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PAGE DE GARDE Page 1.
VERSO DE LA PAGE DE GARDE Page 2.
GRAND TITRE Page 3. Ambre & Lionel Tran. LE JOURNAL DUN LOSER. Six Pieds Sous Terre Editions -1998 -
VERSO DU GRAND TITRE Page 4. « Toute la sagesse consiste à savoir être perdant » Cioran -Cahiers 1957-1972- Gallimard
PRELUDE Page 5. Photo.
INTERLUDE MUET Page 6. Locéan.
INTERLUDE Page 7. Le silence me fait peur.
LE CONCERT Page 8. Un autre jour. Hier soir nous sommes allés voir un concert.
Page 9. Case 1. Marge de gauche. Chaque fois nous sortons plus où moins dans loptique de nous ouvrir sur le monde extérieur. Case 1. « Salut. » « Salut. » Case 2. Ces tentatives de communication me fatiguent. Case.3. Marge de droite. Cela ne fait que ressouder les liens entre nous, que souligner le décalage quil y a entre ce sarcophage quest lamitié et le désert quest le monde.
Page 10. Case 3. Le concert a commencé presque sans que je men rende compte.
Page 11. Case 2. Déjà tellement limpression davoir vu ça. Case 3. Il fait trop chaud. Jai le vertige. Case 4. Je devrais peut-être rentrer à la maison. Case 5. Je naurais pas du venir.
Page 12. Case 1. Me concentrer sur la musique est difficile. Je devrais arrêter de penser à moi. Case 2. Comment font-ils pour se sentir aussi bien ? Case 3. Jaimerais que la vie soit comme ça. Case 4. Je ferme les yeux.
INTERLUDE. Page 13. Laisser passer.
DISCUSSION AVEC MICHEL DANS LE BAR Page 14. Un autre jour. Cet après-midi je suis sorti faire un tour. Le ciel était gris baveux, il y avait du crachin. Je suis passé voir Michel à sa librairie et nous somme allés boire une bière. « Deux demis, cest ça ? » « Oui. »
Page 15. Case 1. « Ça va, toi ? » Case 2 « Un peu malade. Jai eu de la fièvre il y a trois jours et depuis je ne me suis pas trop remis .» Case 3 « Cette saloperie de crève, on la tous chopée. Moi, je nai pas la pêche en ce moment, cest lhiver... » Je ne devrais pas fumer autant. Case 4 « Je ne sais pas, ces histoires de grève, tu crois que ça pourrait péter cette fois ? »
Page 16. Case 1. « Non, je ne crois pas .» « Moi, je me demande. Tous les deux ans la pression monte, puis ça retombe mais rien nest résolu, ça va finir par exploser. » « Pas tout de suite... » Case 2 «Je ne sais pas pourquoi je parle de ça... Tu te souviens, quand on sest rencontré, jétais déjà comme ça à attendre lapocalypse à chaque tournant. Il faut dire que toi tu nétais pas triste non plus. Beaucoup plus calme mais encore plus pessimiste. Tu sortais de ta dépression et tu me racontais que tu navais aucun souvenir des dix dernières années qui venaient de sécouler. » Case 3 « Même aujourdhui cest une période qui reste très floue pour moi .» « On aurait dit que tu étais le survivant dun monde fantôme qui venait de sortir dhibernation. » « Cest un peu ce que je ressentais à ce moment là.» Case 4 « Moi je parlais beaucoup, je donnais mon avis sur tout. Toi tu relativisais».
Page 17. Case 1 « Oui, cétait étrange. Javais certains souvenirs, mais ils ne collaient plus. La plupart des gens que je connaissais avaient déménagé. Jai voulu revoir certains films qui avaient été marquants pour moi mais ce nétait pas ça. Je narrivais plus à lire.» Case 2. «Tiens, au fait, pendant que jy pense, jai appris que François avait fermé sa librairie. Je crois que cest à partir du moment où il a voulu monter sa maison dédition quil a commencé à perdre de largent. » Case 3 « Je ne sais pas vraiment ce qui lui a pris. On peut dire que ça marchait assez bien. Un jour comme ça il sest mis à faire nimporte quoi.» Case 4 « Aïe. » « La dernière fois où je lai eu au téléphone jai quand même essayé de le mettre en garde. Mais lui il me parlait de ses projets.»
Page 18. Case 1. Nous terminons notre bière sans un mot. Dehors la nuit tombe, il pleut de plus en plus. « Bon, on va peut-être y aller ». Case 2 « Je vous dois combien ? » Case 3 « Brrr, fait froid ! » « Bonne fin de journée. On passera te voir avec Marie un de ces soirs .» « Allez, à bientôt... »
Page 19. Case 3. Rentrer, maintenant. Encore une journée de perdue. Case 4. Javais envie décrire mais impossible de rester en place. Je suis sorti en me disant : fais un tour, peut-être que ça te donnera des idées. Case 5. Une fois dehors je me demande qui aller voir. « Pas Michel » est ma première impulsion. Puis je me retrouve dans sa boutique et nous allons bavarder.
Page 20. Case 1. Pendant que nous parlons jai envie dêtre à la maison en train décrire. Je me demande pourquoi je suis venu. Mes regards sautent de droite à gauche. Jécoute à peine. Case 2. Dailleurs il le sent. Mais il ne dit rien. Case 3. Chaque fois que je vais voir Michel jen reviens un peu plus désenchanté. Pourtant, japprécie sa compagnie. Je nai jamais su ce qui avait déclenché sa crise. Case 4. «Un jour je ne pouvais plus. »
TRAVAIL Page 21. Un autre jour. Ce matin en me réveillant, jétais motivé. Javais plein didées de textes à écrire. Je ne me suis pas douché, jai avalé mon café et je me suis assis à mon bureau.
INERLUDE MUET Page 22. Le navire.
PREMIERE DISCUSSION AVEC ARNAUD Page 23. Case 1, marge de gauche. Hier jai fait lire un fragment du scénario à Arnaud. Case 3. « Mh. » Case 4. « Ah ah. » Case 5. « Cest bien la première fois que je vois quelquun rire en lisant ce que jécris. » « Je trouve ça drôle. » Case 6. « Tu es vraiment le seul à percevoir ça comme ça. » Case 7. « Ah ? Bin ça minquiète, alors... »
Page 24. Case 2. « Je nose pas encore, mais il y a un truc que jaimerais faire... » Case 3. « Je... Jaimerais écrire une autre scène avec Michel... » « Ça peut être pas mal de retrouver certains personnages.» « Oui, mais ça me fait un peu flipper. » Case 4. « Jen ai parlé à Marie lautre jour et elle ma dit : Tu ne vas pas raconter ÇA. Quand même des fois je trouve que tu manques sacrément de tact. » Case 5. « Mh. »
INTERLUDE Page 25. Shabiter.
LA FETE DE LA MUSIQUE Page 26. Un autre jour. Hier cétait le premier jour de lété, il a plu toute la journée, une pluie dense, tiède - le ciel était gris foncé. On a cru que la fête de la musique allait tomber à leau. Puis ça sest éclairci en fin daprès- midi. On a bu des coups à la Galerie jusquà 20 heures avec Mathieu, Marie, Philippe et puis George et Sylvie, qui étaient revenus dArdèche, et on a descendu les pentes de la Croix-Rousse.
Page 27. Case 1 « Bon, ça va être une super soirée, on va passer de truc en truc en se disant quil doit y avoir mieux ailleurs, jusquà ce quon aille se coucher. » « Moi jai lintention de mamuser ; tu veux remonter tout de suite ? » Case 2 « Non, non, ce nest pas ce que je voulais dire. Jai envie de faire un tour, mais disons que je nen attends rien dexceptionnel. » Case 3 « Il ny a rien dexceptionnel, tu le sais bien. » Cest marrant à quel point je suis systématiquement en porte-à-faux avec la plupart des gens.
Page 28. Case 2 « Merci. » Case 3 « Bon, il branle quoi, George ? » «Jen sais rien, moi. » Case 4 « Tiens, quand on parle du loup. »
Page 29. Case 2 « Je tavais demandé un demi-kebab, je ne vais pas pouvoir le bouffer en entier. » Case 3 « Je ne pouvais pas en acheter un demi. » Case 4 « Cest pas grave. » « Je vais pas le finir. » Case 5 « Et ben tu garderas la moitié pour plus tard, tu la mettras dans ta poche. » Case 6 « Hun. »
Page 30. Case 1. Philippe doit commencer à être bien bourré à cette heure-là. Ça le ralentit. « Tu veux boire un coup ? » « Je veux bien. » Case 2 « Salut. » « Salut, ça va ? » Case 4. « Ça faisait longtemps que je nen avais pas mangé. » « Oh, le pauvre malheureux. » Case 5. « Ce nest pas ce que je voulais dire. »
Page 31. Case 1. Même pas envie de boire ce soir. « Putain, tas fait mettre de la harissa dedans ! » Case 2. « Ben, ouais, quoi !? » Case 3. « Tu sais bien que George est un farceur. » Case 4. « Ah lautre ! Tout de suite ! »
Page 32. Case 1. Tout ça est tellement loin... Case 2. « Le son est pourri. On se tire ? » « Comme tu veux. » « Qui veut ma moitié de kebab ? » Case 3. « Moi je vous préviens, ailleurs ça va être pire. » « Sûrement mais au moins on fait un tour. On se balade, on voit ce qui vient. Non ? » Case 4. « Comme vous voulez... »
Page 33. Case 2. « Cte peine. Devraient jongler avec des charbons ardents, on rigolerait un peu, au moins... » Case 3. « CEST LA FETE, LUC ! AMUSONS-NOUS !! AMUSONS-NOUS !! » Case 4. « ON SAMUSE ! VIENS, LUC ! ON SAMUSE !! ». Quest-ce que je fais ici ?
Page 34. Case 1. « AH ! AH ! AH ! TOUT LE MONDE SAMUSE ! AMUSEZ-VOUS ! » « George est complètement bourré. Ça va dégénérer. » « Faut dire quil le cherche, aussi. » Case 2. « Bon, je vous paie un coup à boire. Ça vous branche ? » On a ergoté un moment, avant de se diriger vers le premier bar connu. Case 3. « Tiens, cest Marilyn. » Case 4. « Salut. » « Salut. » « Salut, ça va ? » « On peut sasseoir ? » Case 5. « Mh. » Case 6. Elle n'avait pas lair enchanté de nous voir.
Page 35. Case 1. « Bon, je vous laisse. » « On te casse ton délire ? » Case 2. « Quel délire ? Cest toi qui planes. » « Cest ça ! » « Ouais, cest ça, hun ! Gros malin ! » Case 3. On ne dit rien. Les verres arrivent. « Pas cool la mère Marilyn... » « Tu parles, elle est en chasse ce soir. » Case 4. « Humf. Je commence à avoir sommeil, moi. » « On termine nos verres ? » Case 5. « Moi je vais rester boire un autre coup. Vous faites quoi après ? Vous êtes chez vous ? » Case 6. « Ouais, passez. » « Bon, on est là-haut dans une demi-heure... » « OK, à plus tard. » « Cest ça, à plus. » Nous rentrons en marchant silencieusement.
DISCUSSION A LEXTERIEUR DU CAFE AVEC MICHEL Page 36. Un autre jour. Je tournais en rond à lappart hier alors je suis descendu faire un tour en ville. Le ciel était bleu délavé, avec des traînées nuageuses.
Page 37. Et maintenant ? Je passe voir Michel ? Il n'allait pas trop bien la dernière fois où je lai vu. / Jai pris la rue des Colonies, je suis entré dans sa librairie. / Michel était occupé. Jai attendu à lécart, en feuilletant quelques comics sans penser à rien.
Page 38. Case 1. Toujours la même chose. Case 4. Je vieillis... Case 5. « Cest bon, on peut y aller. » Nous sortons, nous traversons au carrefour et nous nous asseyons en terrasse en face de la cathédrale.
Page 39. Case 2. La bière est amère. Case 3. « Ça va ? ». « Pas trop en ce moment... » « Moi non plus... » Case 4. Pas envie de parler. Les mots ne sortent pas. Jai envie de menfuir en courant.
Page 40. Case 1. Pourquoi suis-je venu le voir ? «Ça marche la librairie ? » Case 2. « Ça ne va plus du tout avec mon associé. Ça fait cinq mois quon sadresse plus la parole... » « Cest con... » Quest ce que jen sais ? Je ne suis pas à sa place. Case 3. « On ne sest jamais trop entendu mais ça a rarement été aussi loin... » Je fais une moue compréhensive. Suis-je sincère ? Case 4. « Je narrive pas trop à écrire en ce moment... » « Moi non plus. »
Page 41. Case 2. Lécran du jeu vidéo se reflète dans une des vitres du café. Case 3. « Et linformatique ? Tu en es où ?» Case 4. « Matériel défectueux... arnaque... plan stupide... » Case 5. « ...prennent vraiment les gens pour des imbéciles»
Page 42. Case 1. En tendant loreille je parviens à peine à saisir un mot sur six. Au début je le suis, en me remémorant des conversations antérieures. « Excuse-moi, je ne tentends pas bien, avec la circulation. » Case 2. Puis je décroche. Case 3. « Bon, on va peut-être y aller. » Case 4. « Porte-toi bien. » Je remonte les pentes, le ventre noué.
ECRITURE Page 43. Quécrire ? Quai-je dimportant à raconter ? De suffisamment essentiel pour intéresser autrui ?
LE VERNISSAGE Page 44. Un autre jour. Hier soir je suis allé dans une galerie pour le vernissage dune exposition de Mathieu. La soirée a commencé calmement.
Page 45. Case 1. Tous mes amis sont là... Mathieu, bien sûr. Michel. Joseph. Case 2. Arnaud. Jean. Elie. Case 3. Rachel. ...Et puis Philippe & George. Case 4. Nous devrions être heureux de nous retrouver.
Page 46. Case 1. Pourtant une sorte de désarroi nous enveloppe. Case 2. Comme si nous narrivions plus à communiquer. Case 3. La complicité est toujours là, sous-jacente. « A la tienne, Mathieu... A ton expo. » « A la tienne, Luc. » Case 5. « Bon, abstenons-nous de parler, puisquon na rien à se dire. » Et pourtant inaccessible.
Page 47. Case 1. Sans que nous ne nous en rendions compte, les liens se sont distendus. « Des fois je commence à me dire que je nécris que pour moi. » Case 2. « Avant, cétait plus par orgueil, par besoin de reconnaissance. Il y a toujours de ça, maintenant, mais pas uniquement. Plus jarrive à écrire, moins jy accorde dimportance. A la limite, ce journal est la première tentative décriture véritable que je fais... Enfin, façon de parler. Jai chaque fois limpression que cette fois ça y est... » Case 3. « Quand même, avec ce journal je retrouve le plaisir décrire pour écrire, sans me poser de questions préalables & sans a priori... » « Tiens. » « Merci. Limportant, cest que quelque chose sorte... Mh... Excuse-moi, Jean, je métends beaucoup sur moi-même. » Case 4. « Cest marrant, je ne ressens pas du tout les choses comme toi. Je ne ressens pas ce besoin de parler de ce que je suis en train de faire. »
Page 48. Case 1. Tout est altéré. / Limpression de parler seul. Case 2. « Je nécris pas par plaisir. Jécris par peur & par orgueil. Je nai pas choisi lécriture. Je me suis laissé acculer par elle. Ça ne me rend pas heureux. Ça maide à rester éveillé. Je suis devenu insomniaque. » Case 3. « Je ne comprends plus rien. Pourtant, jaspire toujours à mexpliquer la vie et à lexpliquer aux autres... » Case 4. « Tu sais, tu es loin dêtre la personne la plus malheureuse que je connaisse ». « Peut-être mais je nai que mon malheur comme référence... »
Page 49. Case 1. « Oui, mais toi au moins tu sais ce que tu veux, il y en a plein qui sont beaucoup plus paumés... » Case 2. Est-ce de ma faute ? (Je naurais pas du boire autant, cest déjà bien assez compliqué comme ça ). Case 3. « Excuse-moi, cest bien toi Luc Trauma ? Le type qui écrit ? » « Heu. » Dun coup le trop- plein déborde, je me vide...
Page 50. H AH A H A
Page 51. Case 4. D'un amour inintelligible. - Profond sentiment de honte ce matin.
INTERLUDE MUET Page 52. La soute.
DEUXIEME DISCUTION AVEC ARNAUD Page 53. Case 1. « Toi, tu arrives à avancer ? » « Jessaye de garder le fil, mais dès que je me pose des questions... » Case 2. « Jai commencé à réécrire la scène du vernissage... » « Ah, je suis curieux de voir ça. » Case 3. « Je ne sais pas si je le montrerai. Cest assez maladif, je me décris vraiment comme un con. » Case 4. « Ah ah. » « Ah Ah Ah.»
LA NOYADE Page 54. Case 1. Je suis en train de me noyer. Case 2. La nausée. Je coule. Case 3. La tête sous leau. Case 4. Ne pas respirer. Tenir bon. Case 5. La tête hors de leau. Froid.
Page 55. Case 1. Les jambes paralysées. Case 2. Peur panique. Respirer. Case 3. Je re descends. Case 4. Encore leau. Retenir ma respiration
Page 56. Case 1. Mouvements désordonnés. Case 3. Haut-le-coeur. Case 4. Je vomis. Du mal Case 5. à respirer.
Page 57. Case 1. Remonter. Case 2. Nausée. Encore redescendre. Case 3. Encore boire la tasse. Case 4. Remonter. Case 5. Des étoiles.
Page 58. Case 1. Je ne sens plus rien. Case 2. Tiédeur. Glacée. Vertige. Lumière aveuglante. Case 3. Respirer. Lentement. Case 4. Fermer les yeux. Case 5. Flotter.
INTERLUDE Page 59. Ne pas être fier. Ne plus avoir honte.
LA SEANCE DE MAGNETOSCOPE Page 60. Un autre jour. Hier soir nous avons voulu regarder un film au magnétoscope. « Je parie que personne n'a pensé à prendre à boire. »
Page 61. Case 1. « Bon, alors, vous voulez voir quoi ? » « Moi je ne suis pas daccord... » « Quest-ce quil y a comme films ? » « Je sens quon va bien samuser. » Case 2. « Je verrais bien Z.O.O. de Greenaway. » « Ouais, ça me brancherait bien. » « Laisse tomber, on na pas la cassette. » Case 3. « On na quà regarder Taxi Driver... » « Pfff, je lai déjà vu cinq ou six fois » « Moi je ne lai jamais vu... » Case 4. « Quest ce que tu fous avec ce mètre, Joseph ? » « Je mesure la distance qui me sépare des gens.»
Page 62. Case 1. « Je ne sais pas, en même temps il est bien ce film... » « Taxi Driver ? Tu parles, cest long, on va semmerder... » Case 2. « Quest ce que ten sais ?» « Comme vous voulez. » Case 3. « Qui veut le joint ? » Case 6 « Hin.» « Ha ah.»
Page 63. Case 1. . « Cest vrai que ça na pas lair terrible, vous voulez pas plutôt regarder Eraserhead. Il est en V.O. » Case 5. « Bon, je vais chercher à boire chez le rebeu ? » « Comme tu veux. » « Moi je nai pas une thune... » « Moi je suis un peu sec aussi. »
Page 64. Case 1. « Cest bon, jai compris. » Case 1, marge de droite. Toujours le même cinéma. Chacun joue son rôle. Les répliques tombent automatiquement. Case 3. «Cest vrai que ça n'est peut-être pas trop la peine, on l'a tous déjà vu pas mal de fois... » Case 4. «Surtout à la télé. Et la cassette là.... Cest quoi ? » « Je ne sais pas, un truc japonais... » « Nan, ça nest pas japonais, cest russe. Cest un Tarkovski. »
Page 65. Case 1. « Lequel ? » « Stalker. ». « Je lai déjà vu. » « Et ben moi je ne lai jamais vu.» Case 2. « Mouais, faut voir... » « On peut essayer au moins ? » Case 3. « Moi, je ne suis pas convaincu. »
Page 66. Case 1. « Pfff, ça a lair chiant, vous ne voulez pas essayer autre chose ? » Case 2. « On peut au moins tenter de rentrer dedans... » « Je lai déjà vu, je crois, au moins le début. » « Et cest bien ? » Case 3. « Pas mal, mais je nai pas envie de voir ça ce soir. » En réalité on na pas lintention de regarder un film. Et le plus drôle, cest que nous le savons tous pertinemment. Case 4. «Il ne se passe pas grand chose, vous allez voir : un type amène dautres types à la recherche de la foi. Mais ils ny croient pas... »
Page 67. Case 1. « Cest sympa de nous raconter la fin. » « Bon on met autre chose ? » « Moi javais commencé à rentrer dedans... » « Ce nest peut-être pas le moment de regarder ça .» Case 3. « On mate quoi alors ? » «Ce que vous voulez, moi je men fous de toute façon... » « Moi je materais bien un Bergman... » Case 4. « Ah non, pas Bergman, cest chiant... » « Moi je verrais bien un truc avec des flingues. Je nai pas envie de me prendre la tête ce soir. » « Vous êtes vraiment des lourds, en fait... » « On n'est peut-être pas obligé de regarder un film... » Voilà, cest le film de notre vie. Il faut le laisser se dérouler sans trop se poser de questions. Essayer dy trouver son compte sur linstant, surtout ne pas spéculer sur lavenir. Case 5. « Bon, on na quà mettre la télé en attendant. » « Ouais, peut être quil y aura quelque chose de bien. » « Rêve pas.»
LANNIVERSAIRE Page 68. Un autre jour. Hier Marie a eu 33 ans.
Page 69. Case 1. Dans une des nouvelles de Last Exit to Brooklyn, Selby décrit la soirée dun névrosé qui invite ses amis. Le type se rend malade pour les moindres détails dune mise en scène dont lui seul à conscience. Case 2. « Jaime bien Selby pour le manque de recul, la manière quil a denfoncer ses personnages le nez dans leur merde, sans aucun espoir de rédemption. » « Je n'ai pas réussi à le lire. Jai déjà suffisamment limpression de vivre ça... » « Quand jétais jeune, je voulais devenir star de cinéma. » Case 3. « Moi je voulais être cosmonaute. »« Et ça marchait, dès que je me mettais à penser à quand je serais une star je me sentais mieux, cétait pratique. » « Hin hin. » « Ça n'a pas frappé ? Jy vais ? » « Salut entrez... » Case 4. « Houla, ya du monde... » « Moi je voulais être nonne. J'étais tellement mal dans ma peau que je fantasmais à fond sur lidée de me retrancher du monde. »
Page 70. Case 1. « Ça a lair sérieux, dites donc... Alors ya quoi à manger ? Moi je suis venu bouffer à loeil ! Ah Ah. » « Et toi, Luc ? » « Moi je me réfugiais dans les imprimés. Ça me paraissait plus intéressant que ma propre vie. » Case 2. « Alors, ça bosse en ce moment ? » « Ça bosse, ça bosse... » « Moi je branle que dalle, mais que dalle. Comme dhab !!! » Case 3. « Il reste un blini, si quelquun le veut... » « Non, non. » « Ça ira pour moi. » « Jen ai déjà mangé pas mal. » Case 4. « Ah, ah, le coup classique de la dernière part, abandonnée au fond du plat... » Case 5. « Bon, si cest comme ça, je ne vais pas me gêner. » « Je découpe le poulet ? » « Personne na vu le tire-bouchon ? » «Limpression dêtre enfermé dans ce milieu moppresse... » « Mh. »
Page 71. Case 1. « Tu mets de la musique, Arnaud ? » « Qui veut un verre de blanc ? » « Yavait pas de la bière ? » « Ça na pas frappé ? » Case 2. « Je crois bien. Je vais ouvrir. » « Bon, je répète, personne na vu le tire bouchon ? » « Ta mère. » « Hein, quoi ? » Case 3. « Bon, tout le monde est servi ? Bon app » « Mh. » « Merci. »
Page 72. Case 1. L'appétit séteint progressivement, comme une tombe quon recouvre à chaque bouchée. Case 2. Plénitude morne. « Vous êtes allés au cinéma ? » « Récupéré un super bouquin de photos. Du bel ouvrage. La classe. » « Au fait, Arnaud explique-moi comment tu procèdes avec les pigments, je narrive pas bien à.... » Case 3. « Jai dû rincer le baryté pendant deux heures. » « Raide défoncée .»« Pénurie de shit la semaine dernière. » « Deux heures, tu te rends compte ? » « Elle assure pas une cacahouète... » Case 4. « Faut pas sétonner, moi je dis, faut pas sétonner. Complètement pété les plombs. » « Attends, tu veux dire... Je saisis pas. » « Joint ? » « Bientôt toucher le R.M.I.»
Page 73. Case 1. «Nempêche, moi jaurais bien aimé être une star... » Case 2. « Oui mais moi je SUIS une star ! » « AH ah ah ah Pffff. » «Oh là là .» Case 3. « Vivement que ça sarrête la vie. Tant quà pas être une Star, autant rien être du tout ! » « Ouais mais si tu nes pas connu personne nen aura rien à foutre de ton suicide... » « Ah, quel sacré cinéma ! Vous me faites bien marrer... » Case 4. « Bon, moi je vais y aller. » « Ouais, moi aussi. »
INTERLUDE MUET Page 74. La roue.
TROISIEME DISCUSSION AVEC ARNAUD Page 75. Case 1. Chez Arnaud. Case 2. « Jai un peu de mal à bosser en ce moment. Jai limpression de faire toujours le même genre de scènes. Ça devient un peu systématique » Case 4. « ... Je ne sais pas trop quoi te dire. »
PAPA NOEL Page 76. A six ans, le soir de Noël jétais resté éveillé à attendre. Une fois la vaisselle finie, javais entendu des pas dans la maison, allant dans une des chambres puis revenant au salon. Jétais allé voir. Ma mère et ma grand-mère avaient des paquets à la main. Je nai pas été troublé.
Page 77. Le lendemain les jouets paraissent plus petits que lidée que je men étais faite. Je les laisse et je vais me blottir dans un des angles du canapé.
NOEL Page 78. Un autre jour. Hier nous avons passé la nuit de Noël dans la maison de Philippe. « Joyeux noël ! JOYEUX NOEL ! » « Hin, hin. » « Ce nest peut-être pas la peine den rajouter... » « Allez, une petite part de bûche, ça ne se refuse pas. »
Page 79. Case 1. « Ah, ya même un Père noël, jy crois pas ! Moi je veux le Père Noël !» « Quil aille se faire foutre, le Père Noël. Jen ai rien à branler ! » « « Moi je naime pas cette période, cest toujours un sale moment à passer...» Case 2. « Ça vous dit un tarot ?» « Mouais, faut voir » « Carrément » « Pourquoi pas... » « Non, pas trop. » « Ça vous dit, ou pas ? »
Page 80. Case 1. « Vous pouvez jouer sans moi... » « Je vous préviens, ce soir je vais gagner ! » « Si tu gagnes je joue nimporte quoi. » Case 2. « Moi, de toute façon je vais perdre, je perds toujours... » « Ça commence bien. » Case 4. « Ah, mais, non, tu nas pas le droit de faire ça... » « Comment ça je nai pas le droit ? »
Page 81. Case 1. « Cest vrai, ça fait pas partie des règles. » « Jhallucine ! » Case 2. « Bon, vous jouez ? Pour une fois que je peux gagner... » « De toute façon, tu vas perdre... » « Alors, là, mon pote, on verra ! »
Page 82. Case 1. « Bon, jaimerais bien savoir : qui est avec qui ? » « Putain tassures pas, tes encore bourré ». « Ah, ah, ah AH AHA HAHA. » Case 3. «Au fait, on la mange, cette bûche ? » « Jai plus trop faim. » « Moi, non plus .»
INTERLUDE Page 83. Réaliser un jour que lon na rien à dire.
DISCUSSION AVEC MARIE Page 84. Case 1. Un autre jour. Hier soir nous avons bouquiné au lit. «Je ne sais pas pourquoi je mangoisse tout le temps... » « Il ne faut pas trop y penser. Ça naide pas. » Case 2, marge de gauche. Jessaye de trouver les mots pour décrire ce que je ressens. Je reste silencieux un moment. Case 3. « Je ne suis vraiment pas très intelligent... » Case 4. « Aïe, aïe, aïe, mon pauvre homme. -Tu maimes quand même ? -Mais oui. » Case 5. « Tu as bien du mérite, je ne suis pas facile à vivre. » Case 6. « Jai bien de la chance de tavoir. -Ça, je suis bien placée pour le savoir. »
Page 85. Case 1. « Tu sais, je me demandais... » « Quoi ? » Case 2. « Je ne sais pas, ça mest venu lautre jour... » Case 3. « Est-ce que nous sommes des dépressifs ? » Case 4. « Cest nouveau, ça. -Je ne sais pas, on est plutôt calme, on aime bien les choses tristes, je me suis dit quon était peut- être tellement dépressif quon ne sen rendait pas compte. » Case 5. « AH AH AH AH AH. Ah, tu es un sacré rigolo. -Pfff AH AH AH tu as raison, je suis con. »
Page 86. Case 1. Je reste silencieux un moment. Case 2. « Si je comprends bien, il ne me reste plus quà vivre, en fait. » « Ben, oui... » Case 3. « En même temps... si seulement.... » Case 4. « Pfffft je ne sais pas... » Case 5. « Je ferais mieux de me taire... »
CHEZ MICHEL Page 87. Un autre jour. Hier soir nous sommes passés chez Michel avec Marie.
Page 88. Case 1. « Je nai rien à lire en ce moment. Tu n'aurais pas quelque chose à me conseiller ? » Case 2. « Je vais y réfléchir. On verra ça tout à lheure. » Case 3. « La librairie ça va ? » « Pas terrible. » Case 4. Nous ne lavons pas vu depuis 6 mois. « Bon, je vais aller préparer à manger. » Case 5. « Jespère que tu nas rien à faire cuire... » « Non. » « Alors cest bon. »
Page 89. Case 2. Ne pas se laisser happer par langoisse. « ... le livre ne marche plus. Les gens pensent que le livre ne peut pas disparaître. Cest faux. » Case 3. « ...quand même du mal à te croire » « ...le livre nest quune technique... Peut être remplacé par une autre » « Bon, pour moi qui ai été toute ma vie dedans cest sûr que cest un peu angoissant. » Case 4. « Et toi ?» « Là ça va. En fait depuis lundi, je dirais. »
Page 90. Case 1. Envie de fuir cette vie, ce quelle a de laid. « Tu navais pas lair daller très bien ces derniers temps... » Case 2. « Non, jai eu une assez grosse crise. » .« Jai essayé de te téléphoner, dimanche. » De fuir mon impuissance. Case 3. « Ah, oui, je vois... En fait il sest passé quelque chose dassez étrange... »Page 91. Case 1. « Samedi soir jétais dans un état bizarre, je suis rentré à lappartement et je suis allé directement au lit. Quand je me suis réveillé dimanche midi javais mal à la tête. Il y avait comme une odeur de putréfaction, je narrivais pas à comprendre doù ça venait. Le chat narrêtait pas de miauler. » Case 2. « Jai entendu le téléphone sonner mais impossible de me lever . Je trouvais ça étrange cette odeur de pourri. » « Un moment je me suis servi un Ephéralgan et je suis retourné mallonger sans lavoir bu. » Case 3. « Dimanche soir je me suis rendu compte que la bouteille de gaz était ouverte. Elle sétait complètement vidée. » Case 4. Une vague de froid descend en moi, puis reflue. « Et le plus rageant dans cette histoire, cest que je ne peux plus utiliser mon four... »
Page 92. Case 2. Envie soudaine de rire. Case 4. De faire des grimaces.
Page 93. Case 1. De dire des bêtises. Case 2. Sentiment de joie incontrôlable, presque insupportable. Case 3. « Bonsoir. » Case 4. « On ne tattendait plus Arnaud.» « Oui, javais oublié quon devait répéter ce soir. Voilà. Et vous, ça va ? »
LA BALADE Page 94. Un autre jour. Il faisait beau ce matin. Une véritable journée de printemps en plein mois de janvier.
Page 95. Case 4. Je marche jusquà lesplanade.
Page 96. Une image de carte postale à la con.
Page 97. Non, les choses telles quelles sont.
INTERLUDE MUET Page 98. Journal de bord.
QUATRIEME DISCUSSION AVEC ARNAUD Page 99. Case 1. Chez Arnaud. « Jai laissé tomber la scène du sex shop. » « Ce nétait pas très sain cette histoire. » « Tu es sûr que tu ne veux pas manger ? » Case 2. « Non, vraiment. Je prendrai le café avec toi. » « Moi jai commencé la double page de « la Balade » sur un grand format. Ce nest pas vraiment ça... » Case 3. « Hun. » « ...Et, oui, aussi, je voulais te proposer de faire un autre album tous les deux, est- ce que ça tintéresserait ? » Case 5. « Ça risque dêtre encore effroyablement trépidant. » « Cest sûr. »
LE SALON DU LIVRE Page 100. Un autre jour. Ce week-end nous sommes allés présenter nos bouquins à un salon du livre dans une ville du sud.
Page 101. Case 1. Paul est venu à contrecoeur sur le stand : « Je crois que je vais vous laisser, moi, la foule... » « A tout à lheure, alors... » Case 2. Cest lui qui nous héberge. Case 3. «Cest vrai quil y a cette scène pour le Journal... » « Tu te sens de travailler, Luc ? » Case 4. « On verra bien ce qui se passe... » « Mh. »
Page 102. Case 1. Arnaud dédicace une ses bandes dessinées. «On se connaît, non ? » « Je ne crois pas. Cest la première année que je viens... » Case 3. Marie est là, aussi. « Cest marrant, on dirait vraiment des gamins à lécole. » Case 4. « Une sacré brochette dinadaptés ! » « Je vais voir si je peux prendre quelques photos, à tout à lheure... »
Page 103. Case 1. « Peut-être à une fête ? » «Ça métonnerait, je sors très peu de chez moi... » Case 2. « Je suis sûr que ça va me revenir... » Case 3. « Excusez-moi, vous pouvez mécrire quelque chose ? » « Heu. » « Si ça ne vous dérange pas » Case 4. Il fait chaud. Je me sens extrêmement calme. Un quart dheure sécoule. Case 5. « Je ne sais pas quoi marquer. » Case 6. « Ce nest pas grave. »
Page 104. Case 1. Je griffonne une excuse à la hâte. « Merci. » Case 3. « Pourtant je suis sûr quon sest déjà rencontré...» « Ce nest pas la première fois que ça marrive. » Case 4. « Je dois avoir une tête très commune. » La journée touche à sa fin.
Page 105. Case 1. « Et cette scène ? » Case 2. « Ben, tu vois... » « Aïe, aïe... » Case 3. «Tu ne trouves pas ça drôle ? » Hin, hin. Case 4. «Encore en train de faire les malins, tous les deux ! » Case 5. « Alors ? Ça cest bien passé ? » «Ça a été. Et toi ? » « Moui... Mieux quici en tout cas... » Case 6. « Ça commence à être calme, dailleurs. Ça serait bien si ça pouvait être désert tout le temps. » Case 7. « Si cétait vraiment vide, nous ne serions pas là. » « Très juste. »
LE JARDIN Page 106. Case 1. Un autre jour. Ce soir nous sommes allés au jardin de ma mère. Case 2. En arrivant nous faisons le tour des parcelles. Case 3. « La pluie a fait du bien. Ça pousse dis donc... » « Hum » « Cest parti pour donner. On pourra faire des conserves.» Case 4. « On verra. Tant que ce nest pas récolté...»
Page 107. Case 1. « Tu as raison... » Case 2. « Ça marche quand même mieux quon laurait cru, non ? » « Cest un peu obscène de le dire.» Case 3. « Cest vrai... » « Bon, on sy met » Case 4. « Jarrose ? » « Si tu veux, moi je vais désherber. »
Page 108. Case 2. « Purée, et dire que je suis passée là il ny a pas longtemps. » Case 3. La nuit tombe progressivement sur le périphérique. Case 4. « Marie ? » « Oui ?» « Je me sens comme une araignée deau portée par le vent ».
Page 109. Case 1. «Pffff. Tu es bête. » « Oui. Une toute petite bestiole. Une bestiolette.» «Sacré jargeot ! » Case 2. « Pourquoi tu dis ça ? » « Cest ta mère qui a employé le terme, lautre jour, à propos de vous deux » Case 3. « Cest du patois mais je ne sais plus ce que ça veut dire... » « Pinailleur. » « Dans mon esprit cétait plutôt un abruti. » Case 4. Des caprices. « Bon, on travaille ? » « Mais je te signale que moi je suis en train de travailler. » « Ho, oui, bon, ça, va... » Non, des appréhensions denfant.
LA CAMPAGNE Page 110. Un autre jour. Nous sommes allés à la campagne avec Arnaud pour conclure cet album.
Page 111. Case 1. « Le Journal dun Loser » touche à sa fin. Je ne sais pas si jai voulu exprimer quelque chose dedans. Case 2. Et pourtant il va bien falloir le conclure, me donner lillusion dy trouver un sens. Case 3. Tout est à portée de main sur la table, mais les éléments ne semboîtent pas.
Page 112. Case 1. « Moi je trouve stupéfiant que ce ne soit pas comme ça toute lannée... » « Ah bon ? » Case 2. « Moi, au contraire, je trouve plutôt ça bien que ce ne soit pas comme ça tout le temps. » Case 3. « Moui, je nadhère pas trop à ce genre de raisonnements masochistes... » Case 4. « Et toi, Luc ? » « Moi je trouve étonnant dêtre tout le temps insatisfait. En été il fait trop chaud, en hiver, top froid » « mh. »
Page 113. Case 1. Le soleil se couche progressivement. Case 2. « Cest vrai quon est bien. » « Tu vois, finalement ... » Case 3. « Franchement pas dégueu, ces caillettes ! » « Excellentes, oui. Je ne connaissais pas. » Case 4. « Cest comme pour les bonnes choses : si on en avait à satiété, où serait le plaisir ? » « Hum... »
Page 114. Case 1. « En attendant, je crois que je vais me resservir ». « Doux Jésus, Arnaud, tartinerais-tu de la caillette sur la chair du Seigneur ? » Case 2. « Ma foi. » Case 3. « Du vin ? » « Je veux bien ». « Oui. » « Merci. Athée que je suis, je crois que je vais men tenir au Coca.» Case 4. « Bon, trinquons à.... » « A la conclusion, je proposes ».
Page 115. Case 1. « Cest peut-être un peu restrictif. » Case 2. « Quest-ce que tu propose ? » Case 3. « A la vie. » « A la vie ? » « Hun. » Case 4. « Mais après tout, pourquoi pas »
INTERLUDE Page 116.
Page 117.
CINQUIEME DISCUTION. Page 118. « Aujourdhui ».
Page 119. « Tu pensais à quoi ? ». « Je ne sais pas ».
Page 120. « Pourquoi tu as lair triste ? ».
INTERLUDE MUET Page 121. « Puzzle ».
CLOTURE Page 122. Photo.
CLOTURE Page 123. Photo.
CLOTURE Page 124. Photo.
PAGE BLANCHE Page 125. Page blanche.
COLOPHON Page 126. LE JOURNAL DUN LOSER. Image. Colofon.
PAGE DE GARDE Page 127.
VERSO DE LA PAGE DE GARDE Page 128.