Entre Jade et Dogbowl, c'est une histoire qui ne date pas d'hier. C'est en effet en 1995, à l'occasion de la sortie en France d'un disque live aux allures de best-of (le baroque Guitars, Cigars & Topless Bars) que nous faisons sa connaissance dans un bar du 13ème arrondissement de Paris. Cet original confirmé, à la fois musicien, écrivain et peintre, a déjà 5 albums solo derrière lui, sans compter ceux enregistrés avec son premier groupe King Missile (Dog Fly Religion). Respecté dans le milieu indépendant, il demeure fâché avec le succès et n'a jamais vu la rançon de son talent. Cette première sortie française allait-elle lui permettre de dépasser le seuil de la confidentialité ? A 35 ans passés, allait-il enfin pouvoir vivre de son art ? Nous le revoyons en 2002 pour un bilan pas très souriant (mais pas sans humour) : son extravagance est toujours condamnée aux marges.

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DOGBOWL

Premier round : où l'on découvre qu'on peut prendre une guitare, écrire des chansons, casser les pieds à plein de gens, chanter des trucs obscènes et que les filles aiment ça.

Jade : Dogbowl, qui es-tu ?
Stephen Tunney : Je m'appelle Dogbowl. J'ai trente-cinq ans. Je suis vieux. Je suis né dans le Bronx mais j'ai grandi dans les environs de New York parce que mon père avait trouvé un boulot à Long Island. J'ai deux frères et une soeur.

Quel est ton premier souvenir lié à la musique ?
En 1964, j'avais 4 ans et mes parents m'ont emmené voir A Hard Day's Night dans un drive-in. J'ai adoré. Comme nous étions quatre dans la famille, nous jouions aux Beatles. On se battait toujours pour savoir qui ferait Ringo. Moi, j'étais toujours John, ce qui n'était pas mal.

Qu'est-ce qui t'a donné envie d'apprendre un instrument ?
C'était en 1977, en feuilletant un magazine américain. Tous mes copains au lycée jouaient dans des groupes de rock sudiste très inspirés par les Allman Brothers ou Lynyrd Skynyrd. Moi, ça m'emmerdait beaucoup. Et voilà que je tombe sur une photo de Johnny Rotten illustrant un article sur le punk dont les premières lignes étaient : " Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, a craché sur le public en hurlant : Je vous hais ". Je n'avais jamais entendu parler ni de lui ni du groupe mais je me suis dit que c'est ce que je voulais faire. Un ami qui avait lu l'article comme moi est parti acheter Never Mind The Bollocks et ce fut comme le son de la révolution. Je me suis immédiatement senti intégré à ce mouvement de révolte qui se propageait à l'échelle mondiale.
La première chose que j'ai faite a été de me couper les cheveux n'importe comment. J'ai déchiré mes fringues puis je les ai raccommodées avec des épingles à nourrice, ce qui a eu le don de rendre mes parents fous. C'était bon signe. Avec cet ami, qui est maintenant avocat, on a formé un groupe. Aucun de nous ne savait jouer mais ça faisait partie de l'esprit punk et ça me plaisait beaucoup. Surtout quand je voyais les copains du lycée qui avaient passé des années à faire des gammes ! Apprendre la guitare me paraissait quelque chose de très ennuyeux. On a bien essayé de me faire apprendre la trompette quand j'avais 10 ans et le saxophone quand j'en avais 12, mais ça a été un désastre complet. La, c'était différent, c'était la révolution. Je me sentais très inspiré. J'improvisais des chansons avec deux ou trois accords. Nous avions trouvé un batteur qui savait jouer et c'est ce qui a fait la différence : tu peux avoir un guitariste et un bassiste qui ne savent pas jouer mais, si tu as un bon batteur, tu peux former un groupe.
Notre première prestation s'est déroulée lors du tremplin rock local, "The battles of the bands". On s'est fait jeter au bout de deux chansons. Lorsque le public nous gueulait dessus, je me suis rendu compte de l'engouement, négatif ou positif, que pouvait provoquer ce type de spectacle. C'est la deuxième raison qui m'a poussé à continuer. La première reste, qu'après le concert, j'ai rencontré une fille et qu'on a tout de suite commencé à s'embrasser. Ça ne m'était jamais arrivé auparavant. J'étais aux anges : je pouvais prendre une guitare, écrire des chansons, ennuyer des gens, voire leur casser les pieds, chanter des trucs obscènes et, en plus, les filles aiment ça. Ça remonte à combien d'années déjà ? (rires).

Pourquoi avoir choisi Dogbowl comme pseudonyme ?
Stephen Tunney n'est pas un nom facilement mémorisable bien que j'ai publié un roman sous ce nom. Il y a des jours où je souhaiterais ne jamais avoir utilisé ce nom, Dogbowl. Mais il a un gros avantage : personne ne l'oublie.
J'étais dans un groupe qui s'appelait les Schizocrates où il fallait tous porter des noms bizarres. Le bassiste s'appelait Hong-Fong-Dong, le batteur Homo-Blomo et ainsi de suite. On m'a fait remarquer que j'étais très doué pour inventer des noms pour les autres et qu'il fallait que je m'en trouve un aussi. Ce fut Dogbowl, un nom totalement absurde. Et je ne peux plus m'en défaire. Depuis le premier jour où je me suis présenté sur scène affublé de ce nom, tout le monde m'appelle Dogbowl. Un jour, mon fils se promènera dans la rue et dira : "Mon père s'appelle Dogbowl'' (rires).

Quand as-tu commencé à jouer avec King Missile (Dog Fly Religion) ?
King Missile (Dog Fly Religion) existait bien avant que j'arrive, en 1984, un peu avant le split des Schizocrates, mais je connaissais leur chanteur, John S. Hall, depuis déjà un moment. A l'époque, il y avait juste John, Alex Delaszlo et moi. Le batteur R.B. Kobert est venu après. Sur scène, c'était probablement le plus beau bordel que j'ai jamais connu mais les gens semblaient apprécier. La combinaison de tout ce que nous faisions n'avait ni queue ni tête alors que nous le faisions avec le plus grand sérieux. Le second degré n'était pas du tout intentionnel. Après, je suis parti et ils sont devenus célèbres.

Pourquoi ce départ ?
Le groupe accaparait trop de mon temps. Artistiquement parlant, je trouvais qu'on était allé aussi loin que possible. John S. Hall et moi n'étions plus totalement d'accord sur la direction à prendre. Je suis parti parce que je ne voulais plus être associé à temps complet à King Missile. Je voulais finir mon roman, continuer à écrire des textes, j'avais aussi mon diplôme à terminer... Je devais laisser tomber une de ces activités et j'ai choisi King Missile. Un jour, je les ai appelés pour leur expliquer que je ne voulais plus faire partie du groupe mais que je tenais à leur disposition un ensemble de chansons. John a mal compris et on ne s'est plus parlé pendant des années. Aujourd'hui réconcilié, on va sûrement tourner à nouveau ensemble.

De quel diplôme parles-tu ?
D'un diplôme pour enseigner la peinture. J'ai été étudiant dans une école d'art, la Parsons School Design. J'y ai obtenu l'équivalent d'un bac. J'ai bossé ensuite en tant que graphiste-designer, essentiellement dans l'édition. Je réalisais des couvertures de bouquins, c'était plutôt intéressant. J'ai laissé tomber en 1990 car j'avais beaucoup de mal à travailler dans un bureau. Je me suis tourné un moment vers l'enseignement mais j'ai vite été lassé. Alors, je me suis consacré à ce qui m'intéressait le plus, à commencer par terminer mon roman, Flan. Partir en tournée, jouer devant des gens. Si j'avais vécu au Moyen Age, j'aurais sûrement été baladin. Et j'aurais fini décapité ou bien je serais mort suite à mes nombreuses blessures (rires).

King Missile t'a au moins permis de rencontrer Kramer qui allait produire tes disques et les sortir sur son label Shimmy Disc.
Oui. Quand nous cherchions un studio pour enregistrer Fluting On The Hump (le premier album de King Missile), on nous a conseillé d'aller voir Kramer qui venait de monter son studio Noise New York et son label Shimmy Disc. Il nous a proposé d'être la deuxième ou troisième signature du label. Le reste fait partie de l'Histoire... Et je suis resté fidèle à Shimmy Disc.

Tu as publié un roman que tu as adapté par la suite sous la forme d'un disque, Flan. Peux-tu en expliquer le concept ?
Flan a été publié en 1992 chez l'éditeur new-yorkais Four Walls Eight Windows. Ça doit faire à peu près 420 pages. Malheureusement, il n'a pas été traduit en français. J'adorerais qu'il le soit, ça serait pour moi un véritable honneur. Par exemple, j'aime certaines chansons de Johnny Hallyday qui sont en fait des adaptations de succès étrangers comme Noir c'est noir ou Sweet Home Alabama. La langue française a un charme si particulier. J'aimerais entendre une de mes chansons adaptée en français. Je crois que j'en serai ému jusqu'aux larmes. Mais je suis ridicule... Je trouve que Johnny Hallyday est un grand chanteur, du moins en tant que vocalisme. Mais je dois aussi reconnaître qu'il n'a aucune originalité. On ne peut pas dire que ce soit un artiste comme Gainsbourg, et j'ai plein d'amis qui hurlent dès qu'ils le voient apparaître à la télévision. Ce n'est que depuis peu de temps que je prends plaisir à écouter des chanteurs. C'est sans doute lié au fait que j'ai pris conscience que je ne pourrai jamais chanter correctement.

Revenons à Flan. Comment t'est venue l'idée d'adapter ton livre en disque ?
L'idée était de raconter la même histoire d'une façon différente. La peinture, la musique et l'écriture ne sont pas des domaines très différents. Ce qui m'intéresse, c'est de passer de l'un à l'autre en permanence, de façon très ludique. J'aime bien mélanger différentes formes d'art et voir ce qu'il en résulte. C'est un peu comme les adaptations. Je trouve que la version par Johnny Hallyday de House Of The Rising Sun a beaucoup d'allure, et cela bien que je ne comprenne pas suffisamment bien le français. C'est la raison pour laquelle j'adorerais que Flan soit adapté en français. Après ça, je pourrai mourir en paix.

Je vais sans doute te décevoir mais l'adaptation que chante Johnny Hallyday n 'a rien à voir avec l'original. House Of The Rising Sun parlait d'un bordel à la Nouvelle Orléans, alors que Les portes du pénitencier est la plainte d'un taulard.
(Interloqué) Ah bon ? Quel idiot je fais ! Et moi qui faisais de grandes dissertations là-dessus ! Ça m'apprendra à faire gaffe la prochaine fois que je parlerai de Johnny Hallyday. Disons que je raisonnais de façon théorique. La raison pour laquelle j'aime bien Johnny, c'est qu'il me rappelle Elvis dans sa période la plus décadente, à quarante ans. J'aurais adoré qu'ils utilisent cette image de lui, gros et gras, lorsqu'ils ont sorti un timbre à son effigie.

Tes deux derniers disques studio (Hot Day in Waco et Gunsmoke) sont réalisés en duo avec Kramer. Qui de vous deux en a eu l'idée ?
Kramer. Le problème, c'est qu'il ne veut plus sortir de disques de Dogbowl, mais plus que des Dogbowl/Kramer. J'aime ça mais je suis aussi intéressé par autre chose. Comme pour cet album live, Guitars, Cigars and Topless Bars : je ne pense pas avoir jamais sorti de disques comme celui-là. J'ai toujours voulu publier un album en concert. Un de mes disques préférés quand j'étais adolescent, c'était Kiss Alive le premier album live de Kiss. Sur Guitars, Cigars and Topless Bars, je voulais rompre avec mes autres disques où il y a beaucoup d'arrangements et d'effets. Avec Lee Ming Tah et Rage Age, les deux musiciens avec lesquels je joue, nous avons donné ce concert pour une radio dans le New Jersey, WFMU. Le résultat est brut et imparfait, je pense que plein de gens ne vont pas l'aimer, mais je m'en fous. Moi, je l'aime bien.

Kramer est-il au courant de sa sortie ?
Non, mais il le sera. Je ne sais pas comment il va réagir. Je suppose qu'il sera un peu gêné mais, de toute façon, il n'y a pas de contrat entre lui et moi. C'est un ami, et s'il apprécie vraiment ce que je fais, il aimera ce disque. Je n'ai de contrat avec personne, pas plus avec Shimmy Disc qu'avec Lithium, ce qui me permet d'être totalement libre. Signer pour ce disque m'a libéré. Je l'ai proposé à Vincent Chauvier, le responsable de Lithium, parce que je respecte autant les artistes du label que l'homme. J'ai tout de suite apprécié les productions Lithium, même celles qui sont chantés en français comme les disques de Dominique A. Si je ne comprends pas tous ses textes, j'apprécie beaucoup ses mélodies et sa voix. Sur son dernier album, il y a une des plus belles chansons que j'ai entendu, Les hauts quartiers de peine. La langue n'a jamais été une barrière pour moi. Ce qui est important, c'est la chaleur, l'âme. J'adore Gainsbourg, par exemple. Il a beaucoup influencé ma façon de chanter. Une de mes chansons préférées, c'est Annie aime les sucettes, bien que je ne sache absolument pas de quoi ça parle. J'ai rencontré au Japon des gens qui apprécient mes disques bien qu'ils ne comprennent pas un mot d'anglais.

Ta carrière pourrait-elle décoller si tu figurais sur un autre label que Shimmy Disc, qui est assez mal distribué en Europe ?
Oui, certainement. J'aimerais signer sur une major. Ça fait trop longtemps que je vivote. J'arrive à m'en sortir en étant la moitié du temps en tournée, mais j aimerais vraiment pouvoir vivre de ce que j'écris. Et écrire pour d'autres personnes plus tard, tout en continuant à donner des concerts, même quand je serai devenu vieux et gras et chauve et que tout le monde se foutra de ma gueule parce que je serai devenu ridicule avec mon cigare au coin des lèvres. Tu comprends mieux pourquoi j'ai de la sympathie pour Johnny Hallyday maintenant (rires) ? Je n'ai pas de regrets si je compare ma carrière à celles d'autres gens. Chris Knox a dix ans de plus que moi par exemple. Tu crois qu'un jour je pourrai être aussi connu que lui ? Je crois qu'il n'y a pas de secret et qu'avant tout il faut du travail. Vis-à-vis d'une maison de disques, tu ne peux être dans une position dominante que si tu as un certain nombre de références derrière toi. Quand tu vois ces jeunes groupes se faire foutre à la porte six mois après avoir été signé et se retrouver à bosser dans des restaurants deux ans plus tard, c'est désespérant. Je suis fier de mes disques. J'aime faire des concerts. Mais j'aimerais ne pas être obligé de remuer tout mon appart sans dessus dessous pour trouver de quoi prendre un café. Je ne sais pas si Chris Knox vit de sa musique. C'est un grand chanteur. Je l'ai vu au Fast Forward Festival cette année, il était extraordinaire. J'ai pu le rencontrer, il avait déjà mes disques mais j'ai pu lui échanger un exemplaire de mon roman Flan contre son dernier Cd. Je ne suis pas mécontent : j'aime beaucoup ce disque.

Au début de Cigars, Guitars and Topless Bars, tu préviens les auditeurs que s'ils entendent des mots qui n'ont aucun sens, ils doivent les remplacer par des mots grossiers. Es-tu un artiste politiquement correct ?
Il se trouve que j'utilise souvent sans m'en rendre compte des mots comme fuck ou shit. Aux Etats- Unis, les gens sont restés assez puritains à ce sujet. Alors, avant que l'on passe à la radio pour ce concert qui est devenu un disque, j'ai demandé au disc-jockey si je devais m'autocensurer, parce qu'on risquait d'avoir des bips à l'antenne ou d'avoir des problèmes après. WFMU est une petite radio mais elle arrose un grand nombre de gens, et je ne voulais pas qu'ils aient des problèmes à cause de moi. Sans m'intéresser particulièrement à la politique, je suis complètement en désaccord avec les dernières élections américaines. Je suis contre la droite. Un journal américain n'aurait pas publié ce que je vais te dire, mais je votais pour le Parti communiste aux États-Unis. Mais même les gauchistes sont des gens assez puritains. Les femmes s'énervent rapidement si tu t'attardes un peu sur leur poitrine. Tu n'as pas le droit de regarder leurs seins ! Le politiquement correct a fait beaucoup de dégâts dans les rangs de la gauche américaine. L'humour est souvent réprimé. Il y a des gens dont il n'est as bon de se moquer, alors que je pense qu'on devrait pouvoir rire de tout.
A côté de cela, tu ne peux pas aller à l'université à moins de 100.000 francs par an, il n'existe pas de sécurité sociale alors que par ailleurs le nombre de sans-logis va croissant... Les gens aux États-Unis n'ont pas le sens des priorités. Les républicains sont obsédés par le délit qui consiste à brûler un drapeau. Moi, j'ai toujours considéré que c'était au contraire un acte de patriotisme, de citoyenneté et de protestation. Pareil pour le droit à l'avortement dont la droite a fait son cheval de bataille. Chaque femme devrait avoir le droit d'avorter, point final. Education, dépenses de santé... tout ça on ne veut jamais en entendre parler. C'est vraiment n'importe quoi.
Si je crois être un artiste politiquement correct ? J'ai fait un album qui s'appelle Tit!. Je connais des femmes que ça a beaucoup énervé et d'autres qui ont apprécié. Les femmes devraient être fières de leurs seins. En France, j'ai remarqué qu'elles l'étaient assez. De leurs jambes aussi. Aux États-unis, les femmes se couvrent le plus possible, on dirait qu'elles cherchent à cacher qu'elles sont femmes. Tout le monde devrait vivre nu. C'est pour ça que j'aime le sud de la France. Je me dispute avec ma femme ? Je vais à la plage, je vois tous ces seins et soudain, je me sens mieux !

Dans Why ?, tu sembles excuser le comportement de beaucoup de gens par le fait que leur mère les ait empêché de lire Playboy.
Je ne sais pas si ça existe en France, mais, aux États-unis, il existe des cinémas pornos avec des cabines individuelles. Il y a des années, une sorte de fanatique y est entré avec une hache. Il a commencé par défoncer la tête du pauvre gars qui travaillait là, puis il a ouvert les portes d'une des cabines et a passablement estropié celui qui était dedans. La plupart des paroles de Why ? ont été improvisées. La seule chose que j'avais écrite était le refrain :

"Why does a man smokes cigars
Cause he can't cause he can't
Why does a man go to topless bars !
Cause he can't cause he can't
Why does a man do these things
Cause his mother took his Playboy magazines away"
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C'est débile, mais c'est la première chose qui m'est passée par la tête. La réaction des gens vis-à-vis de la pornographie, c'est : "Oh c'est mal, c'est très mal !" (air outré). Si je me trouve chez un marchand de journaux, que je vois un magazine porno et que personne ne me regarde, il se peut que... je jette un petit coup d'oil... et que je le repose (air malicieux).

D'où vient ton goût pour les cigares ?
J'ai dû commencer à fumer vers l'âge de 12-13 ans, mais je n'ai jamais aimé les cigarettes. J'ai dû commencer à vraiment apprécier les cigares il y a 2 ou 3 ans. Aux États-unis, tu ne peux pas trouver ces gros et délicieux cigares de République Dominicaine. En France, j'achète des cigares en provenance des Philippines. Mais je ne fume pas à la maison, pas en face de mes enfants. J'en profite quand je suis tout seul, j'en fume constamment. Dans mon groupe, tout le monde fume le cigare. Ça promet une tournée enfumée !

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