Édité par le label américain Alternative Tentacle Records, le groupe Canadien No Means No (“ Non, c’est non ! ”) s’inscrit dans la lignée d’un rock marginal de gauche, protestataire et engagé. Moins violemment politisé que le chanteur Jello Biafra et son groupe hystérique The Dead Kennedys, aussi produit par Alternative Tentacles, No Means No se caractérise par une musique nerveuse et mélodique. La révolte qui apparaît dans les paroles de ses chansons est avant tout intime : solitude, absence de repère, incompréhension de l’autre et de son propre corps. Il s’en dégage un sentiment de désintégration individuel au sein d’une société vide de sens. On pourrait qualifier la musique de No Means No de tristesse enjouée. Son style, de même que l’écriture de ses textes, est à la fois fiévreux, minimal et répétitif.

    À propos de la traduction : Les traductions des chansons qui suivent ont été réalisées entre septembre et novembre 1994. J’avais, à l’époque envisagé de traduire l’intégrale des paroles du groupe No Means No et j’ai en fait travaillé sur une cinquantaines de chansons, aidé de Sam Yazmadjian. Une sélection de ces traductions fut éditée par l’éditeur Bordelais Ensemble Vide Edition, qui avait déjà publié des traductions de Sonic Youth et de Joy Division. Ce recueil présente 17 chansons illustrées par 11 dessins de Ambre. Ayant cherché à l’époque à rester le plus près possible des textes, j’en avais écarté de nombreux, dont la traduction littérale perdait énormément d’intérêt. L’idée de reprendre un jour ces traductions me trottait dans ma tête depuis plusieurs années. Vous trouverez donc ci-contre 21 traductions de chansons inédites, réécrites en mai 2001. Ces versions prennent quelques libertés avec le texte d’origine, mais je pense qu’elles rendent plus justice au sentiment des chansons.

Lionel Tran

 

MÉTRONOME
-Extrait de l’album Sex Mad-

Je veux briser les chose qui cherchent
A contrôler, je veux vivre ma vie sans
Aucune règle, je veux éclater
Les lèvres qui me sourient, je veux
Fendre et déchirer jusqu’à être libre

MÉTRONOME

Je veux atteindre les endroits profondément enfouis
A l’intérieur, je veux discerner les visages hideux
Qui se cachent, je veux arracher
La surface jusqu’à tout mettre à nu

MÉTRONOME

Je veux bondir hors de ma peau et être
Libre, je veux tuer la petite chose qui
Est moi, je veux pouffer de rire, je veux
Hurler, je veux émerger de ce rêve
Écrasant, je veux laver mon
Corps nu dans les flots, je veux
Libérer cette machine humaine, je veux cracher
Et me vautrer par terre, je veux chier, je veux
Que tu ne comprennes plus ce qui se passe
Qu’est-ce qui se passe ?

Tu sais, je crois que ce qui plaît aux gens
Dans un rythme régulier, c’est la certitude
De ce qu’il sera, de ce qu’il sera, le moment d’après,
Inévitablement sans
Variation, le confort et la sécurité de savoir où tu en es,
Tu entends le rythme, tu entends le rythme, il te
Frappe, il me frappe, tu entends le rythme
Tu entends le rythme, il te frappe, il te
Frappe.


OUBLIE TA VIE
-Extrait de l’album Mama-

Maintenant si
Tu te sens
Comme rien
Rien ni personne

Et si tu ne vois
Rien
Rien ni personne

Oublie ta vie
Elle n’est rien

Maintenant si tu rampes
Atrophié à l’intérieur
Mais sans rien dire
Rien à personne

Et si tu pleures
Mais sans rien dire
Rien à personne

Oublie ta vie
Elle n’est rien

Tu te caches
Pourquoi tu te caches ?
Ce n’est rien
Ce n’est rien

Tu as peur
De quoi tu as peur ?
Ce n’est rien
Ce n’est rien

Oublie ta vie
Elle n’est rien

Oublie la.


SEUL
-Extrait de l’album The day everything became nothing-

Tu me dis de ne pas
Rester tout seul, tu as raison
Je vais me secouer et briser la glace
Je suis assez resté prostré

Les gens ont l’air sympa
Pourtant ce n’est pas moi qui vais t’apprendre
Que la gentillesse et la disponibilité
Ne sont pas incompatibles avec la bêtise

Quand tout déjà a été dit et que tout a été déjà fait
Tu le sais et tu l’acceptes, ou tu t’enfonces
Dans le marécage sans profondeur
Où vivent les hypocrites

Je ne t’en veux pas
Tu es un morceau de bois
Tu as des yeux, mais tu ne peux pas comprendre
Pourquoi je méprise ta compagnie

JE SUIS SEUL

Les gens vont, les gens viennent
Ils font leur petit cirque
Regarde-les rire, regarde-les pleurer
Je suis seul avec toi
Et je mens moi aussi
Je suis seul avec toi
Et tu mens toi aussi
Nous sommes des menteurs
Et c’est la seule vérité

JE SUIS SEUL AVEC TOI
JE SUIS SEUL
SEUL


VIVRE C’EST GRATUIT
Traduction inédite -Extrait de l’album Mama-

Tes rêves ont prit corps
Ils sont devenus quelque chose d’autre
Maintenant il n’y a plus de retour en arrière
Tu a entendu le pistolet claquer

VIVRE, C’EST GRATUIT
GRATUIT ET FACILE

Tu imagines tout ce que tu pourrais faire,
Cela dépasse ton entendement
L’infini des possibles ne fait plus qu’un pour toi
Il n’y a rien à perdre

VIVRE, C’EST GRATUIT
GRATUIT ET FACILE

N’approfondis pas
Tu découvrirais
Des monceaux de cadavres
N’approfondis pas

La télé a été remplacée
Ton visage est couvert de crasse
Tes mains sont souillées par le cambouis
Pour toi il n’y pas de paix

La vie est friction, blessure, liberté, plaisir, paquets de merde et trésors cachés.
Payes le prix.

Vivre, c’est gratuit.


PAS DE REPOS POUR LES LOSERS
Traduction inédite -Extrait de l’album Mama-

Qu’es-tu ?    Tu n’es pas
Qu’es-tu ?    Tu n’es pas

Rampe, abaisse-toi
Rampe, abaisse-toi

Tu n’es pas

Je sais

Il n’y a pas d’échappatoire
Il n’y a pas de paix, ni de repos
Pas pour les losers

PAS DE REPOS POUR LES LOSERS

Qui es-tu ?    Tu n’es pas
Qui es-tu ?    Tu n’es pas

Tu te relèves, tu redresses les yeux
Tu te relèves, tu redresses les yeux

Tu n’es pas toi

Je sais

Il n’y a pas d’échappatoire
Il n’y a pas de paix, pas de repos
Pas pour les losers

PAS DE REPOS POUR LES LOSERS.


PAS DE SEXE
Traduction inédite -Extrait de l’album Mama-

Voici la Sainte Trinité : M’man, P’pa et moi, le petit moi
Voici la Sainte Trinité : M’man et P’pa, M’man et P’pa, M’man

Tu es ce que tu vois
Et ce que tu es
Est juste un peu
Bizarre

Tu es le fantasme d’un autre
D’un autre comme M’man et P’pa
Un autre comme M’man et P’pa

Il n’y a pas de sexe, juste de la baise

Des petits seins poussent à Jani
Jimmy apprend à refouler
Ses tendances femelles

Comme toi et moi,
Comme toi et moi,
Chéri
Il n’y a pas d’échappatoire

Pas de sortie si tu veux copuler
Tu dois comprendre comment
S’articule le schéma d’ensemble
A savoir : Sois comme je suis
Sois comme je suis

Il n’y a pas de sexe, juste de la baise

Je suis un homme, tu l’as dit
Elle, c’est une fille, ses cheveux sont bouclés
Nous ne sommes pas pareils

C’est étrange

Nous marchons en rang
Un pas derrière l’autre
Personne ne s’amusera à transgresser
Personne n’a envie d’être brisé par la règle

Sais-tu que lorsque tu emplois le verbe “ être ”
Tu parles de la manière
Dont tu pisses

Si tu choisis de t’asseoir
Au lieu de rester debout
Jani, t’es pas un homme

Il y a une porte que tu peux franchir
L’autre n’est pas pour toi

Des trous de pine à la place des yeux
Une queue n’a pas de discernement

Il n’y a pas de sexe juste de la baise

Tout le monde a un trou
Et des petits doigts raides
Tu n’es pas obligé de savoir
Tu n’es pas forcé
D’être aussi marginal.


CHER BOB
(Traduction inédite -Extrait de l’album Sex mad-)

Discret comme une souris
Doux comme un agneau
Heureux comme un poisson dans l’eau

Raide comme un rat mort

Les roses sont rouges
Les violettes sont bleues
Je me suis pendu
Je t’emmerde

CHER BOB

Boutonne ton pardessus
Les jours où le ciel est gris
Passes-toi une corde au cou
Envois balader la chaise

Mon père venait du ciel
Ma mère de la terre
Moi je ne suis qu’un abruti timide
Une saloperie d’inculte défoncé

CHER BOB

Tout le monde est si poli
Et incroyablement gentil
Ne bougez pas
Je vais chercher un couteau de boucher
Pour vous servir une tranche bien saignante

Marie avait un petit agneau
C’était son préféré
Le jour où on lui a servie à table
Elle s’est enfoncé les doigts dans la gorge
Et elle a tout rendu

J’ai laissé une petite note
Pendue à la corde
Je vous prie de pardonner mon manque d’égard
Je suis navré pour le dérangement

ES-TU HEUREUX MAINTENANT ?


FONDRE PROGRESSIVEMENT
(Traduction inédite -Extrait de l’album Mr Happy-)

Nos maisons flottent sur du granit en fusion
Notre planète liquide
Notre foyer

J’ai les pieds sur terre
La terre ferme
Je sens comme une présence
Pourtant il n’y a rien
J’aurais aimé qu’il y ait quelque chose
Qu’en-dessous il y ait quelque chose
Quelque chose d’incroyable
Mais il n’y a rien du tout

FONDRE PROGRESSIVEMENT
NOUS SOMMES EN TRAIN DE FONDRE PROGRESSIVEMENT

Depuis la graine jusqu’à l’arbre
Des cendres à la naissance
Nous nous épanouissons dans la pourriture
Nous observons les secondes
Comptons les heures
Rayons les jours
Tout glisse au loin

La vie commence dans l’entrain Puis tourne à vide
Tout converge
Chaque jour meurt

FONDRE PROGRESSIVEMENT
NOUS SOMMES EN TRAIN DE FONDRE PROGRESSIVEMENT

Le soleil brûle
La terre tourne
La terre crève
Elle fond progressivement
S’éloignant de nous
Nous nous éteignons
Le réservoir est vide

Il y avait quelque chose
Mais maintenant c’est fini
S’il n’y a rien
Quelle est cette présence ?

Je fonds progressivement
Mais s’il n’y a rien
Que suis-je en train de perdre ?

FONDRE PROGRESSIVEMENT
NOUS SOMMES EN TRAIN DE FONDRE PROGRESSIVEMENT

TUEZ TOUT LE MONDE MAINTENANT
Traduction inédite -Extrait de l’album Mr Happy-


Ici c’est désert Je suis étendu
Ici je repose
Ici c’est vide Dans mon cœur
Ici il n’y a personne
Dans mon cœur
Je suis étendu

Serrez la crosse
Armez le chien
Pressez la détente
Changez de chaîne
Serrez la crosse
Armez le chien
Changez de chaîne
Pressez la détente

TUEZ TOUT LE MONDE, MAINTENANT,
JE VOUS EN SUPPLIE TUEZ TOUT
TUEZ TOUT LE MONDE, MAINTENANT

Je parie que, bientôt, ils allaiteront dans l’espace
Noubliez pas, un geste à temps épargne de précieux fluides corporels
Il n’y a pas de futur sans –Plastique ! Plastique ! Plastique !
Le président Mao était un grand cuisinier, il a nourri toute la Chine

UN MILLIARD DEUX MILLIARDS TROIS MILLIARDS QUATRE MILLIARDS CINQ MILLIARDS SIX MILLIARDS
SERVIS, SERVIS, SERVIS.
Vous voulez des frites avec ça,
M’dame ?
Et ensuite, vous prendrez une glace ?

Ici, c’est désert…

TUEZ TOUT LE MONDE MAINTENANT.

FOLIE ET MORT
Traduction inédite -Extrait de l’album Mr Happy-

Il n’y a pas de mots pour décrire
La joie que je ressens au simple fait d’être en vie
Et lorsque que je regarde en moi
Je vois : Amour, Foi et Fidélité

Dans les replis de mon âme
Est tapie une lueur
Une lueur qui palpite
Si cette lueur était bleu et blanche
Tu dormirais en paix la nuit
Mais si cette lueur était rouge et noir
Comment réagirais-tu ?

C’est déjà assez dur, assez dur,
De survivre, de rester simplement en vie.

FOLIE, FOLIE, FOLIE ET MORT
RESPECT, HUMILITE, RESPECT FOLIE ET MORT

Tout ce que tu vois
Tout ce que tu sais
Est collé sous tes yeux
Te pends au nez
La corne d’abondance
Est a portée de main

Si tout ce que tu vois
Est tout ce que tu veux
Et si ce que tu vois
Est ce que tu obtiens
Alors arrête de chercher

Ecoute les mensonges que je murmure
Ne demande rien
Ferme les yeux

C’est déjà assez dur, assez dur,
De survivre, de rester simplement en vie

SURPRISE !

FOLIE, FOLIE, FOLIE ET MORT
RESPECT, HUMILITE, RESPECT FOLIE ET MORT.

QUAND ASSURER N’EST PAS ASSEZ
Traduction inédite -Extrait de l’album 0+2=1-

Quand tous les matins se résument à maintenant
Tu t’arrêtes, soudainement gelé, et tu te demandes comment
Quand tous les matins se résument à maintenant
Tu t’arrêtes, soudainement gelé, et tu te demandes comment

Quand assurer n’est pas assez
La difficulté s’épaissit et la suite se durcit
Et ce que tu pensais n’est pas ce qui aurait dû
Aurait dû Aurait dû être


Quand tu rejoins la file, tes rêves tombent en panne
Ils t’ont attiré et ils t’ont ficelé
Quand tu rejoins la file, tes rêves tombent en panne
Ils t’ont attiré et ils t’ont ficelé

Quand assurer n’est pas assez
La difficulté s’épaissit et la suite se durcit
Et ce que tu pensais n’est pas ce quiaurait dû

Quand le comment rejoint le pourquoi et que ta chance à tourné
Tu fais ce que tu peux mais tu t’es fait

Quand le comment rejoint le pourquoi et que ta chance à tourné
Tu fais ce que tu peux mais tu t’es fait
Complètement
En un mot
Planter
Baiser.

SOIS FORT AIES TORD
(Traduction inédite -Extrait de l’album Wrong-

Je sais ce que je sais
Je ne suis pas un héros
Dis oui Ne viens pas
Dis non Approches-toi

SOIS FORT, SOIS FORT
N’AIE JAMAIS TORD
N’ATTENDS PAS, N’HESITE JAMAIS

Fais attention, sois rigoureux

J’AI TORD

J’ai la pêche, fêtons-ça
Il fait beau, sortons nous éclater
N’ayons pas peur, l’amour est là
N’ayons pas peur, l’amour est…
Sois droit
Ne mens pas
Ne dis rien
Explique pourquoi

Je sais ce que je sais
Je ne suis pas un héros

J’AI TORD

J’ai la pêche, fêtons-ça
Il fait beau, sortons nous éclater
N’ayons pas peur, l’amour est là
N’ayons pas peur, l’amour est mauvais…

Viens chez moi,
Partager l’amour éternel
Dit l’araignée à la mouche

Je sais ce que je sais
Je ne suis pas un héros
N’attends pas
N’hésite pas

J’AI TORD
J’AI TORD
J’AI TORD

DEUX LÈVRES, DEUX POUMONS ET UNE LANGUE
Traduction inédite -Extrait de l’album Wrong-

Il continuait à chercher
Il continuait à chercher
Mais il ne parvenait pas à comprendre
Pourquoi il ne pouvait pas
S’empêcher de pleurer

On peut tout chanter
Avec deux lèvres, deux poumons
Et une langue

Elle continuait à prier
Elle continuait à prier
Pour qu’un jour il comprenne
Ce qu’elle essayait de lui dire

On peut tout chanter
Avec deux lèvres, deux poumons
Et une langue

Il continuait à rêver
Il continuait à rêver
Du jour où il comprendrait enfin
Ce qu’il ressentait

On peut tout chanter
Avec deux lèvres, deux poumons
Et une langue.

INVENTAIRE
Traduction inédite -Extrait de l’album Wrong-

As-tu ce que tu veux ?
Et as tu ce dont tu as besoin ?
J’ai entendu dire que l’amour était sacré
Mais où est-il écrit s’il est garanti ?

Qui décide de ce qu’il adviendra ?
Et qui décide pour qui ?

Est-ce un petit jeu tordu
Ou est-ce une sale petite guerre ?

Es-tu malade, fatigué
De tout ce cinéma
Ou es-tu suffisamment heureux ?

Pourquoi autant devient-il si peu ?
Pourquoi si peu devient-il autant ?

Pourquoi autant devient-il si peu ?
Pourquoi si peu devient-il autant ?

LA FIN DE TOUTE CHOSE
Traduction inédite –extrait de l’album Wrong -

Tu es ici
Je suis là
La peur
Tenus par la peur
Nous sommes là
Je ne vois
Rien

Tout est clair
Comme du cristal
La peur
Tout ce qui est là
Douleur et peur
Je ne vois
Rien

Ecoute les anges chanter
Ceci est la fin de toute chose

Tout est clair Il n’y a rien
La peur
Qu’est ce que la peur ?
Il n’y a rien
Je ne vois
Rien

Ecoute les anges chanter
Ceci est la fin de toute chose

MERDE
Traduction inédite –extrait de l’album The day everything became nothing-

Il pensait mettre ses affaires au bon endroit
Chaque chose avait un nom et chaque objet une place
Mais maintenant il y a tellement de cette merde partout
Quand nous regardons par terre on ne discerne plus rien
Bon, tu te dis probablement “ je parie que quelqu’un l’a mis ailleurs ”

Attends une minute, attends une minute, s’il te plaît attends une minute
Baisse la tête, tends ton cou, tends-le (mais ne le casse pas)
Et regarde au-dessus de toi, regarde au-dessus de toi
Au-dessus de nous c’est la merde
Et plus bas que nous c’est la terre

Au-dessus de nous c’est la merde
Et plus bas que nous c’est la terre
Et chaque jour, chaque heure
Chaque minute, chaque seconde
Nous rampons, rampons, rampons
Chutons
Toujours plus bas, plus bas, plus bas

C’est la merde.

TERESA, DONNES-MOI CE COUTEAU
Traduction inédite –extrait de l’album The day everything became nothing-

Je sais ce qui va se passer
Tu m’imagines en arriver là ?
Je le sais
Ma vie entière
Je l’ai toujours su
Ma putain de vie

Téresa, pourquoi tu crèverais ?
Pourquoi tu crèverais ?
Pourquoi tu crèverais
Téresa ?
Pourquoi tu crèverais ?

Téresa, donnes-moi ce couteau
Donnes-moi ce couteau
Téresa donnes-moi ce couteau
Donnes-moi ce couteau Téresa

Est-ce que tu m’imagines
En arriver là
En arriver là
J’y suis presque
J’y suis presque

Téresa donnes-moi ce couteau
Téresa donnes-moi ce couteau
Téresa donnes-moi ce couteau
Téresa donnes-moi ce couteau
Téresa

LA BEAUTÉ ET LA BÊTE
Traduction inédite –extrait de l’album The day everything became nothing-

La beauté est dans l’œil
Regardez l’œil où elle se loge
Si la beauté est dans l’œil
Fixez l’œil de la bête

Toi, tu es beau
Toi, tu es belle

La beauté parle, elle ment
La beauté excite la bête tapie

Toi, tu es beau
Toi, tu es belle

La beauté se pavane, la beauté s’étale
Elle se vautre pour le plaisir des yeux

La beauté est fragile, elle n’a pas une chance
Fixez son reflet dans les yeux de la bête

Ces yeux affamés posés sur elle
Ces yeux incandescents posés sur elle
Ces yeux brûlants, noirs et concupiscents
Noirs et luisants, noirs et concupiscents
Noirs et concupiscents

Fixez les yeux.

ARRÊTE
Traduction inédite – extrait de l’album Sex Mad -

Pas plus – Pas possible – Pas plus –
Je dis – Tu fais – Tu ne fais pas – Tu feras
Je ne ferais pas
ARRÊTE !

C’est tout- La fin – Tous partis – Passés – Assez –
Pas plus – Y aller ? – Pourquoi ?
ARRÊTE !

Pas plus – Pas moyen – Pas d’excuse
Tu fais - Je ne fais pas
Tu feras – Je ne ferais pas
ARRÊTE !

Non ! Plus ! Oui ! Maintenant ! Arrête !


AUTO-APITOIEMENT
Traduction inédite – extrait de l’album Sex Mad -

 

Personne ne m’aime Autant que moi-même
Personne ne m’aime Autant que moi-même

AUTO APITOIEMENT

Je ne sais rien faire Je ne sais pas quoi faire
Je ne sais rien faire Je ne sais pas quoi faire

AUTO APITOIEMENT

Je me touche Ça me dégoute
Je me touche Ça me dégoute

AUTO APITOIEMENT

Je me couche tard Je manque les cours
Je manque les cours Je me couche tard

AUTO APITOIEMENT

Au secours Vas te faire foutre
Au secours Vas te faire foutre

AUTO APITOIEMENT

Apportes-moi mes drogues
Donnes moi mes drogues
MES DROGUES

AUTO APITOIEMENT, AMOUR DE MOI, MOI


LES JOURS QUI N’EN FINISSAIENT PAS
Traduction inédite – extrait de l’album Sex Mad -

J’ai laissé filer les jours
Je les ai rallongés
Je les ai écourtés
Je les ai laissé s’écouler

LES JOURS QUI N’EN FINISSAIENT PAS

Je les ai perdu

Regarde passer les heures
Tourner les minutes
Regarde au fond de ce trou
Distingues-tu ce qu’il y a dedans ?

LES JOURS QUI N’EN FINISSAIENT PAS

Je les ai perdu
Regarde les s’enfuir
Loin derrière moi
Regarde les se racornir
A mes pieds
Regarde les glisser
A côté de moi
Regarde les se liquéfier
Entre mes mains

LES JOURS QUI N’EN FINISSAIENT PAS

Je les ai perdu


MALADE DE SEXE
Traduction inédite – extrait de l’album Sex Mad -

J’ai envie de toi, beaucoup trop envie de toi
J’ai besoin de te tenir      J’ai besoin de te toucher
J’ai besoin de palper chacune de tes courbes
J’ai besoin de sentir chaque petit nerf
J’ai besoin du plaisir      Je veux la souffrance

Je m’enfonce

MALADE DE SEXE

J’ai besoin de forcer ta chair qui palpite
Je veux m’enfouir dans ta poitrine
Je veux me noyer dans ta respiration
Je veux me briser entre tes os

Je suis perdu      En toi
Je m’enfonce      Je ne m’en sors pas
Je m’enfonce      Je ne m’en sors pas

Je m’enfonce

MALADE DE SEXE

Je mate tout ce qui bouge
Je regarde, je sélectionne et je choisis

Pour être honnête je n’ai pas envie que de toi
J’ai juste envie de tout le monde
Je sais bien que ce n’est pas pour moi
Mon esprit va exploser
Je m’enfonce

MALADE DE SEXE

Je me contrôle encore
Vu ce qu’il y a dans ma tête
Je n’en veux à personne
J’ai juste besoin de copuler

Plus j’en vois      Plus j’en veux
Plus j’en vois      Plus j’en veux

Je m’enfonce

MALADE DE SEXE MALADE DE SEXE MALADE DE SEXE


DES MENSONGES
Traduction inédite – extrait de l’album Wrong -

Les mensonges sont les mots que j’emploie
Quand tu me fixes, les yeux pleins d’espoir

Tout ce que nous ressentons
Est un piège, un fantasme
Quelle est la finalité de tout ça ?
Est-ce que je crois à l’amour ?
Ça me travaille, ça me travaille
Et je m’enfonce, je m’enfonce

Elle, elle murmurait : prie pour moi, prie pour moi
Tout l’amour que tu sens, il vient de moi
Elle murmurait : je vois, je vois, je vois, je vois
Elle murmurait : prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi
Mais c’était des mensonges

Un paquet de mensonges
C’était des mensonges
Pourquoi ne pas se foutre en l’air ?
C’était des mensonges
Un énorme paquet de mensonges
Des mensonges

Les mensonges sont la lumière et l’espoir
Que j’allume au fond de tes yeux
Ils m’enchaînent
Me lient les mains dans le dos
Pour me soulager

Je chante, je chante
Et je m’agrippe à toi
Les mots que j’emploie
Me coupent un peu plus
De toi

Et je murmure : prie pour moi, prie pour moi
Tout l’amour que tu sens viens de moi
Et je murmure : prie pour moi, prie pour moi
Tout l’amour que tu sens viens de moi.
Je murmure : je vois, je vois, je vois
Je murmure : prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi
Mais c’est des mensonges…

Les mensonges sont les espoirs et les chaînes
Qui m’ont liés à toi
Ces espoirs et ces chaînes
Que nous partageons

Il pleut à verse
Un vieil homme ronfle
Il pleut à verse
Et je m’enfonce, je m’enfonce
Et il murmure : prie pour moi, prie pour moi
Tout l’amour que tu sens viens de moi
Il murmure : prie pour moi, prie pour moi
Tout l’amour que tu sens viens de moi
Il murmure : je vois, je vois, je vois, je vois
Il murmure : prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi, prie pour moi
Mais c’est des mensonges…