Tout
récit fait d’une inconnue son épine dorsale : le meurtrier du
récit policier, le gâchis ou le vertige du récit amoureux, le
victorieux du récit guerrier. Imaginons une inconnue amorphe,
plastique, changeante, une inconnue qui ne soit pas seulement
l’ossature ni l’objet d'un récit, mais son virus, sa méiose
ou son clinamen. Traversant les discours, les classes sociales,
les milieux - en un mot : les mondes - elle effrite les langages,
les relations humaines, elle fait branler les certitudes et
affecte jusqu’au dessin lui-même. Tout ce qui est approché est
altéré d'avoir été approché. “Hors-sujet” observe le récit par
le prisme d'une optique mutante, croisement improbable entre
microscope et un kaléidoscope et le cours de l’histoire en est
d'autant plus incertain que son objet est, contre toute attente,
le lieu commun.
L.L. de Mars
Jouant
avec les notions de genre ; du thriller à la science fiction,
c’est bien ici de la notion même de « sujet » dont il est
question. Passant de l’aquarelle, à l’encre, au crayon, multipliant
les styles et les techniques, L.L. De Mars met en scène des
couples parlant d’une chose qui se meut mais dont la nature
se dérobe à toute définition...
hors sujet
from L.L. de Mars
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