Extrait
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Spécial
entourage des auteurs
Au sommaire
Correspondances
#7 - Guillaume Guerse & Marc Pichelin
Fantasmes et faits
- Boris Mirroir
Scènes quotidiennes de la vie ordinaire 1
- Fabcaro
Mon meilleur ennemi...
- Terreur Graphique
Sans titre
-BSK
Egotripcomicstrips
- James
Scènes quotidiennes de la vie ordinaire 2
-Fabcaro
Souvenir de Gaume
- Fifi
Joyeux Noël
- Pierre Druilhe
Jade -psy Sylvain
- Ricard & James
Scènes quotidiennes de la vie ordinaire 3
- Fabcaro
Entretien avec Gilles Rochier par Tobhias Wills
Un murmure de papier
- Isaac Wens
Repas de famille
- Émilie Plateau
La conspiration
- Pascal Jousselin
Petit dessin, tête de chien
- Wilizecat
Expérience de chimie amusante
- Fabrice
Erre
La pensée carrée
- Yuio
Sans titre
- Archibald
Parker
La salle des jouets
- Matthias
Lehmann
Les conseillers
- Joël
Legars
Les lois de l'abnégation
- Nicolas
Moog
Couvertures face Joël Legars
Couverture dos Isaac Wens
Jade
320U est le 34e volume
de la collection Lépidoptère
et le 46e numéro de la revue Jade
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À
propos de ceux qui nous regardent.
Si la figure de l’artiste conserve dans nos sociétés une aura que
l’admiration dispute à l’envie, l’auteur de bande dessinée – mais
il n’est sûrement pas le seul – fait office de l’un des parents
pauvres de ces regards plein d’émotion. Au delà des inconditionnels
de la bande dessinée ou du phénomène fanisme fleurant bon l’enfance
et savamment entretenu par toutes les world companies de la distraction,
c’est plutôt l’incompréhension, bienveillante ou pas, souvent maladroite,
qui préside aux relations entre l’auteur de bande dessinée et son
entourage, qu’il soit familial, amical, périphérique ou même administratif.
Ce regard particulier reflète bien aussi la particularité d’une
pratique qu’on ne sait pas nécessairement caser dans la grille des
professions. Elle évoque le propre malaise de ses pratiquants, leur
statut social boiteux tant que la célébrité n’y a pas apposé son
verni fixant. Ils travaillent mais restent souvent chez eux (Chômeurs
? Délinquants ? Feignasses ? Assistés ? Parasites ?), ils n’y gagnent
pas forcément leur vie (ou cumulent avec une autre activité) ce
qui les rend forcément suspects parfois même au fond des yeux de
leurs plus proches. Ainsi, est-ce un vrai métier ? Une simple passion
d’adolescent mal grandi ? Est-ce finalement bien sérieux ? Moins
sexy que chanteur de rock, plus flou que cinéaste, moins sérieux
qu’écrivain, c’est le cul entre d’innombrables chaises qu’ils dressent
dans ce nouvel opus de Jade le portrait du quotidien qui les perçoit,
qui participe à leur façonnement psychologique et les emprisonne
dans des stéréotypes bien malgré eux.
6P & James
Image : Terreur Graphique
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