Fredéric Landier, ex-Merz, boss du stéréophile (le fanzine le plus génial de la planète) et d'Un Hiver Sale , brevet d'état de Natation, flocon d'argent à Chamonix, .Bossa Nova et Nu-Jazz décalé. Albums et maxis sur UHS, Musique Hybrides, la Majorette, Heafi, BMG… le grand Rubin STEINER !!

FRED de RUBIN STEINER

JadeWeb : Quel est votre premier souvenir musical ou sonore ?
D'aussi loin que mes souvenirs remontent (ou pas) dans le cerveau qui marche de ma tête, mon premier souvenir musical ou sonore est multiple. Ce sont donc des souvenirs. Le bruit de la machine à café de mes parents, un premier jeu électronique de poche quand j'étais en CE1 (vers 1980), avant, évidemment, la télévision et les musiques de dessin-animés (Chapi Chapo par François de Roubaix par exemple, premier hit personnel…), des chansons campagnardes populaires en patois que me chantait ma grand-mère, ou bien des chansons de Maurice Chevalier par mon autre grand-mère… et Anne Sylvestre très tôt, ainsi qu'un 25 cm avec des chansons françaises type le pont d'avignon. Pas Kraftwerk donc.

Quels artistes ou chansons ont marqué votre jeunesse ?
Si la jeunesse commence tôt, Anne Sylvestre. En vrai, les premiers émois musicaux, quand on se dit qu'on écoute de la musique, quand on est plus touché que d'habitude, c'est peut-être Georges Brassens, les Beatles et Simon & Garfunkel, dans la voiture de mes parents. Et les tubes radio de l'époque, début collège, ça tape fort dans le top 50 (Indochine, A-Ha) et ça découvre les Bérus, Ludwig… mon cœur balance toujours entre A-Ha et les bérus d'ailleurs… marquant en tout cas. Ensuite, rien ne va plus. J'achète London Calling des Clash en pensant que ça vient de sortir ainsi que le premier Fugazi. Je découvre Black Flag, les Beastie Boys et les Red Hot Chili Peppers (5ème / 4ème) entre 85 et 87. Je développe le punk rock californien (SST) pour virer Washington DC (Dischord)… en 4ème, je vais en vacances 3 jours à Londres et m'achète 3 feet high & rising de De La Soul : choc. Je ne comprends rien à cette musique, mais je sens que ça pousse un peu plus loin certains délires pas punks des Beastie Boys… hum hum… ça chauffe. Et puis arrivent Guns n'Roses et du hard crado, le grunge qui est passé sur mon corps, le pré-post rock, la musique expérimentale, le free-jazz, le jazz, la musique électronique… et maintenant ? Pfff….

Pensiez-vous travailler dans la musique ? Que souhaitiez-vous devenir plus tard ?
Aucune idée.

Y a t’il des sons désagréables (ou agréables) qui ont marqué votre jeunesse ?
Je détestais et déteste toujours les avions de chasse qui vont trop vite et arrachent les oreilles sur leurs passages….

Est-ce que vos parents ont participé à votre éducation musicale ?
Non.

Pouvez-vous raconter un souvenir d’enfance marquant, relatif à la musique (concert, spectacle…) ?
Johnny Clegg à Tours avec 10000 personnes dans le public, premier gros concert. Ensuite, un seul concert marquant : BASTARD au bateau ivre à Tours il y a un paquet d'années. Définitivement le meilleur concert jamais vu de ma vie. En deuxième : SEBADOH à L'Olympique de Nantes il y a longtemps aussi… avec Boogers…


Votre Top 5 de l’enfance

Anne Sylvestre "j'ai une maison, pleine de fenêtres". Souvenirs de matins à essayer de faire fonctionner le tourne disque sans l'aide des parents...

Christophe " aline " premier contact avec une boîte de nuit, la Couleuvrine près de Richelieu... j'était minus et mes parents m'y avait emmené. Aline, ça me fait toujours des frissons.

Village People "ouaillèmssihey!" pour un téléfilm qui était passé à la télé et qui racontait leur vraie histoire... ça m'a marqué...

Serge Lama parce qu'il ressemblait un peu à mon père et que ça me faisait flipper, Jimi Connors aussi...

" j'ai attrapé, un coup d'soleil, un coup d'amour un coup d'je t'aime " mais ça je ne sais plus qui c'est, en tout cas mon père était fan et il chantait cette belle chanson tout le temps!


entretien © Julien Jaffré 2005