Deux supers bandits se faisant appeler les invincibles
Supermen s’allient avec un troisième (un agent du FBI infiltré
!) pour commettre le vol d’un million de dollars dans une ambassade.
S’ensuit alors une poursuite aux dollars sans fin pleine d’embûches
pour nos trois super héros…
Premier
épisode d’une longue série qui en compte six au
total (Les trois Supermen dans la jungle, Trois Supermen à
Saint Domingue, Les trois fantastiques Supermen à Tokyo
(!), Supermen contre amazones, Les trois Supermen du kung-fu !
! !), ce premier opus est une adorable pitrerie rital tournée
en plein boum sixties des super héros espionnisant. C’est
donc avec un vif plaisir que l’on se gaussera tel de grosses baleines
sur les héroïques costumes rouges anti-balles, anti-coups,
mais pas anti-ridicule de nos trois héros pour s’attarder
ensuite sur leurs nombreux gadgets parfois assez déroutants
: des yoyos élastiques avec une boule d’acier pour taper
sur les méchants, les chaussures à ventouses pour
marcher au plafond, une voiture télécommandé
grandeur nature qui sert à rien, une poupée qui
parle et qui te crache à la gueule ( ?) et accessoirement
une armada de gonzesses en bikinis tueurs ! Et tout ça
pourquoi me direz-vous ? Et bien tout ça pour empêcher
que le méchant de service (un sale abruti de base, sans
pitié, qui cogne sur des enfants) ne se serve de son "reproducteur
universel" à des fins personnelles. En effet, le Reproducteur
universel permet de reproduire absolument tout… ou presque, puisqu’il
ne permet pas la reproduction (on se calme…) exacte des humains.
C’est même carrément la cata quand il faut dupliquer
du bonhomme : le duplicata n’a pas d’yeux, et lorsqu’il se prend
un coup, il se craquelle (très mal), devient tout rouge
(de honte vu la qualité des effets spéciaux), se
transforme en verre (?), avant de finir en un petit tas de cristaux
d’ou s’échappe une fumée violette ! ! ! L’on se
rappera aussi la glotte de rire grâce à la justesse
des combats qui font passer Bouglione et ses trapézistes
pour Marguerite Duras (sauts vertigineux dans tous les sens, musique
de clowns…), et surtout on se poilera les neurones avec le Supermen
muet comme un pied qui n’arrête pas de rigoler comme une
hyène toutes les dix secondes, et dont les mimiques sont
dignes d’un poil de dessous de bras. Une comédie hallucinante
pour toute la famille (surtout celle qu’est pas bien dans sa tête).
Pierre Henri de Castel-Pouille
Les
trois fantastiques Supermen / 1968 couleur / 90 minutes / Réal
: Franck Kramer / Int : Tony Kendal, Brad Harris, Mick Jordan