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MARSEN JULES herbstlaub
(City Center Offices/ La Baleine) |
La
langue française semble à même de signifier, chez nombre de compositeurs,
une relation privilégiée entre idées/musicalité, donnant un relief
au rapport sens/sons. Herbstlaub est un véritable travail d'orfèvre,
patiemment nourri de sources collectées, échantillonnées, classées
puis samplées, confectionné dans l'intimité d'un ordinateur. La
débauche d'harmonies qui se livre au fil de ce court album provient
de sources diverses de trio à corde, harpes, orchestration. L'ambiance
de l'album évoque les soubresauts d'une musique symphonique sous-marine,
donnant un caractère profondément ambiant aux titres. Des sonorités
aquatiques, distendues, mouvements lents des profondeurs tout juste
perturbés de discrètes accrétions digitales. La subtilité de l'œuvre
est de ne jamais laisser paraître ces dernières, privilégiant une
sorte d'atemporalité à l'œuvre. En poussant plus en avant l'analyse,
on découvre une large gamme de correspondances avec les environnements
spacieux et éthérés des résidents de Kranky, tels que Dissolve,
Labradford ou encore Octal (space rec) City Center Offices
signe sans doute ici son premier grand concerto sub aquatique avec
en chef d'orchestre numérique, Martin Huhls, l'homme derrière
tout cela. Des variations digitales déguisées en symphonie. Une
juste revanche du numérique sur l'acoustique. Une symphonie automnale
magnifique.
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AETHER
Se perdre : contre
(Ethylen/ chronowax) |
Cet
album aurait tout aussi bien pu s'appeler " à la croisée des chemins
". La musique d'Aether est à l'image de la substance qui
lui donne son nom. Elle perturbe la lisibilité des genres, donnant
à y entrevoir des formes mouvantes, opaque, comme en suspend, presque
dématérialisée. On chemine dans ce brouillard compact et apaisant,
devinant ici l'amour d'un Bashung -Dominic A , heurtant les
frêles arpèges des Rachel's, frôlant là les structure lo-fi
d'une folk à la Herman Dunn ,manquant de chuter sur les micro
reliefs d'un mark Bell aux embruns Bjorkiens, (troublant
sur plusieurs titres) pour s'évanouir sur les flows anémiés d'un
TTC/ AKA. Et puis le jazz, le no-wave et tant d'autres. Aether
propose une synthèse idoine de ce qu'on appréciait sans doute le
plus chez chacun de ces précités. On ressent avec une intensité
rare le panel large du spectre émotionnel.. Fébrilité, tension,
joie, étonnement, bonheur, chaleur humaine, fougue.. Quelle que
soit l'identité des artistes cachés derrière Aether, il n'en laisse
sourdre qu'un pur et splendide talent. Fortement recommandé.
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>NIMP
Development Concept for Formulation of NIMP
( Parametric/ )
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Paramétric
nous avait auparavant habitué à des productions plus enclines à
assumer un patrimoine Néo-industriel. Pourtant, si l'on y réfléchit
bien, ce qui fonde NIMP, n'est rien moins que le déroulement
et l'évolution naturelle qui mène de l'un à l'autre. Mais qu'en
est-il de la musique de Nimp, me direz-vous ? Development
Concept for formulation of Nimp est un retour aux sources de la
musique électronique ; fondés sur le rythme comme corps constituant
du morceau, les 9 morceaux égrainent un chapelet de texture digitale
toutes en rotondité, de sons presque analogiques qui évoquent l'époque
dorée de Warp, les premières signatures avec en ligne de
mire Black Dog et LFO. Pourtant, NIMP n'est pas simplement
une revue de disfonctionnement rythmique ; l'album est également
touché par la grâce d'une musique ambient atmosphérique enivrante,
de celle qui pousse Boards of Canada à l'acte. Au final,
on est face à un recueil de titres, d'atmosphères et de panoramas
bienfaisant et exquis, qui enivrent notre entendement jusqu'à la
lie. Absolument conseillé.
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SUPERCILIOUS Next
time we go sublime
(Monopsone/ Chronowax) |
Si
l’on s’en tient à l’heureux adage de Greil Marcus qui prétend qu’il
n’est jamais trop tard pour s’enivrer d’un bel album, vous aurez
un plaisir non feint à vous plonger dans les limbes sonores de Supercilious.
Le jeune tourangeau n’a pas son pareil pour dresser des parallèles
irrespectueux entre les chapelles, évoluer sans complexe entre les
genres, piochant avec une belle vigueur dans les sons amicaux. .
Peu ou proue d’unité d’un morceau à l’autre, quelques pont de transitions,
des passerelles pour un album qui doit être perçu comme le prolongement
d’une humanité. Next time we go sublime, évoque ainsi une tour de
babel L’album recèle de sublime instant de grâce, comme peuvent
l’être Marion Spike, lente dérive en apesanteur no-wave, des instants
de pures introspections, de contemplation nocturne (Juliette), d'émoi
et de fièvre, d’anémie grisante (Matriarcal society). On chemine
avec surprise et impatience, d’un titre à un autre, d’une atmosphère
à une autre , esquivant les turbulences, empoignant les pressions
ascendantes tout en évitant les trous d’air. Ce disque n’est pas
un album absolu et radieux, mais dans une belle stratégie de beauté,
il délivre avec parcimonie mais des petits monde dans le monde,
de brefs extraits d’humanité dilués dans notre quotidien.
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> TOOG
Low Etendue
(Karaoke Kalk/
La Baleine)
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Ce
qui démarque Toog de ses petits amis de labels est sans doute
à rechercher dans l'esthétique éminemment néo réaliste et romantique
qui encombre leur univers. Un esprit début de siècle fortement marqué
par ses courtes mélodies au piano, très Satiennes, ses sonorités
de bandonéon et ses odeurs de fête foraine sépia, et ce malgré des
textes ancrés dans le présent. Les mélopées le plus souvent chantées
en français nous tiennent en haleine, malgré la naïveté affichée
de certains textes (les belles endormies), et la texture de la voix
évoque tour à tour Yahn Tambour (Encre) ou Jean
Louis Murat. Pour autant, nous sommes sur Karaoke Kalk
et l'électronique ne doit pas être en reste, c'est chose faite avec
Terroriste et ses assauts distordus de guitare alors que A son
cou s'inspire méchamment d'Encre ; Etendue évoquant
une électronica sous tension, répétitive et jazzy à souhait. La
boîte à musique, excellent morceau composé et interprété par Asia
Argento (en plus de 2 autres titres, si, si !) est un étrange
cut-up de piano et d'hybride d'électro ravagé à la PEST/ rubin
Steiner alors que Side Love Project est un très beau
spoken word que n'aurait pas renié Lunch. Les références
à Apollinaire par le biais de cette superbe reprise musicale
des 9 portes n'est finalement que le reflet étrange de l'étonnante
silhouette et tenue de cet album malgré la diversité et le manque
de discipline évident qui s'y jouent. Etrangement beau!
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RUBIN
STEINER Your
life is like a tony conrad Concert
(Platinum/BMG)
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Fils
du progrès et du terroir, né dans une famille d'acrobates Juif-polonais,
Rubin Steiner se destine dès son plus jeune âge à la musique.
La présence de son grand-père, 3ème Violon au sein de l'orchestre
Philharmonique de Budapest aura préfigurée et assis le terreau culturel
du jeune artiste. Sa carrière musicale connaît une brève parenthèse,
lors de son adolescence. En effet son combat pour la lutte civique
et l'égalité des droits de l'Homme aura du mal à lui faire accepter
qu'une blanche vaut 2 noires. Pourtant, il revient ces jours ci
avec un somptueux maxi, sans doute le meilleur, avec un titre, Tony
Conrad qui est l'anagramme de Toy Connard (jouet pour connard),
et qui, dit-on, aurait réussi à faire danser Laurent Terzief,
sourire Claude Berry et serait aussi (mais je n'ai pas testé)
un remède efficace contre l'impuissance érectile. L'album, bientôt
à suivre, appartient déjà à la légende…
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MATTIN/DION WORKMAN Via
Vespucci
(Antifrost/ La Baleine)
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Cet
EP est l'occasion de porter à la lumière la démarche live du Duo
Mattin Workman. Une pièce de 19 minutes, donnée à New York
l'an passé. Mattin, musicien Basque collabore depuis de nombreuses
années avec l'internationale, Mark Wastell, Oren Ambarchi, Junko,
Dean Roberts, Klaus Fillip, Taku Unami, Dieb 13, Xavier Erkizia,
Eddie Prévost, etc…. Dion Workman, quand à lui, dirige
le label /maison d'édition Sigma et a travaillé avec Julien
Ottavi ou Rosy Parlane. Ancien guitariste au sein de
Thela, On l'a entendu récemment sur Antiopic avec Ching,
exploration microscopique et subliminale de l'électronique.Via
Vespucci est un crescendo électronique, une amplification digitale
lente et impérieuse, sous tension, mené par Workman et qui
fini par se libérer sous l'impulsion de Mattin.On pense à
un générateur électrique sub aquatique…
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ICHLIEBELOVE Aeroflot
(Autoprod/ fcck@voila.fr )
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C'était
une époque où un seul homme pensait encore pouvoir changer par l'action
la destinée de tous les siens. Puis la chute du mur entraîna le
déclin de l'empire…rien ne semblait plus pouvoir rendre sa fierté
a ce peuple meurtri. Pourtant, beaucoup pourraient voir dans ICHLIEBE
LOVE le surcroît d'orgueil tant recherché. Ce duo franco-russe,
composé d'Alexei et de Philippe aura choisi un patronyme allemand,
pays de la déchirure puis de la réunion pour entériner leur projet.
Le titre unique Aeroflot, compagnie de l'air russe, stigmatise
le caractère aérien de leur musique. La longue intro laisse monter
dans un crescendo fluide et évanescent vers l'ionosphère une mélodie
atmosphérique teintée d'éclat de guitare étirée, d'aspérités légères
puis La voix d'Alexei, chaude et réservée, gorgée d'une belle certitude,
vient peser de toute sa densité, déroulant une litanie pleine d'une
pesanteur heureuse. Après EU, Monolake, N& B research, Nexsound
(Ukraine) l'alliance franco/russe nous envoie à nouveau un superbe
satellite.
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>PRINCESSE
ROTATIVE
Fabuleuse
énergie féminine
(Purée
Noire/ p-rotative@hotmail.com )
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Le
fabuleux petit collectif de Purée Noire revient à l'assaut
de la culture sans œillère par le biais d'une production musicale
non standardisée. Elle se nomme Princesse Rotative, elle
a le caractère trempé des femmes de notre époque et elle veut en
découdre avec la soupe musicale populaire. Sous ce pseudonyme se
dissimule Yannick Lecoeur, jeune prince à l'âme vaillante,
et au Rotring acerbe qui signe également la sublime pochette, sérigraphiée
à 500 exemplaires, par les soins du Dernier Cri. La musique
est une ruée numérique, un tsunami digital parti pour assener un
coup de grâce à nos frêles oreilles. Décomposé en 10 versets et
3 psaumes vidéo, ce bréviaire de l'apocalypse sonore puise son esthétique
et ses référents musicaux dans un rayon d'obscur armateur, qui depuis
Patric Catani, Merzbow, AlecEmpire ou Kid 606 contribue
depuis maintes années à façonner une beauté artistique aux bruits
digitaux Le son est compact, contendant, d'une pesanteur inattendue
et délivre avec une inertie maîtrisée un flot impromptu de scories
électroniques, effets de samples, extrait de sonorités acoustiques
et de voix brisées. Autant dire que la petite princesse distribue
une soupe de coups de boule à la volée. De quoi tomber d'inanition,
le sourire aux lèvres, bien heureux d'avoir croisé son chemin et
sa beauté irascible.
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STAFOENN HAKON Ventill/ poki
(Vogor recording/ la Baleine)
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Si
son prénom prête à coucher sous les ponts et son nom évoque un gaz
rare du tableau des éléments, il y aurait tout autant à dire sur
la musique aérienne de ce multi-instrumentiste. Le climat général
de Ventil/ Poki évoque nécessairement les cristaux et la
translucidité de la pochette. Ce Multi-guitariste, adepte des claviers
enneigés et des drums programming ourlets, donne ici une petite
représentation de Popfolk digitale désincarnée. Sans être d'une
originalité outrancière, ses petites mélodies arrivent pourtant
à se creuser un gîte pour la nuit sur nos platines. On voyage à
découvert, sans que le relief ne vienne couper notre fuite auditive.
Quelque part entre Scenic, du Chicago sound (Brokeback,
The sea and the Cake) et Nicolas Dunger. Sorti sur le
petit label Resonant (Vogor recording). Beau et astral.
A découvrir !
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EN BREF |
CANCEL
N est la seconde production du jeune label Travelling
Music. Ce Dichotomie, est un très harmonieux prolongement
du précedent album de Lemoine " ?Are Those word banished
from your heart " Un court album, emmené par une voix rèche
et désabusée (celle de stephane Corbarieu) sur de subtiles
arpèges et arrangements feutrés, à fleur de peau orchestré par Nicolas
Cancel et qui rejoint sur plusieurs passages les ambiances crépusculaires
d'un Migala ou les attentes d'un label comme Another records..
l'alternance de textes en anglais ou en français ( le 4ème titre)
souligne la capacité du duo à s'adapter avec la plus fine intelligence
Sobre et beau. Fortement conseillé http://travellingmusic.free.fr
Jérôme PARESSANT pour sa part, avec la voix d'Anaïg
(Oceanik creation/ www.jparessant.com ) revient sur les terres
d'une musique profondément ethnique et dépaysante. La longue envolée
de Birth/ elevation en guise d'introduction a toute la subtile
beauté de l'univers d'un Giya Kancheli ou d'artistes de chez
Prikosnovénie. Le prolongement du disque nous berce aux sons
de sa clarinette, matinée d'électronique, de claviers, de voix et
de guitares On retrouve cette même puissance éidétique, cinématique
de landes désertées, de no man's land balayés par le vent à tel
point qu'on pourrait sans peine adjoindre cet album à la déjà longue
série de talentueux dresseurs de vents de chez ECM : Anouar Brahem,
Nils Petter Molvaer, Arild Andersen et tant d'autres.Très bon.
An Ankou, pour sa part, est le pendant musical d'une composition
thêatrale pour laquelle J Paressant assurait l'orchestration.
Plus proche d'un univers celtique, Paressant cristallise pourtant
nombre d'ambiances et de sphère sonores autour de sa clarinette.
Moins attachant que La voix d'Anaig, il ressort nénamoins
nombre de sentiments forts de ce disque. www.jparessant.com
Helmut
et Gratschen aka THE SOFT RIDER nous ramène violemment
sur Terre grace à Leur Electrotwist, condensé de vieux rockab
crade enregistré à l'arrach sur du 2 pistes, de boite à rythme binaire
agonissante et de chant scandés jusqu'à l'extrème. L'espirt de ce
disque est très sain, les moyens totalement absent mais on se fout
et l'univers oscille entre Cobra Killer, du sous DHR
qui ne prend pas la pause et des trucs No Wave. Drôle et dansant.
Et c'est une production les disques du succès !
KAMIDO
TU, qui nous avait surpris lors de sa première démo par ses
arabesques cristallines fines et ses écarts post-rock, revient sur
le terrain de la composition avec Naegi (kamido_tu@hotmail.com)
Une poignée de petite pièces instrumentales (c'est sa signature)
qui se développe dans un bel élan mélodique. Rien d'abrasif dans
sa musique, même si on note un certain " durcissement des compositions
" , plus sombres ou portées vers le rythme, évoquant quelque fois
des belles choses de chez Wordsound. Portant sa maitrise des espaces
se révèle dans ses petites juxtapositions autechrienne de nappes
et de rythmes comme sur le troisième titre ou le partie pris naif
de titre électronica-console comme le 4ème titre. Reste à developper
tout en gardant une cohérence dans les ambiances( on passe souvent
d'un style à l'autre sur ce disque) et nous tiendrons la un sérieux
challenger dans l'école de l'électroniquefrançaise. http://kamidotu.com
MALAUSSENE
Vs BANGA, fait suite à Brazil (l'ivresse de la Paresse) ; Stephane
Mouliniet, par le biais de son label DADA prod nous
fait part de ses attentes et de ses convictions, mêlant allégrement,
musique et discours politiques engagés, absurdes et sérieux. Avec
ce Duo, enregistré en compagnie de Banga, on navigue dans un univers
à mi chemin des chanteur réalistes français, de folk à la Mano
Solo et de cette vague d'artistes mêlant électronique et harmonique
tel qu'Encre. C'est enregistré à l'arrache mais, les textes
sont réfléchies, la voix comme sur un fil a un charme insoupçonné
et la musique est à l'image de " Quittons la France " simple,
bricolé et sobre. Banga, plus ancré dans les veines Pop-indie à
quelques chose de plus groovant et chaleureux. 2 jeunes artistes
qui ont trouvé leur voie ..
Spectral
sound est la division techno-house à tendance dance florr
du label Ghostly record, facilement reconnaissable
à son petit fantôme légérement décalé de l'original. Sa nouvelle
production, James T COTTON the dancing box est un
album, qui bien qu'entrainant et par moments entreprenant, ne rivalise
pas d'originalité et de non-conformisme pour ce qui est de l'érudition
rythmique et compositionnelle. Ce Dancing box rappelle les grandes
heures de la standardisation d'Henry Ford et ne laisse qu'à
de rares occasions entrevoir son âme (si ce n'est le percutant et
Dave Clarkien we still expect freedom ).
AnA
(en attendant) est la seconde signature du label Porc-Epic,
la première au titre d'un album. En introduction, on retrouve le
titre éponyme " sans titre " qui figurait sur la compilation. Si
la musique dans sa belle multiplicité rapproche les univers jazz
et (post) rock façon Chicago, avec de forts particularismes, néanmoins,
comme ces ajouts d'orchestration " symphonique " sur Waste of
time et l'usage de Thremin, la voix, bien que belle, perturbe
un peu l'équilibre des morceaux et semble toujours en décalage avec
l'atmophère et les ambiances évoquées. Hypnotik.ana@voilà.fr
GREG
HEADLEY, avec sa belle pochette stylisée (It can leave,
it must leave) où une danseuse exécute un mouvement
dans une nuée de bleu ne laisse pas présager ce qu'il nous réserve
sur le disque. Sorti sur le label Américain 28 angles,
ce disque divisé en 11 pièces déconstruit la ligne mélodique d'une
électronique fébrile, laissant le terrain de l'expérimentation prendre
le pas sur celui de la narration musicale libre. Si le premier titre
sonne très .snd ou Oval pour cette sensation de manipulation
inversée des harmonies, les suites des titres laissent apparaître
des climats tantot plus atmosphériques (A whisper), légérement
saturés comme l'apprécient les amateurs deKranky ou disturbés (comme
ces cloches lointaines sur Spoken Words) et sombres. Un disque
intriguant et beau qui semble avoir été réalisé avec le soucis d'être
au plus proche de la nature …sans renier la modernité. Plein de
finesse et d'apesanteur.
NOWHERE
présente Near the Fountain sur Mental Groove records/
La Baleine. Un drôle d'album, sorte de micélanné baroque de
sources et de références inopinées. On passe de remixes grooves
où se cachent Joe dassin (Wo ohh !!) et des références plus ou moins
assumées des B'52 et consorts. Certains titres sont assez
ludiques mais l'ensemble est par trop confus.
SOFUS
FORSBERG NO/1 (Jenka Music/ La baleine)
Sofus Forsberg propose sur NO/1 un savoir-faire qui à en croire
les premiers titres rivalise d'ingéniosité avec les maitres de l'électronica
planante que son Opiate, Isan ou tim Hecker.
Pourtant, l'album nourrit dans un doux crecendo un appétit grandissant
pour les dysfonctionnalités rythmiques, les troubles percussifs
et les incursions de bip et de glitchs. En somme, l'album commence
comme une iconographie Morr/ CCO pour finir dans les lambes
sombres de chez Planet Mu (tendance venetians snares/
lexaunculp) La voix troublante de henriette Sennenvaldt
,très Bjorkienne sur So alone, savemment Beth gibbon
sur Convertible love contribue à la belle atmosphère souvent
électronique, à l'occasion acoustique (saxophone de niels böttcher/
trombone de morten Klit) qui domine au fil de cet albumA
découvrir !
Operastral d'OBNY sortie sur Soundklass recordings/
La baleine malgré le graphisme étrange pour ne pas dire douteux
est une bonne surprise dans la galaxie des artistes drill n' bassà
géométrie variable. Les ambiances fantomatiques , soutenues par
des voix aux embruns easy-listening insolites créaient un climat
inaccoutumé et ambigu. Les rythmiques viennent se fondre dans un
dédale de samples de guitare sèche et de mélodies post-rock accélérés
qui peut donner l'image étrange d'une collision impromptue entre
Tipsy, Ganger et 4 heros. (Siing stars) Le fil des
composition encourage également des climats plus nuancé , ibériques
ou ténues, c'est selon. Il manque sans doute à l'album cette pointe
de simplicité et d'expérience de la chose rythmique pour figurer
au côté des grands. Attendons le prochain album.
LOSOUL
avec Getting Even (Playhouse/ La Baleine) convie les
petits rythmes bigarrés de sa techno trésauttante à une flânerie
house au pays d 'une Funk Minimale. Les sons ronds, abrasifs distillent
une belle idée du son Playhouse et de l'esthètique propre
au label. De la techno Allemande, spartiate et efficace, tout simplement.
OHM
EDITIONS/ AVATAR pour sa 35 ème parution propose 96432 heures
(Dix ans (+) d'Avatar) ; un disque Vidéo, agrémenté de photos retrançant
10 ans d'activisme sur tous les terrains encore en friche de la
création.(performance, installation vidéo, musique, vidéo, thêatre).
Ce bel objet format A5 cartonné, présente les 3 tenants que sont
OHM editions (diffusion d'œuvre multisupport, multimédia),
Avatar (art audio et électroniques) et le nom de la chose
(laboratoire de recherche). 10 années d'expériences, de pratique
et d'apprentissage, d'expérimentatiosn visuelles et sonores qu'il
convient de partager en leur compagnie.
KOTRA
Dissilient (Nexsound/ http://nexsound.org)
KOTRA est le projet de Dmytro Fedorenko (Nexsound/
Import), de Kiev qui avec son nouvel album Dissilient présente
de nouveaux points de vue dans son investigation sonore.La pochette
ne mentionne que très discrètement le nom de l'auteur. Autant le
dire tout de suite, Dissilient est un album quasi inécoutable
physiquement tant il épouse les pires cauchemars de notre oreille
interne : Haute fréquences ultra saturés, suraigues à faire passer
Ryoji Ikeda pour Jean Jacques Perrey. Le partie pris
est purement expérimental et invite à une réflexion (quand la musique
s'arrête sur l'élesticité et la distortion des sons autant que sur
la fascination du bruit. En qualifiant le bruit comme une ex-croissance
abstraite du spectre musical, sa terminaison nerveuse, KOTRA
lui aura conféré une dimension poétique. L'idée de trouver de la
beauté à tant de laideur apparaît en un sens comme une quête dénuée
de sens et donc belle. A noter qu'il a collaboré précédemment sur
plus de 6 albums avec Kim cascone, Andrey Kiritchenko ou
encore Andreas Berthling. Une expérience sans retour…(pour
vos tympans ).
Alexei BORISOV & Anton NIKKILA Typical human Beings
(N&B research digest) Cet album est un recueil de fragments
d'existence, où la voix d'un narrateur vient entérinner les brefs
instant et les microtragédie de ce disque. Chaque éléments de la
composition met en dynamique le morceau, semblant animer, dans un
effet de domino le suivant.Un mouvement presque perpétuel, cyclique
et énivrant à la manière d'un morceau entêtant .En intégrant dans
son déroulement des phases destructurés X symcope le processue logique
de la mélodie et court-circuite le confort d'écoute et par écho
sa monotonie annoncée.
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