Luke Slater ont eu l’ingénieuse chance, le courage ou l’opportunité,
c’est selon, de réintroduire la voix dans la house et l’électro
non plus comme faire-valoir de cette dernière mais comme ossature
fragile du morceau. La voix comme organe prépondérant de la mélodie
instrument moteur des sentiments malgré les effets et filtres, mécanisme
fragile de l’humanité qui ici, conserve sur Alcachofa une
dimension malheureusement restreinte. Pourtant, pour se consoler,
on pourra se réfugier dans les « disturbances » acides
et les rythmes métronomiques du sieur Villalobos. Un disque
qui s’écoute à pleine puissance et à la périphérie la plus éloignée
d’un lieu fermé et isolé. Faites ce que je dis, ne faites pas ce
que je fais…
Villalobos, sans être téméraire, laisse une certaine marge d’investigation
à la confrontation d’expériences, un appétit pour la pratique tout
en gardant en ligne de mire la nécessaire simplicité de ce qui fonde
l’essence de cette musique, l’énergie. La complexité dans l’urgence
plutôt que la linéarité. Essentiel !
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LUNGFISH love is love (Dischord/Solution)
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C’est
auréolé d’un titre que n’auraient pas renié les Beatles ou Roger
Glovers et d’une pochette qui aurait offert encore de belles heures
au groupe Talk-Talk que nous parvient ce 10 ème Album (Déjà) du
groupe, à paraître sur Dischord en près de 15 longues années. Une
amitié, un lien d’amour, autant qu’une pure idée de confiance, de
collaboration et de fraternité qui tranchent ouvertement avec les
valses d’étiquettes à laquelle se livrent labels et groupes habituellement,
quitte à y perdre identité et équilibre dans la manœuvre. Une amitié
durable et profonde.
Guitares dissonantes, voix arrachées, à peine posées, mélodies entêtantes,
c’est tout l’univers de Iam Mc Kay résumé en un groupe, en une chanson
(même si Lungfish n’est pas de Washington DC). Sean Meadows et Daniel
Higgs armés de leurs 2 acolytes continuent à écumer les rivages
ondulants d’une noisy aux reflets Hardcore tout aussi ondulants
et qui illumine les berges de sa plus profonde sincérité et de ses
constructions musicales splendidement exécutées. www.dischord.com
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TWERK
Living vicariously through burnt bread
(Mille Plateaux/La Baleine)
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Chaque
sortie de Mille Plateaux est toujours l’occasion d’un étourdissement,
même fugace, d’une surprise contenue, d’un jeu de constructions
sonores jamais simpliste ni fastidieux... d’une expérience (j’ai
encore en mémoire le fabuleux album de Tim Hecker).
Twerk (Shawn Hatfield) campe ici, en dépit d’une pochette
tourmentée où des Fourmis préhistoriques semblent captives d’Ambre
millénaire, une musique étonnement fluide, presque liquide… de l’électronica
légère teintée de glitchs fugaces, d’ambiante environnementaliste
(insectes de forêt vierge sur return to hokkaido et de mélopées
house naïves). Des litanies attachantes quoi qu’un peu douceâtre
à l’occasion qui tombe assez fréquemment dans la house-minimale.
Une combinaison iconoclaste de .SND, de Thomas P Heckmann et d’un
soupçon de Francisco Lopez pour le dépaysement...
www.mille-plateaux.com
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MICHAEL
YONKERS BAND et son Microminiature
love (SUB POP/ Chronowax) à beau sortir du fin fond des années
60’, avec ses instruments loufoques et ses sons datés (rock progressif-garage
et Pere Ubu) , ce sont bien des sentiments frais et purs qu’il nous
procure. Guitare à 2 manches, bricolage peu catholique, bordel sans
nom constituent son quotidien. Sub Pop aura heureusement eu l’audace
d’offrir à ce digne contemporain des Stooges, l’opportunité d’une
place au soleil des stars déchues. La redécouverte de cet album
(1968) au son pourtant très Sub-Pop confère un intérêt à ce musicien
qui s’est récemment produit au côté de Low ou Six Organs of Admittance.
A découvrir ! www.subpop.com
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ANDREW THOMAS Fearsome Jewel (Kompakt/La Baleine)
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Andrew
Thomas, quoique discret, pourrait bien devenir un des piliers de
cristal de ce que cette scène house à produire de plus gracile,
élégant, léger et svelte. Un aparté verdoyant au milieu d’une microflore
composée de spores volatiles d’ambiante, de ramures house translucides
et de frondaisons électronica. Des micro-pulsations irradiantes
qui caressent plus qu’elles ne cognent le tympan. Une belle leçon
d'euphonie électronique/ Ambiant, même si on regrette à l’occasion,
davantage d’audace, gage d’identité s’il en est.
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SERGEJ MOHNTAU Gummihandschuhdelsack / Rubberglovrebagpipes
(Transacoustic-research/Metamkine)
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Sergej
Mohntau fait partie, (de sa propre volonté et à son corps défendant
dans le même temps) de la petite et active famille des inventeurs
sonores et plus précisément des conceptualisateurs d’instruments
aux côtés d’autres illustres musiciens (souvent inconnus) depuis
Harry Partch à Barry Hall, depuis Ken Butler à Jacques Dudon, d’Hans
Reichel à Qubais reed Ghazala, ect… Une famille qui ne s’empêche
pas de cultiver des genres musicaux aussi éloignés les uns des autres
et débridés que leurs instruments de musique sont variés.
L’exotisme des noms d’instruments (Rubberglovrebagpipes,
Selfmade Hardcaselaptop, Jack of all trades double bass) est
des plus rafraîchissant et fait entrer Mohntau au panthéon des inventeurs
étranges, dans cette confrérie de Doux-dingues mélomanes ou simplement
épris de sonorités nouvelles.
Des nouveaux sons, des arrangements spéciaux ou des accointements
peu ordinaires qui viennent doubler les recherches déjà expérimentales
de Mohntau. Un disque étrange très décousu, qui gagne en crédit
lorsque Sergej Mohntau et ses deux acolytes (Berlakovich et Pfeffer)
en restent à des partitions réitératives (Lappen), singeant
à l’occasion les techniques scratch hip-hop comme sur Luetfen
ou explorant des climats étranges (Landschaftspflege) et
un morceau d’électronica élégant, Wing. Le reste à l’intérêt
de la chose nouvelle sans être toujours cohérent.
www.transacoustic-research.com
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The Limps Twins Tales from beyond the groove
(Tru Throught/La Baleine)
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Russel
Porter & Will Holand sont à la genèse de ce projet- Limp Twins-
qui au détour de ces contes, au-delà du groove, met en pratique
un savoir-faire et un appétit qui empruntent à divers univers du
folk au blues, à la funk et au rock, également.
Une synthèse qui se veut envoûtante, au-delà des limites du groove
feutré et qui se révèle incapable de transporter ne fut-ce que notre
attention au-delà du quatrième titre, et encore… à éviter.
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ABSiNTHE (PROVISOIRE) S/t
(Hydrophonics/Arty/Chronowax)
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De
sa couleur vert lamé de reflets émeraude, l’absinthe restera à jamais
la plus envoûtante, la plus prisée des variétés d’alcool. Une dépendance
physique doublée de contre-indications nocives auront eu raison
de cette liqueur des poètes.
Portés par les effluves engourdissantes du spiritueux, les membres
d’Absinthe (Provisoire) auront laissé flotter, de manière salutaire
les ondulations pastorales de leur guitare, le rythme opiacé de
leurs sessions rythmiques au long des 64 minutes et autres poussières.
Un univers profond et apaisé, mais où le rythme ressurgi continuellement
(Ennio) ; univers qui croise sans empiéter dessus,
les démarches de Tortoise, A Minor Forest, God Speed You Black
Emperor voire Set Fire To Flames pour ce goût plus prononcé d’expérimentations.
Des atmosphères hautement maîtrisées, enregistrées à Chicago pour
un groupe français plus que prometteur.
www.absinthe-provisoire.com
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Gustavo Lamas Brotes (Kompakt/La baleine)
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Peut-on
reprocher à Kompakt de proposer ce qu’il a toujours fait ?
A savoir une house policée aux entournures natives et un peu hédoniste.
Des rythmes dont la binéarité associe un désir de transe.
Les amateurs du genre y trouveront certainement une douce évocation
de ce qui fonde en eux le plaisir de la perte de repère et de la
répétition. www.Onitor.de
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>SETH
P BRUNDEL Beyond murky Drapes
(Aesthetics/Chronowax)
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Aesthetics
est un label pop dans l’acception générale qu’on s’en fait. Pourtant,
à y regarder de près, il cultive au milieu de son jardin d’agrément
pop, quelques graminées « sauvages » qu’ils soient
à tendance poétique, spacerockien voire électronique.
Tirant les conclusions de cette analyse, on en vient tout naturellement
à considérer SETH P BRUNDEL et son Beyond Murky Drapes comme
un cousin satellite de la confrérie Aesthetics.
Développant une visée personnelle et singulière du hip-hop, comme
savent le faire aujourd’hui Buck 65, Aesop rock ou Scott Herren,
c’est entre deux eaux, dans l’entre 2 musical (un pied dans la pop
atmosphérique, un pied dans le scratch) que s’installent ses meilleures
compositions. Une toute première production qui devance un album
sorti avant l’hiver. De quoi prendre des forces en attendant l’été
!
www.aesthetics-usa.com
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The Sound Of Warhammer 40000,
Chapter III (Art of Perception/La Baleine) est une figure imposée
autour du célèbre jeu de rôles ; Cette compilation est la troisième
du genre ; Malgré le manque d’attraction qu’imposent les collections
du genre, l’assortiment d’artistes présents permet de se faire une
idée des mouvances technos et affiliées… A noter qu’on retrouve
au milieu de ces artistes débutants le fabuleux John Starlight qui
répand sa house lapidaire au plus profond de nos entrailles ou encore
Northern Lite ou Michael Mayer.
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BEXAR BEXAR haralambos (Western vinyl/Chronowax)
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La
pochette est à l’égal de ce que nous procure cette musique ;
tour à tour tonique et calmante; nostalgique et sépiasée les compositions
et les sonorités issues de Ces compositions plongent notre âme dans
un état de déréliction avancée, une forme moderne d’abandon extrême
de soi. Des arômes de pop électronica, de spacerock ou de folk pastorale
nous parcourent l’échine, nous laissant béatement songeurs lorsque
le disque stoppe. A ranger au côté d’Opiate, de Static et de Pan American.
Très Bon ! |
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Active Suspension at Vooruit, GENT
est une des dernières sorties en date du label Active Suspension qu’on
ne peut pas considérer à proprement parler comme une nouvelle production
mais davantage comme une carte de visite annonçant la tenue prochaine
d’un festival en Belgique (à Vooruit) co-organisé par Gonzo
Circus et Bang ! Regroupant un panel représentatif du label,
pour chiper le terme à l’IFOP. Des morceaux déjà parus précédemment
mais qui offriront aux imbéciles de la dernière heure une remise à
niveau salutaire de l’exceptionnel patrimoine musical de ce label
(et de son acolyte Clapping rec). Avec Davide Balula, Domotic, Hypo,
Erich Zahn, My Jazzy Child, Hertz Chain, O. Lamm www.activesuspension.org |
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Ce Mini-album trois pouce est à maints égards captivant. Au-delà du
support attachant du 8 cm et de la rigueur compositionnelle qu’il
prescrit (21 minutes) ; ce mini lp, prolifere
est la rencontre, la synthèse, pourrait-on dire de 2 musiciens
inventifs et intransigeants des sphères néo-industrielles et atmosphériques :
Finalcut (Fabien Gillie, par ailleurs écrivain ) et Planetaldol ;
FINALDOLL se livre ici à un jeu de superpositions de
nappes opaques et grésillantes de brouillards quasi organiques, presque
métaphysiques au sens où ils explorent des contrés imagées, extra-terrestres,
témoignages de vies protozoaires, immaculées. On pense aux travaux
isolationnistes de Comae, de Köner, voire de Penumbra (Ex-Zoviet France).
Du beau monde pour un bien joli Lp… |
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A Noter que Prolifere est la première référence du jeune
label 3patttes, petit label en marge des conventions,
privilégiant les expériences laconiques, les instantanés de créations…
A découvrir d’urgence !!!
www.3patttes.free.fr
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Dans ce prolongement, PLANETALDOL et son Grand Bois (3
pattes), au détour d’intitulés qui raisonnent comme d’antédiluviens
lieux-dits au sens perdu (Les âmes aigries, La devinière ;
la pierre pleureuse) évoque des tourments plus sombres, où des
sonorités tortueuses, des micro-eurythmies souffreteuses,quasi dolentes
essayent de se frayer un chemin vers la lumière. 6 bons morceaux qui
raviront les amateurs (nombreux) de FEARDROP. |
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FEIST, au détour de ces 3 titres
autoproduit (2 si on fait abstraction de la version demo ) appose
d’entrée un univers riche de poésie et de lyrisme pop. Soutenue
par une voie féminine profonde et admirable (lignée Tori Amos),
les partitions Folk-pop entraînent dans leurs sillages les pensées
noires de nos âmes sombres. On attend la suite avec impatience.
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> THE
SHINS et son Chutes too narrow (Sub Pop/Chronowax)peut
s’affilier à un énième rock band converti aux vertus de la pop ( lignée
Built to spilt / Modest Mouse) En provenance d’Albuquerque, nouveau
Mexique, ils développent des qualités certaines au long de ces 10
titres, emprunts de bourbons, d’histoires d’amitié et de trahison,
du temps qui passe… Efficace et à fleur de cordes. www.subpop.com |
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Arman MELIES le long train lent et les beaux imbéciles
(Bizarre K7) arpentent les jalons d’une folk music contemplative,
d’une pop affectée où surgissent par évocations fugitives les souvenirs
douloureux, les regrets, les doutes et l’incertitude.
La mélancolie et la spartialité des arrangements mêlés au timbre
limpide d’Arman Méliès, aux textes contenus et anthracites, participent
d’un climat nostalgique, qui étrangement agit comme une catharsis
à nos tourments, nous émancipant de notre grisaille. Un nouvel auteur
qui par son élégance et sa simplicité est à rapprocher de Mark Hollis,
Dominique A, Sébastien Tellier ou d’Angil. Très bon ! www.armanmelies.com |
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GREENBANK Rotating the Square (Benbecula/ La Baleine) sous ses allures
innocentes provoque la confrontation des protons et des photons
en moins de temps qu’il n’en faut pour détruire un atome, soit
6 titres d’ électronica heureuse et bancale avec de superbes introductions
électro-atmosphériques que n’auraient pas renié Console ou Black
Strobe… Stimulant et jouissif !! www.benbecula.com
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ROSIE THOMAS only with laughter can you win (Sub-Pop/Chronowax)
est une jeune fille qui aurait tout aussi bien pu être une contemporaine
d’Henri James ou de Jane Austen tant elle concentre cette idée si
Anglo-saxonne (Américaine) d’un Romantisme à tout crin. Cet album
de pop contemplative nous en donne un parfait exemple avec une pochette
qui aurait pu inspirer Sarah Moon. On appréciera surtout sa voix si
fébrile et particulière qui enivre ses accompagnements folk-féeriques
plus qu’elle ne les excite. A rapprocher des travaux d’Hector Zazou
sur les voix nordiques, certains projets de Jazzland voire Realword
(Mari Boine Persen) et d’une pop gracile et fluide façon Acid House
Kings ou King of Convenience. www.subpop.com |
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V/A
STEREO DELUXE 2 (Stereo Deluxe/La Baleine)
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Une
compilation qui, comme son nom l’indique, fait suite à un premier
volume où se disputent divers groupe qui ont choisi la lounge music
comme étendard. Ça ne déplace ni des montagnes, ni ne laisse un souvenir
impérissable dans la bouche. Avec Bigga Bush, Robbyn Rhodes, Mo’Horizons,
Megablast… |
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JASCH Shimmer (Doc recording/Chronowax)
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Le
long passif des musiques dark-atmosphériques et leur relative diffusion
n’aurapourtant pas oeuvré à démocratiser le genre et à en diffuser
les effets. Jasch explore dans ce domaine les marges les plus expérimentales,
les formes les plus empiriques et tentent au détour de 4 longues pièces
d’en définir les contours incertains.
Doc, outre être le label de l’artiste Pure (travaux sur Mego, notamment)
et en quelque sorte son excroissance, puisque les 5 précédentes productions
du label étaient de ce dernier.
Dans les travaux du Suisse Jasch, il est ici question de Fields recording,
de strates perturbées, de sources acoustiques, de fragments digitaux,
de climats environnementaux et organiques, de populations de l’infiniment
petit.Une étude pour faire la lumière sur l’obscurité. |
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KAMIDO TU ( Auto/ waky630@hotmail.com)
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TU
est une variation en 8 portées autour de l’idée d’instrumentaux
et de déclinaisons d’arpèges. Des entremêlements chaleureux de lignes
claires, de basses fluides et pondérales, d’entrelacements qui démultiplient
les angles d’écoute ; une acclimatation douce à l’oreille,
fragile et cotonneuse. On traverse la baie de Chicago, la région
des grands lacs, les marges des Etats du nord. Très bon, à rapprocher
de Him.
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ARMAND-FLORIAND DIDIER Mon Disque dort
> TANTE HORTENSE une bite sur le poignet
(Chanson poche/ www.chansonpoche.com) |
Le
microscopique label FRENCH TOUCHE (Il existe une super boutique de
déco à Paris) a débuté l’an dernier une série de mini Cd excessivement
originaux, au format Carte de crédit ; leur nom : Chanson
Poche ; dévoués à la Chanson Française dans ce qu’elle a de plus
fragile, personnelle ou ludique, le label compte déjà dans ses rangs
7 références, partagées entre 6 jeunes et talentueux représentants
de cette mouvance; On y trouve Flop, French, Ema Dorton, Etienne
Jaumet et Ben’s Symphonic Orchestra.
Tous participent de cet élan. A titre d’exemple portons-nous sur la
première référence et la dernière en date. Mon disque dort
de et par Armand Floriand Didier est une ballade romantique, autour
du vedettariat et de l’illusion de la célébrité. C’est drôle et sans
prétention, à rapprocher de la clique Tricatel pour l’élégance de
la mélodie et le second degré des textes.
Tante Hortense et sa bite (sur le poignet) ensuite, ou un sosie
de Michael Youne (désolé) décline une douce mélopée sur les affres
des tags sauvages au stylo bille perpétraient par de jeunes enfants
sur la peau de leurs paires. C’est à crever de rire notamment les
cœurs qui reprennent à l’unissons ce « une bite sur le poignet »….
A découvrir d’urgence !! www.frenchtouche.com
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METAMATICS, Mind Mushing git (Hydrogen Dukebox / La Baleine), à la
manière des grands crus se bonifie l’âge aidant. Ce nouvel opus se
fonderait parfaitement dans la robe d’un vieux Bordeaux Premier cru ;
une couleur pourpre, un corps robuste prompt à encaisser les défaillances
du rythme et les soubresauts des infrabasses. Des samples de Kung-fu,
des ambiances de marais équatoriaux, des foulées mid-tempo, des petites
sonorités électronica font de ce Mind Mushing Git un moment
très agréable. www.hydrogendukebox.com |
Laurent
PLESSIET avec ce
premier album auto produit au titre allécheur De
la supercherie de la vie à la super Chérie de l’Art campe
ici 24 compositions bâties autour d’une maîtrise aléatoire de la
guitare, d’observations philanthropiques ou philosophiques sur l’existence,
de blagues potaches entre amis, de morceaux lancinants et étranges.
Insolite…pour ne pas dire bizarre. Laurent-g.plessiet@laposte.net
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HELLFIRE lost (Kollaps/Hausmusik/La Baleine) |
Une
tentation pour le rock garage le plus basique assez marquée, tel une
profession de foi, et qui à l’occasion se laisse remixer, s’offrant
le luxe d’un matinage électro-clash que n’aurait pas renié Peaches
ou Chicks on Speed ! A écouter à plein régime en voiture !
(en respectant les limites de vitesse en usage…) www.hausmusik.com |
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ISO 68 Here / There play by (Kollaps/Hausmusik/La Baleine)
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Cette
rencontre d’artistes est construite autour de l’idée de remixe qu’aura
pu susciter ISO 68 ; Un point d’ancrage intéressant, vu les qualités
indéniables de l’album d’origine…. un lieu de rencontre propice à
l’émulation et aux plus beaux gestes.
Le titre d’introduction, exécuté par Calexico, débuté et clos en Français
est une lente allitération Jazzy amplie de soufre et d’effluves envoûtantes
(Ligné Kammerflimer Kollectif) qui vaut à lui seul l’obtention du
disque.
Vient se succéder ensuite une tribu de musiciens qu’on a plaisir à
découvrir ou à redécouvrir dans une inspiration globale mêlée
de lentes mélopées Post Rock et de douces et très légères apartés
électronica et de jazz souffreux . Masha Qrella, Diesel Powered Systems,
Christof Kurzmann (un très classe morceau en Français, Stoppage
pour Adeline), Loopspool, Corker/ Conboy et Peter Thiessen achèvent
de faire de cette compilation parue sur Hausmusik, une des plus intéressante
et bien fondée de ces mois passés. Très bon !! www.hausmusik.com |
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BMB Con # 10 (bmb con/www.bmbcon.com),
trio d’anarchistes musicaux est constitué de Justin Bennet, de Willem‘t
Hooft et de Roelf Toxopeus. 8 Courts soliloques stratifiés d’éclats
de larsens, de grésillements intempestifs, de bruit blanc, d’oscillations
et de hautes fréquences, d’effets concrets (dé)composent ses comptines
électro-acoustiques, en en restituant de manière alternative le
caractère ludique ou grave, dans un habile jeu de superpositions
d’ambiances.Une musique jusqu’au boutiste et intime dans le même
temps. Quelque part entre takagi Masakatsu et Zbigniew Karkowski….
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CARLO FASHION I am the Crazy Hooverman
(Hausmusik/La Baleine) |
Diffusant
sur ses structures électroniques-house des embruns Folkloriques tour
à tour, ensoleillés et ibériques, complaintes de fanfares Tziganes,
bandonéons argentins nostalgiques, Jazz swinguant comme du Tito Puentes,
lentes montées rythmiques Lalo Shiffrienne….Etc.. Carl Oesterhelt
convoque ici le patrimoine mondial de la musique, en plus de bien
belles références qui nous permettent une immersion globale au cœur
de ses courants musicaux. Un album dépaysant, à rapprocher davantage
de la récente compilation de Shantel que de son compatriote pourtant
amateur d’aventures sonores similaires, le bien nommé Burnt Friedman
(Senor Coconut). Ce dernier osant sans doute plus la synthèse loufoque
des genres. Un album néanmoins intéressant, pour un label, Hausmusik
qui n’a de cesse de nous surprendre !! www.carlofashion.de |
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JAS De Profundis
(Hotzic/ Autop www.hotzic.com) |
Anciennement
dénommé JAS CARIS, JAS projet annexe du poly instrumentiste Jérôme
Paressant (Abraxas Projekt) assume son caractère changeant et sporadique,
préférant laisser au temps le soin de charger ses mélodies d’influences
nomades et mouvantes.
Faisant suite à In Extremis (1994) et Protéiformes (1997), ce nouvel
opus (à ne pas confondre avec l’album d’Arvo Part) est un pont tendu
entre les sphères électroniques et Rock. Rien de nouveau sous le soleil,
donc, si ce n’est que ses petites mélodies ont un écho particulier
avec d’autres armateurs de son ingénieux tels que Beck, notamment..
Tout serait parfait si ce chant irritant et pour le coup inutile ne
venait couvrir la majorité des compositions. |
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