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Mathieu - Positive rage

JadeWeb : Quel est votre premier souvenir musical ou sonore ?
Je pense qu’il s’agit de l’histoire de Robin des Bois en vinyle avec la fameuse cloche qui indiquait la fin de la face " Quand vous entendrez la cloche, tournez le disque " !! Grandiose. Cette cloche doit être le premier phénomène musical qui ait marqué ma vie.

Quels artistes ou chansons ont marqué votre jeunesse ?
J’étais particulièrement amoureux d’Émilie Jolie je crois d’ailleurs que ce fut mon premier album en vinyle. " Je m’appelle Émilie Jolie ". Je me demande bien ce qu’elle est devenue d’ailleurs. Ensuite mon disque de chevet fut l’album de Mickael Jackson sur lequel on le voyait avec une panthère. Et très rapidement, je suis rentrée dans ma période " rébellion ", vers huit ou neuf ans, avec la découverte, via la sœur d’un ami, des Sex Pistols. J’avais vraiment l’impression d’être grand en écoutant ça ! C’est à cette même période que je me suis mis les cheveux en l’air (dans le dos de ma mère bien sûr), et que je me suis mis à porter des badges de Pink Floyd, étant convaincu que le mot Pink ne pouvait être qu’un dérivé du mot PUNK !!!
Sinon, ma jeunesse a aussi été marquée par Leonard Cohen, Barbara et Simon and Garfunkel que ma mère écoutait assez régulièrement.

Pensiez-vous travailler dans la musique ? Que souhaitiez-vous devenir plus tard ?
J’ai dû passer par différents stades : indien, champion de motocross, cambrioleur ou même pompier Je n’ai commencé à m’identifier aux musiciens que vers neuf ou dix ans avec la découverte de la scène punk. Mon but est alors en effet devenu de monter sur scène un jour.

Y a t’il des sons désagréables (ou agréables) qui ont marqué votre jeunesse ?
Les disputes de mes parents sont de très mauvais souvenirs sonores.

Est-ce que vos parents ont participé à votre éducation musicale ?
Directement, non, mais, comme je te le disais, si mon père n’écoutait plus de musique, ma mère se noyait dedans à chaque baisse de moral. Et si je n’ai pas tout retenu de sa discographie, je dois bien avouer garder un faible pour Leonard Cohen ou Simon Garfunkel. Ensuite, la fouille de ses disques de jeunesse m’ont permis de découvrir Bob Dylan ou Pink Floyd. Et les vieilles cassettes de mon père me firent découvrir le rock’n’roll de Bill Halley et de Fat Domino. Et j’ai eu la chance d’avoir un grand frère qui écoutait, alors que j’étais encore bien jeune, les albums des Beatles, des Rolling Stones ou AC/DC. Ensuite, la plupart de mon parcours s’est fait de recherches en recherches. Oh, j’oubliais que mes parents ont tout de même accepté mes premiers désirs de devenir batteur en me payant quelques cours et une batterie d’étude silencieuse (une horreur). Cela a peut-être joué aussi.

Pouvez-vous raconter un souvenir d’enfance marquant, relatif à la musique (concert, spectacle…) ?
L’un des phénomènes les plus marquants se passa vers huit ans. Je vivais dans une petite résidence de banlieue parisienne, aux immeubles de briques rouges. Il y avait alors beaucoup d’ex-soixante-huitards, et de post-hippy dans cette résidence. Un été, un des grands de la résidence, un gars un peu excentrique que j’aimais bien, a sorti sa batterie et a joué dans son jardin qui donnait dans l’allée. C’était très impressionnant pour moi. C’est sans doute lui qui m’a donné envie de me mettre à la batterie peu de temps après. Malheureusement, je n’étais vraiment pas doué c’est sans doute la raison pour laquelle je fais dorénavant de la guitare !


Votre Top 5 de l’enfance

Émilie Jolie (vers cinq ans)

Mickael Jackson (vers sept ans)

Stray Cats (vers huit ans)

Sex Pistols (vers neuf ans)

Indochine L’aventurier (vers dix ans)


entretien © Julien Jaffré 2003