Premier round : où l'on découvre qu'on peut prendre
une guitare, écrire des chansons, casser les pieds à
plein de gens, chanter des trucs obscènes et que les filles
aiment ça.
Jade : Dogbowl, qui es-tu ?
Stephen
Tunney : Je m'appelle Dogbowl. J'ai trente-cinq ans.
Je suis vieux. Je suis né dans le Bronx mais j'ai grandi
dans les environs de New York parce que mon père avait trouvé
un boulot à Long Island. J'ai deux frères et une soeur.
Quel est ton premier souvenir lié
à la musique ?
En 1964,
j'avais 4 ans et mes parents m'ont emmené voir A Hard
Day's Night dans un drive-in. J'ai adoré. Comme nous
étions quatre dans la famille, nous jouions aux Beatles.
On se battait toujours pour savoir qui ferait Ringo. Moi, j'étais
toujours John, ce qui n'était pas mal.
Qu'est-ce qui t'a donné envie d'apprendre
un instrument ?
C'était
en 1977, en feuilletant un magazine américain. Tous mes copains
au lycée jouaient dans des groupes de rock sudiste très
inspirés par les Allman Brothers ou Lynyrd Skynyrd. Moi,
ça m'emmerdait beaucoup. Et voilà que je tombe sur
une photo de Johnny Rotten illustrant un article sur le punk dont
les premières lignes étaient : " Johnny Rotten,
chanteur des Sex Pistols, a craché sur le public en hurlant
: Je vous hais ". Je n'avais jamais entendu parler ni de lui
ni du groupe mais je me suis dit que c'est ce que je voulais faire.
Un ami qui avait lu l'article comme moi est parti acheter Never
Mind The Bollocks et ce fut comme le son de la révolution.
Je me suis immédiatement senti intégré à
ce mouvement de révolte qui se propageait à l'échelle
mondiale.
La première
chose que j'ai faite a été de me couper les cheveux
n'importe comment. J'ai déchiré mes fringues puis
je les ai raccommodées avec des épingles à
nourrice, ce qui a eu le don de rendre mes parents fous. C'était
bon signe. Avec cet ami, qui est maintenant avocat, on a formé
un groupe. Aucun de nous ne savait jouer mais ça faisait
partie de l'esprit punk et ça me plaisait beaucoup. Surtout
quand je voyais les copains du lycée qui avaient passé
des années à faire des gammes ! Apprendre la guitare
me paraissait quelque chose de très ennuyeux. On a bien essayé
de me faire apprendre la trompette quand j'avais 10 ans et le saxophone
quand j'en avais 12, mais ça a été un désastre
complet. La, c'était différent, c'était la
révolution. Je me sentais très inspiré. J'improvisais
des chansons avec deux ou trois accords. Nous avions trouvé
un batteur qui savait jouer et c'est ce qui a fait la différence
: tu peux avoir un guitariste et un bassiste qui ne savent pas jouer
mais, si tu as un bon batteur, tu peux former un groupe.
Notre première prestation s'est déroulée lors
du tremplin rock local, "The battles of the bands". On s'est fait
jeter au bout de deux chansons. Lorsque le public nous gueulait
dessus, je me suis rendu compte de l'engouement, négatif
ou positif, que pouvait provoquer ce type de spectacle. C'est la
deuxième raison qui m'a poussé à continuer.
La première reste, qu'après le concert, j'ai rencontré
une fille et qu'on a tout de suite commencé à s'embrasser.
Ça ne m'était jamais arrivé auparavant. J'étais
aux anges : je pouvais prendre une guitare, écrire des chansons,
ennuyer des gens, voire leur casser les pieds, chanter des trucs
obscènes et, en plus, les filles aiment ça. Ça
remonte à combien d'années déjà ? (rires).
Pourquoi avoir choisi Dogbowl comme pseudonyme
?
Stephen
Tunney n'est pas un nom facilement mémorisable bien que j'ai
publié un roman sous ce nom. Il y a des jours où je
souhaiterais ne jamais avoir utilisé ce nom, Dogbowl. Mais
il a un gros avantage : personne ne l'oublie.
J'étais dans un groupe qui s'appelait les Schizocrates où
il fallait tous porter des noms bizarres. Le bassiste s'appelait
Hong-Fong-Dong, le batteur Homo-Blomo et ainsi de suite. On m'a
fait remarquer que j'étais très doué pour inventer
des noms pour les autres et qu'il fallait que je m'en trouve un
aussi. Ce fut Dogbowl, un nom totalement absurde. Et je ne peux
plus m'en défaire. Depuis le premier jour où je me
suis présenté sur scène affublé de ce
nom, tout le monde m'appelle Dogbowl. Un jour, mon fils se promènera
dans la rue et dira : "Mon père s'appelle Dogbowl'' (rires).
Quand as-tu commencé à jouer
avec King Missile (Dog Fly Religion) ?
King Missile (Dog Fly Religion) existait bien avant que j'arrive,
en 1984, un peu avant le split des Schizocrates, mais je connaissais
leur chanteur, John S. Hall, depuis déjà un moment.
A l'époque, il y avait juste John, Alex Delaszlo et moi.
Le batteur R.B. Kobert est venu après. Sur scène,
c'était probablement le plus beau bordel que j'ai jamais
connu mais les gens semblaient apprécier. La combinaison
de tout ce que nous faisions n'avait ni queue ni tête alors
que nous le faisions avec le plus grand sérieux. Le second
degré n'était pas du tout intentionnel. Après,
je suis parti et ils sont devenus célèbres.
Pourquoi ce départ ?
Le groupe accaparait trop de mon temps. Artistiquement parlant,
je trouvais qu'on était allé aussi loin que possible.
John S. Hall et moi n'étions plus totalement d'accord sur
la direction à prendre. Je suis parti parce que je ne voulais
plus être associé à temps complet à King
Missile. Je voulais finir mon roman, continuer à écrire
des textes, j'avais aussi mon diplôme à terminer...
Je devais laisser tomber une de ces activités et j'ai choisi
King Missile. Un jour, je les ai appelés pour leur expliquer
que je ne voulais plus faire partie du groupe mais que je tenais
à leur disposition un ensemble de chansons. John a mal compris
et on ne s'est plus parlé pendant des années. Aujourd'hui
réconcilié, on va sûrement tourner à
nouveau ensemble.
De
quel diplôme parles-tu ?
D'un diplôme pour enseigner la peinture. J'ai été
étudiant dans une école d'art, la Parsons School Design.
J'y ai obtenu l'équivalent d'un bac. J'ai bossé ensuite
en tant que graphiste-designer, essentiellement dans l'édition.
Je réalisais des couvertures de bouquins, c'était
plutôt intéressant. J'ai laissé tomber en 1990
car j'avais beaucoup de mal à travailler dans un bureau.
Je me suis tourné un moment vers l'enseignement mais j'ai
vite été lassé. Alors, je me suis consacré
à ce qui m'intéressait le plus, à commencer
par terminer mon roman, Flan. Partir en tournée, jouer
devant des gens. Si j'avais vécu au Moyen Age, j'aurais sûrement
été baladin. Et j'aurais fini décapité
ou bien je serais mort suite à mes nombreuses blessures (rires).
King Missile t'a au moins permis de rencontrer
Kramer qui allait produire tes disques et les sortir sur son label
Shimmy Disc.
Oui. Quand nous cherchions un studio pour enregistrer Fluting
On The Hump (le premier album de King Missile), on nous a conseillé
d'aller voir Kramer qui venait de monter son studio Noise New York
et son label Shimmy Disc. Il nous a proposé d'être
la deuxième ou troisième signature du label. Le reste
fait partie de l'Histoire... Et je suis resté fidèle
à Shimmy Disc.
Tu as publié un roman que tu as
adapté par la suite sous la forme d'un disque, Flan.
Peux-tu en expliquer le concept ?
Flan a été publié en 1992 chez l'éditeur
new-yorkais Four Walls Eight Windows. Ça doit faire à
peu près 420 pages. Malheureusement, il n'a pas été
traduit en français. J'adorerais qu'il le soit, ça
serait pour moi un véritable honneur. Par exemple, j'aime
certaines chansons de Johnny Hallyday qui sont en fait des adaptations
de succès étrangers comme Noir c'est noir ou
Sweet Home Alabama. La langue française a un charme
si particulier. J'aimerais entendre une de mes chansons adaptée
en français. Je crois que j'en serai ému jusqu'aux
larmes. Mais je suis ridicule... Je trouve que Johnny Hallyday est
un grand chanteur, du moins en tant que vocalisme. Mais je dois
aussi reconnaître qu'il n'a aucune originalité. On
ne peut pas dire que ce soit un artiste comme Gainsbourg, et j'ai
plein d'amis qui hurlent dès qu'ils le voient apparaître
à la télévision. Ce n'est que depuis peu de
temps que je prends plaisir à écouter des chanteurs.
C'est sans doute lié au fait que j'ai pris conscience que
je ne pourrai jamais chanter correctement.
Revenons à Flan. Comment t'est venue
l'idée d'adapter ton livre en disque ?
L'idée était de raconter la même histoire d'une
façon différente. La peinture, la musique et l'écriture
ne sont pas des domaines très différents. Ce qui m'intéresse,
c'est de passer de l'un à l'autre en permanence, de façon
très ludique. J'aime bien mélanger différentes
formes d'art et voir ce qu'il en résulte. C'est un peu comme
les adaptations. Je trouve que la version par Johnny Hallyday de
House Of The Rising Sun a beaucoup d'allure, et cela bien
que je ne comprenne pas suffisamment bien le français. C'est
la raison pour laquelle j'adorerais que Flan soit adapté
en français. Après ça, je pourrai mourir en
paix.
Je vais sans doute te décevoir mais
l'adaptation que chante Johnny Hallyday n 'a rien à voir
avec l'original. House Of The Rising Sun parlait d'un bordel
à la Nouvelle Orléans, alors que Les portes du
pénitencier est la plainte d'un taulard.
(Interloqué) Ah bon ? Quel idiot je fais ! Et moi qui faisais
de grandes dissertations là-dessus ! Ça m'apprendra
à faire gaffe la prochaine fois que je parlerai de Johnny
Hallyday. Disons que je raisonnais de façon théorique.
La raison pour laquelle j'aime bien Johnny, c'est qu'il me rappelle
Elvis dans sa période la plus décadente, à
quarante ans. J'aurais adoré qu'ils utilisent cette image
de lui, gros et gras, lorsqu'ils ont sorti un timbre à son
effigie.
Tes deux derniers disques studio (Hot
Day in Waco et Gunsmoke) sont réalisés
en duo avec Kramer. Qui de vous deux en a eu l'idée ?
Kramer. Le problème, c'est qu'il ne veut plus sortir de disques
de Dogbowl, mais plus que des Dogbowl/Kramer. J'aime ça mais
je suis aussi intéressé par autre chose. Comme pour
cet album live, Guitars, Cigars and Topless Bars : je ne
pense pas avoir jamais sorti de disques comme celui-là. J'ai
toujours voulu publier un album en concert. Un de mes disques préférés
quand j'étais adolescent, c'était Kiss Alive
le premier album live de Kiss. Sur Guitars, Cigars and Topless
Bars, je voulais rompre avec mes autres disques où il
y a beaucoup d'arrangements et d'effets. Avec Lee Ming Tah et Rage
Age, les deux musiciens avec lesquels je joue, nous avons donné
ce concert pour une radio dans le New Jersey, WFMU. Le résultat
est brut et imparfait, je pense que plein de gens ne vont pas l'aimer,
mais je m'en fous. Moi, je l'aime bien.
Kramer est-il au courant de sa sortie ?
Non, mais il le sera. Je ne sais pas comment il va réagir.
Je suppose qu'il sera un peu gêné mais, de toute façon,
il n'y a pas de contrat entre lui et moi. C'est un ami, et s'il
apprécie vraiment ce que je fais, il aimera ce disque. Je
n'ai de contrat avec personne, pas plus avec Shimmy Disc qu'avec
Lithium, ce qui me permet d'être totalement libre. Signer
pour ce disque m'a libéré. Je l'ai proposé
à Vincent Chauvier, le responsable de Lithium, parce que
je respecte autant les artistes du label que l'homme. J'ai tout
de suite apprécié les productions Lithium, même
celles qui sont chantés en français comme les disques
de Dominique A. Si je ne comprends pas tous ses textes, j'apprécie
beaucoup ses mélodies et sa voix. Sur son dernier album,
il y a une des plus belles chansons que j'ai entendu, Les hauts
quartiers de peine. La langue n'a jamais été une
barrière pour moi. Ce qui est important, c'est la chaleur,
l'âme. J'adore Gainsbourg, par exemple. Il a beaucoup influencé
ma façon de chanter. Une de mes chansons préférées,
c'est Annie aime les sucettes, bien que je ne sache absolument
pas de quoi ça parle. J'ai rencontré au Japon des
gens qui apprécient mes disques bien qu'ils ne comprennent
pas un mot d'anglais.
Ta carrière pourrait-elle décoller
si tu figurais sur un autre label que Shimmy Disc, qui est assez
mal distribué en Europe ?
Oui, certainement. J'aimerais signer sur une major. Ça fait
trop longtemps que je vivote. J'arrive à m'en sortir en étant
la moitié du temps en tournée, mais j aimerais vraiment
pouvoir vivre de ce que j'écris. Et écrire pour d'autres
personnes plus tard, tout en continuant à donner des concerts,
même quand je serai devenu vieux et gras et chauve et que
tout le monde se foutra de ma gueule parce que je serai devenu ridicule
avec mon cigare au coin des lèvres. Tu comprends mieux pourquoi
j'ai de la sympathie pour Johnny Hallyday maintenant (rires) ? Je
n'ai pas de regrets si je compare ma carrière à celles
d'autres gens. Chris Knox a dix ans de plus que moi par exemple.
Tu crois qu'un jour je pourrai être aussi connu que lui ?
Je crois qu'il n'y a pas de secret et qu'avant tout il faut du travail.
Vis-à-vis d'une maison de disques, tu ne peux être
dans une position dominante que si tu as un certain nombre de références
derrière toi. Quand tu vois ces jeunes groupes se faire foutre
à la porte six mois après avoir été
signé et se retrouver à bosser dans des restaurants
deux ans plus tard, c'est désespérant. Je suis fier
de mes disques. J'aime faire des concerts. Mais j'aimerais ne pas
être obligé de remuer tout mon appart sans dessus dessous
pour trouver de quoi prendre un café. Je ne sais pas si Chris
Knox vit de sa musique. C'est un grand chanteur. Je l'ai vu au Fast
Forward Festival cette année, il était extraordinaire.
J'ai pu le rencontrer, il avait déjà mes disques mais
j'ai pu lui échanger un exemplaire de mon roman Flan
contre son dernier Cd. Je ne suis pas mécontent : j'aime
beaucoup ce disque.
Au début de Cigars, Guitars and
Topless Bars, tu préviens les auditeurs que s'ils entendent
des mots qui n'ont aucun sens, ils doivent les remplacer par des
mots grossiers. Es-tu un artiste politiquement correct ?
Il se trouve que j'utilise souvent sans m'en rendre compte des mots
comme fuck ou shit. Aux Etats- Unis, les gens sont restés
assez puritains à ce sujet. Alors, avant que l'on passe à
la radio pour ce concert qui est devenu un disque, j'ai demandé
au disc-jockey si je devais m'autocensurer, parce qu'on risquait
d'avoir des bips à l'antenne ou d'avoir des problèmes
après. WFMU est une petite radio mais elle arrose un grand
nombre de gens, et je ne voulais pas qu'ils aient des problèmes
à cause de moi. Sans m'intéresser particulièrement
à la politique, je suis complètement en désaccord
avec les dernières élections américaines. Je
suis contre la droite. Un journal américain n'aurait pas
publié ce que je vais te dire, mais je votais pour le Parti
communiste aux États-Unis. Mais même les gauchistes
sont des gens assez puritains. Les femmes s'énervent rapidement
si tu t'attardes un peu sur leur poitrine. Tu n'as pas le droit
de regarder leurs seins ! Le politiquement correct a fait beaucoup
de dégâts dans les rangs de la gauche américaine.
L'humour est souvent réprimé. Il y a des gens dont
il n'est as bon de se moquer, alors que je pense qu'on devrait pouvoir
rire de tout.
A côté de cela, tu ne peux pas aller à l'université
à moins de 100.000 francs par an, il n'existe pas de sécurité
sociale alors que par ailleurs le nombre de sans-logis va croissant...
Les gens aux États-Unis n'ont pas le sens des priorités.
Les républicains sont obsédés par le délit
qui consiste à brûler un drapeau. Moi, j'ai toujours
considéré que c'était au contraire un acte
de patriotisme, de citoyenneté et de protestation. Pareil
pour le droit à l'avortement dont la droite a fait son cheval
de bataille. Chaque femme devrait avoir le droit d'avorter, point
final. Education, dépenses de santé... tout ça
on ne veut jamais en entendre parler. C'est vraiment n'importe quoi.
Si je crois être un artiste politiquement correct ? J'ai fait
un album qui s'appelle Tit!. Je connais des femmes que ça
a beaucoup énervé et d'autres qui ont apprécié.
Les femmes devraient être fières de leurs seins. En
France, j'ai remarqué qu'elles l'étaient assez. De
leurs jambes aussi. Aux États-unis, les femmes se couvrent
le plus possible, on dirait qu'elles cherchent à cacher qu'elles
sont femmes. Tout le monde devrait vivre nu. C'est pour ça
que j'aime le sud de la France. Je me dispute avec ma femme ? Je
vais à la plage, je vois tous ces seins et soudain, je me
sens mieux !
Dans Why ?, tu sembles excuser le
comportement de beaucoup de gens par le fait que leur mère
les ait empêché de lire Playboy.
Je ne sais pas si ça existe en France, mais, aux États-unis,
il existe des cinémas pornos avec des cabines individuelles.
Il y a des années, une sorte de fanatique y est entré
avec une hache. Il a commencé par défoncer la tête
du pauvre gars qui travaillait là, puis il a ouvert les portes
d'une des cabines et a passablement estropié celui qui était
dedans. La plupart des paroles de Why ? ont été
improvisées. La seule chose que j'avais écrite était
le refrain :
"Why does a man smokes cigars
Cause he can't cause he can't
Why does a man go to topless bars !
Cause he can't cause he can't
Why does a man do these things
Cause his mother took his Playboy magazines away".
C'est
débile, mais c'est la première chose qui m'est passée
par la tête. La réaction des gens vis-à-vis
de la pornographie, c'est : "Oh c'est mal, c'est très
mal !" (air outré). Si je me trouve chez un marchand
de journaux, que je vois un magazine porno et que personne ne me
regarde, il se peut que... je jette un petit coup d'oil... et que
je le repose (air malicieux).
D'où vient ton goût pour les
cigares ?
J'ai dû commencer à fumer vers l'âge de 12-13
ans, mais je n'ai jamais aimé les cigarettes. J'ai dû
commencer à vraiment apprécier les cigares il y a
2 ou 3 ans. Aux États-unis, tu ne peux pas trouver ces gros
et délicieux cigares de République Dominicaine. En
France, j'achète des cigares en provenance des Philippines.
Mais je ne fume pas à la maison, pas en face de mes enfants.
J'en profite quand je suis tout seul, j'en fume constamment. Dans
mon groupe, tout le monde fume le cigare. Ça promet une tournée
enfumée !
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