|
SLIMETIME,
A GUIDE TO SLEAZY, MINDLESS MOVIES
Nouvelle
bible pour les amateurs des films barrés ou mal-barrés
et de leur histoire. Slimetime détaille la longue
liste de films terriblement à la mode chez les gens qui ne
les ont pas vus. L'occasion surtout de compléter ses infos
sur la Blaxploitation, les films de bikers, ceux sur le LSD et la
mouvance cinématographique hippie, pour finir par la longue
litanie des films d'exploitation gore ou fantastique. Plusieurs
centaines de films décortiqués, une sélection
assez large allant de l'inévitable King
Kong au plus confidentiel Pull my Daisy
de Robert Frank. Mais les classiques ne sont pas oubliés,
de I dismember mama au bizarroïde
Orgy of the dead [chronique],
en passant par les plus improbables apotres du n'importe quoi comme
Navy VS the night monster (avec l'épatante
Mamie Van Doren qui malheureusement ne vieillit pas très
bien dans sa tête comme nous le confirme son site).
Mais
l'intérêt principal du livre de Steven Puchalski
est d'avoir su faire le lien entre ces films mythiques (pour certains)
avec une partie du cinéma récent sans exception de
genre et cela fonctionne. On pourra retrouver des oeuvres qui séparément
ont l'air très éloignées les unes des autres,
mais qui, rattachées à cette histoire du cinéma
d'angoisse trouvent finalement naturellement leur place. On retrouve
côte à côte le totalement terrifiant Nekromantik
de Jörg Buttgereit (film qui fut rapidement interdit, avec
saisie et destruction des copies, dans certains pays d'Europe lors
de sa sortie et dont le réalisateur sauva de justesse les
masters), et l'aussi terrifiant -mais de façon bien différente-
Salo, ou les 120 journées de Sodome
de Pier Paolo Pasolini (qui vient juste de ressortir en DVD) ceux-ci
jouxtent soudain sans encombre le très beau Near
Dark, l'étonnant film de vampire de Katherin Bigelow,
elle-même voisinant des films des Monthy Python.
L'ensemble
manque cependant de cinéma sud-américain ou italien,
grands pourvoyeurs de séries B bien grasses. Peu de cinéma
asiatique et encore moins de gore contemporain sauce scandinave
(un peu aigre). Mais bon, le livre est plutôt moins avare
en production non américaine que bien d'autres et on pourra
fantasmer à souhait sur les petits budgets que l'on n’a pas
vus, voire dont on n’a jamais entendu parler, tout en se demandant
si l'on manque vraiment quelque chose.
JP.
|