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EDWARD
L. CAHN
L'Empereur du Drive-in
Extraterrestres
alcooliques, zombies atomiques, créatures femelle hideuses,
Pierre-Henri de Castel Pouille est fier de vous présenter :
Edward L. Cahn ! Oublié par les encyclopédies
de cinéma, méprisé par les critiques de l’époque,
Edward L. Cahn aura pourtant tout fait : westerns, polars,
films de guerre, science fiction, horreur, comédies... Tout
y passe pourr ce boulimique de la pellicule qui réalisa plus
de 70 films en 30 ans de carrière !!!
Edward
L. Cahn naquit en 1907 à New York. Après avoir
été monteur à la Universal, il réalisa
en 1931 son premier long métrage (Homicide
squad), il n'a alors que vingt-quatre ans. Occupant les vingt-cinq
années qui suivent à diriger des polars (Emergency
call, Confidential) et des westerns
(dont le, paraît-il, très réussi Law
and order), notre homme devient franchement intéressant
en réalisant en 1955 le fameux Creature
with the atom brain. Un petit film fort sympathique (écrit
par le romancier, scénariste et réalisateur Curd Siodmak)
où des zombies atomiques sont utilisés par des gangsters
pour détruire leurs ennemis. L’année d'après,
Cahn réalise The she creature,
une histoire où hypnose et monstre amphibien à forte
poitrine se mêlent allègrement ! Monstre qui servira
à nouveau la même année dans un autre film de
Cahn : Voodoo woman.
Entre
1956 et 1963 (l'année de sa mort), cet artisan du cinéma
est pris d'une véritable frénésie incontrôlable,
et réalise pas moins de 45 films. En calculant juste, ça
fait tout de même un film tous les deux mois ! Notre
homme continue donc à nous donner de petits bijoux comme :
Invasion of the saucer men en 1957,
Girls, guns and gangsters -avec l'opulente
Mamie van Doren-, Dragstrip girl
-avec Frank Gorshin, futur The Riddler dans la série
Batman de 1966-, et bien d'autres encore (Zombies
of mora tau, Shake,
Rattle and roll... À signaler l'étonnant cas
de It ! the terror from beyond space
(1958) dont Ridley Scott tira, à la fin des années
70, un remake inavoué : Alien (déjà
à moitié repompé sur Planet of the vampires
de Mario Bava !). Décrié tout au long
de sa carrière, E. L. Cahn fit pourtant tout au long de sa
vie son boulot de réalisateur, tournant film de commande
sur film de commande, travaillant sur des petits budgets pour toutes
les maisons de production de l'époque, et rendant en temps
et en heures de sympathiques petites séries B tout à
fait charmantes.
Pierre-Henri de
Castel Pouille (le vrai)
[
chronique d'invasion of the saucer man ]
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