coll. Monotrème [MINI]

L'auteur Mawil

> Format 16,8x22,5 cm
> couv quadrichromie
>ISBN 978-2-35212-050-6
> EAN 9782352120506
> 48 pages | Noir & blanc
> Prix : 10,00 Euros
Parution : 19 novembre 2009

Traduction par
Elena Peters et Jérémy Fraize

EXTRAIT DE 8 PAGES
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(3 Mo)

L’histoire
L'été est étouffant, la ville est déserte. Presque tout le monde a l’air d’être parti en vacances et tous les amis qui sont restés semblent être submergés de travail. Mais Mawil n’a pas envie de travailler, pas plus que de passer son été à mortellement s’ennuyer en ville, comme les années précédentes. Et puis quelqu'un lui parle d'un festival hippie, loin de la civilisation, en pleine nature. Ça pourrait ressembler à l'Aventure, à une bonne occasion de rencontrer des gens nouveaux, ça sonne à l’oreille comme le “Summer of love”... Tout en observant avec attention une communauté hippie, finalement pas plus extravagante que le monde de tous les jours, Welcome home est un road-trip autobiographique au cours duquel Mawil se transforme et découvre une autre part de lui-même. Toujours fondamentalement honnête, toujours hilarant.

Du même auteur

the band

safari plage

on peut toujours rester amis

Chronique de Sbuoro sur scenario.com
Après The Band, BD dans laquelle l’auteur Mawil nous parlait de sa jeunesse musicienne, Welcome home part sur un terrain différent tout en restant dans l’autobiographie humoristique. Ce nouvel album nous parle d’une période estivale très courte. L’auteur y raconte des vacances qu’il a passées dans une ambiance communautaire hippie ; vacances pour le moins originales puisque les journées s’y déroulaient au rythme de la nature et avec interdiction d’avoir recours à des facilités modernes comme l’électricité. Vacances cependant très cool où chacun doit se sentir bien, doit se sentir comme s'il était chez lui, "Welcome home !" étant d'ailleurs lancé à tout nouvel arrivant. L’esprit « back to nature », en quelques sortes. Génial, non ? C’est en tout cas l’idée que Mawil s’était fait de ces expériences... avant de les vivre ! Parce que forcément, beaucoup y trouvent leur compte. Mais lorsque comme lui on est un hippie "pour l’occasion", lorsqu’on est un petit malin croyant pouvoir profiter de la liesse générale pour (euh, disons-le) "choper des gonzesses" fastoche, il n’est pas impossible que le bon plan tourne à la déception... Héhé... Surtout lorsque l’interdiction de boire de l’alcool annule les chances de se lâcher complètement. M’enfin. Parfois, (et malgré tout) les bad trips font les bons souvenirs.
Le ton est léger, et ça attaque très fort dès la première page ! Mawil ne se loupe pas, n’hésitant pas à se dépeindre comme le mec de base avec une bite en érection à la place du cerveau. On le verrait presque baver lorsqu’il se fait raconter, une fois de plus, le coup du "triple ponton" !!! Son pote l’a gonflé à bloc : il n’a pas longtemps hésité avant de se jeter dans l’aventure !
C’est pour cela que cette histoire passe si bien : on est en présence d’un personnage principal hyper motivé qui va découvrir un univers de rêve ! Qu’est-ce qui pourrait mieux marcher ? Hein ?! Je vous le demande ! Et comme le dessin est très sympa, le rire naissant des déconvenues que rencontre Mawil chez les hippies prend naturellement la suite du plaisir d’être entré dans cette lecture avec le même engouement qu’avait l’auteur pour ces vacances promesses de souvenirs inoubliables ! Oui, le dessin est chouette. Il est moderne. Il peut faire penser à du Sfar. A du Bourhis, aussi (Ingmar). A d’autres, encore, mais c’est du Mawil. Il est simple mais n’est pas pour autant avare en détails ou en originalités. Par exemple, j’ai beaucoup aimé ce dessin tout en longueur où l’on voit Mawil au téléphone, le fil de son appareil se tendant d’un bout à l’autre de la pièce ! Et plein de petits trucs comme ça.
Et puis comme le mouron peut nous sauter dessus en fin d’été, lorsqu’il s’agit de retourner au taf, la raison semble reprendre ses droits sur les rêves qu’avait nourris Mawil. On a l’impression que l’auteur redevient très rapidement adulte. Qu’il efface d’un coup de main cette parenthèse de laisser-aller qu’il s’est offerte. Oui, qu’il est bon, malgré tout, de retrouver son chez soi... Aussi rigolotes fussent les vacances ! Home sweet home... C’est d’ailleurs là, chez vous, que vous apprécierez le mieux cette lecture qui vous donnera quand même peut-être des idées pour vos prochains congés d’été ! Bé ouais, quoi. Le triple ponton... Ça doit quand même vachement valoir le coup, ça !
Chronique de Jean-Philippe Martin sur citebd.org
Passé un peu inaperçu au milieu de l’abondante production qui a marqué la fin de l’année 2009, la traduction de Welcome home de Markus "Mawil" Witzel, celui que la presse spécialisée outre-Rhin surnomme "le Woody Allen de la bande dessinée allemande", tombe à point nommé dans cette période de frimats.
Il fait très chaud en ce début de vacances et Mawil, qui ne veut pas se morfondre à Berlin comme tous les étés, a trouvé un bon "plan" riche en promesses de toutes natures : participer à un festival hippie, en pleine nature. Ce n’est pas tellement la perspective d’un retour à une vie plus primitive qui motive notre dessinateur mais bien celle de connaitre de nouvelles expériences plus ... sensuelles qui l’invite à prendre la route. N’est-ce pas là, dit-on, que l’on trouve les filles les plus jolies et les plus cools ? Las la vie en communauté ne se révèle pas aussi exaltante qu’annoncée et Mawil peu chanceux au jeu de l’amour libre essuiera quelques cuisantes et frustrantes rebuffades avant de retrouver la ville et ses plaisirs plus sophistiqués.
Cette plongée ethnographique au cœur d’une de ces tribus alter mondialistes qui ont fleuri un peu partout dans le monde moderne est foncièrement drôle sans pour autant jamais basculer dans la caricature facile. Notre auteur témoigne même de la sympathie voire de la tendresse pour ces groupes convaincus de la nécessité de revenir à une vie sans afféteries et qui accueillent tout nouvel arrivant dans la communauté par un enjoué "welcome home".
avec ce quatrième ouvrage de Mawil 6 Pieds sous terre poursuit l’édition en français de son œuvre, Welcome Home, faisant suite à On peut toujours rester amis (2005), Safari plage (2006) et The band (2007)