Le chemin des trois places |
Götting & Avril |
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éditions
Futuropolis Le Chemin des trois places est un petit bijou inconnu qui réjouira tous les flanneurs parisiens. C'est un album d'ambiance, un album élégant et sans accroc. Deux
amis, l'un photographe et l'autre couturier se retrouvent tous les jours
pour déjeuner. Il ne se passe jamais grand chose, mais leurs habitudes
sont bousculées le jour où Louis et son ami surnomé 'elvis' ne déjeunent
pas ensemble : ce sera l'occasion de découvrir un square... On l'a compris, il n'y a pas vraiment d'histoire dans "le chemin des trois places" même si la séquence classique "ordre / chaos / ordre retrouvé" est bel et bien présente. Elle l'est en fait de manière si discrète et si débonnaire qu'on s'en apperçoit à peine. La lecture du "chemin des trois places" est un de ces plaisirs simples que le livre lui-même évoque : les amitiés sans complication, les trajets pédestres sans angoisse, le badinage sans conséquence... Toute cette légèreté est servie avec art par le dessin de François Avril - un auteur trop rare - et par une impression en deux couleurs (noir et saumon). Götting et Avril font partie d'une vague d'auteurs exceptionnels apparus dans le courant des années 80 : Dupuy et Berberian, Stanislas, Martiny et Petit-roulet. Publiés chez Futuropolis ou dans la revue PLG et pour un grand nombre anciens étudiants aux beaux-arts, ils ont apporté un grand bol d'air frais à la bande dessinée par leurs thèmes adultes et naturalistes. Cet album a-t-il sa place dans une bédéthèque idéale ? Il ne soulèvera pas les foules, ne révolutionne rien, n'a pas vocation à changer le monde (au contraire, il montre un monde qui ne change jamais) et pour comble, il n'est pas bien épais et est plutôt difficile à trouver ! Pour réponse, je me contenterais de sifflotter en mettant mes mains dans mes poches. JN. Addendum
(comme tout tombe à point), cette citation de Jean Philippe Peyraud, interviewé
sur Du9 en novembre 98 :
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