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Spécial
Festival d'Angoulême
Les auteurs au sommaire
Les
rues d'Angoulême
- Fabcaro
Sans titre
- Florence Dupré la Tour
Jacqueline "Angoulême toi-même"
- Wilizecat
Miracle à Angoulême
- B-Gnet
L'année GPS (acte 1)
- Gilles Rochier
Angoulême ?
- Yannick Thomé
Sans titre
- Archibald
Angoulême, une exposition médiatique
- Joël Legars
Du beau linge
- Nicolas Moog
Sans titre
- Yuio
En fait...
- Boris Mirroir
L'année GPS (acte 2)
- Gilles Rochier
Parlez-moi d'amour
- Isaac Wens
Pulitzer
- Nicolas Moog
Tu y vas toi dédicacer à Angoulême ?
- Fabcaro
La nuit fauve
- Terreur Graphique
Angoulême 2009
- Fifi
Monsieur Moog voit des célébrités
- Matthias Lehmann
Sans titre
- Loïc Dauvillier & Benjamin
Mialet
Les 20 ans de festivals de 6 Pieds
- G. Guerse & 6P
Aaah Angoulême... terre de contraste
- James
La grande fête du microcosme
- Pascal Jousselin
Un souvenir d'Angoulême du Pr. Oxymox
- Fabrice Erre
Andouillettes et nostalgie
- Olivier Besseron
Couvertures face et dos James
Jade
200U est le 33e volume
de la collection Lépidoptère
et le 45e numéro de la revue Jade
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Qui
n’a pas, dans notre riante profession un avis bien tranché sur le
festival d’Angoulême ?
De la sélection d’ouvrages reveillant chaque fin d’année les mêmes
vieilles et stériles querelles entre classiques et modernes, aux
mouvements de foules et d’humeurs qui ponctuent, quatre jours durant,
une véritable messe ayant la particularité curieuse de réunir au
même moment et en un même lieu fanatiques et sceptiques, professionnels
et amateurs, curieux et intéressés, ouvriers et patrons, faut-il
avoir le goût du sang ?
Tout semblerait normal, presque cannois, si la bande dessinée brillait
de l’aura d’un art reconnu, ou plutôt si toute cette foule aux couleurs
complémentaires, avait le sentiment de la reconnaisance de l’objet
qui l’anime, là, en plein hiver, au beau milieu de presque nulle
part (oui, on n’est pas syndicat d’initiative non plus, on peut
dire ça si on veut) dans une sorte de rave d’images aussi proches
dans leurs conceptions que lointaines dans leurs sens. Mais voilà,
malgré la foule de conquis s’y déplaçant chaque année, tous les
professionnels et roadies, du plus connu au plus décalé, ne semblent
toujours pas sûrs d’avoir convaincu le monde de la pertinence de
leur travail (c’est agaçant). On s’y rend donc animé d’un
sentiment étrange, mélangeant fête et travail, retrouvailles immuables
et esquives habiles dans un lieu au sol fragile.
On pourra compter sur la sensibilité des auteurs participants à
ce Jade spécial festival d’Angoulême pour savoir saisir des moments
et des sensations que cet improbable bouillon suggère, souvenirs
ou études, critiques ou énamourés, c’est toujours une photographie
du milieu, vu des coulisses, qu’ils donnent à voir dans ces pages
et c’est là tout leur sens... même si celà gomme, à n’en pas douter,
quelques illusions aux habituels festivaliers.
6P & James
Image : Joël Legars
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