LA JOURNÉE D'UN JOURNALISTE AMÉRICAIN EN 2889
MM. VANDERMEULEN & GUERSE
d'après Jules et Michel Verne

L'histoire
Nouvelle peu connue, La journée d’un journaliste Américain en 2889 est probablement l’un des textes les plus prophétiques du grand écrivain de science-fiction Jules Verne, ou, pour être plus juste, l’une des meilleures nouvelles de Michel Verne, ce fils dont Jules aimait tant s’approprier les idées ! Fidèle à la nouvelle, Messieurs Guerse et Vandermeulen nous proposent une bande dessinée qui respecte le rythme et l’humour extrêmement grinçants des Verne.


Où l’on suivra de près durant une journée, le magnat de l’information Francis Bennett au coeur de son empire médiatique. Bennett est un personnage imaginé par Michel Verne en 1889 et qui malgré le trait forcé de sa caricature demeure pour le lecteur d’aujourd’hui un personnage particulièrement crédible, si bien qu’il fera nécessairement penser à une multitude d’acteurs des médias ou d’hommes politiques du siècle passé comme de notre monde actuel.


Il est 8 heures du matin, et M. Francis Bennet, le fameux directeur du "Earth Herald", le quotidien d’informations et de loisirs le plus indispensable de l’année 2889, qu’il soit diffusé en version papier ou par abonnement en version mondio-acoustique, sort de son lit et se prépare, comme tous les jours, à suivre de près les employés de son journal et les successives étapes qui participent à faire de son média l’outil le plus puissant du monde. Faisant et défaisant les modes commes les personnes, les plus grands de la planète, personnalités de l'industrie comme de la politique, semblent être à la botte de Francis Bennett.


Collection du Monotrème, en collaboration
avec La petite bibliothèque des cultures contemporaines et l'Association des Parents désespérés de France

Les auteurs >
Monsieur Vandermeulen
Monsieur Guerse
Monsieur Lafargue

Format 21x27,5 cm
Impression quadrichomie
sur offset satin de 170 gr
Couverture souple quadri avec rabats
48 pages - 13,00 Euros
ISBN 978-2-35212-046-9
EAN 9782352120469




Monsieur Guillaume Guerse est de ces personnages particuliers qui ont su écouter leur seul courage et abandonner une vie d’homme respectable pour se lancer dans l’hasardeuse carrière artistique. Gynécologue réputé au coeur d’une cité albigeoise qui a n’a eu de cesse d’élever toujours plus haut sa réputation, M. Guerse, laissant derrière lui une clientèle confondue, s’est, du jour au lendemain, pleinement offert à l’Art en épousant, à Trouville, la singulière fonction de portraitiste des plages, entreprise fort peu rémunératrice qu’il se devait d’accompagner, s’il désirait maintenir décemment son train de vie, de quelques menues besognes, telles que maître nageur pour dames ou marchand d’esquimaux. Lorsque les mois d’hiver ne lui permettent plus d’opérer cette insolite activité, M. Guerse a pris pour habitude de réaliser des histoires en images en se construisant une étonnante bibliographie, uniquement composée d’albums dont la destination première reste la jeunesse. Est-il encore nécessaire de présenter M. Léopold Ferdinand- David Vandermeulen, notre éminent et débonnaire professeur, initiateur de méthodes pédagogiques qui font la joie des parents et des enfants depuis déjà plus de trente ans ? Né en 1925 et résidant à Orbais, un charmant petit village brabançon de Belgique, M. Vandermeulen fut le seul qui, dès 1968, date charnière où tout basculât, pressentit les affreux desseins d’une déréliction généralisée en marche, qui ne demandait qu’à jeter ses funestes et tentaculaires ombres sur notre jeunesse éperdue. Depuis de nombreuses années, M. Vandermeulen s’est consacré pleinement et sans compter à l’élaboration d’un programme de vulgarisation culturelle expérimentale qui n’a pas attendu le soutien des instances gouvernementales pour atteindre les jeunes. Ce collège, cette académie réformatrice, ce nouveau souffle pour l’éducation, c’est la fierté d’un homme qui préfère s’effacer derrière le talent de quelques-uns de ses amis pédagogues et sociologues. Synthèse, vulgarisation et adaptation des savoirs en bandes dessinées, voilà la belle et simple idée d’un grand homme. Encyclopédiste de renom, Monsieur Jean-Noël Lafargue, ancien spécialiste des matières nouvelles au Ministère des Affaires sociales, ancien pédagogue auprès de la jeunesse aux Beaux-Arts d’Amiens -ville sépulcrale de Jules Verne-, dispense à présent ses enseignements à l’Académie des arts de la ville du Havre et à l’Université de Paris VIII. Il se présente comme l’un de nos plus éminents instructeurs, à la pointe des sciences comme des techniques. Impliqué activement dans plusieurs programmes encyclopédiques d’envergure internationale, M. Lafargue, en généreux historien de la prospective technologique qu’il est, nous gratifie pour ce présent volume d’un article précieux autant qu’inédit. Par cette obligeante largesse, Monsieur Lafargue intègre enfin le prestigieux Collège de la Petite Bibliothèque des Cultures contemporaines. Qu’il en soit ici, au nom de tous, chaleureusement remercié. Infatigable à l’ouvrage, M. Lafargue tient à préciser qu’il n’entretient à sa connaissance aucune forme de rapport familial avec Monsieur Paul Lafargue, gendre de Karl Marx et tristement célèbre auteur d’un essai intitulé “Le droit à la paresse”.

Chronique sur BDGest par L. Gianati, le 21/04/2009
Qui de Jules Verne ou de son fils, Michel, a écrit La journée d’un journaliste américain en 2889 ? Aujourd’hui encore, les plus éminents spécialistes ont du mal à s’accorder sur la paternité de cette nouvelle, parue pour la première fois dans la revue américaine "The Forum" en 1889. Heureusement, Monsieur Vandermeulen (alias David Vandermeulen), maître dans l’art de la "vulgarisation culturelle expérimentale", apporte, dans un dossier pédagogique situé en fin d’album, un éclairage nouveau sur cette question épineuse. Par la même occasion, il inaugure après Littérature pour tous, sa nouvelle série baptisée "Science-fiction pour tous".

Dans ce court récit d’une trentaine de pages, le lecteur suit la journée type d’un homme, Francis Bennett, devenu magnat de la presse. Au 29e siècle, le quatrième pouvoir est désormais tout puissant. Tous les chefs d’État se pressent aux portes du Earth Herald pour espérer bénéficier d’un entrefilet lu et entendu par des centaines de millions de personnes. C’est aussi l’occasion d’apprécier les innombrables progrès technologiques imaginés par Jules (ou Michel) Verne, des projets les plus farfelus, à ceux beaucoup plus réalistes et incroyablement visionnaires pour l’époque, dont le téléphote, moyen de communication visuel. L’adaptation de Monsieur Vandermeulen reste fidèle à l’original avec cependant quelques petits ajustements. Par exemple, la dilatation de l’estomac du Président Wilcox s’est transformée en hémorroïdes, tandis le célèbre japonais, Aruziswa-Riochi-Nichome-Sanjukamboz-Kio-Baski-Kû, inventeur de la photographie couleur au 20ème siècle, n’apparaît plus. Car cette nouvelle n’est pas dénuée d’humour, visant autant à amuser qu’à critiquer, déjà, l’absurdité d’un monde ultramoderne. Un humour très bien rendu par le dessin de Guillaume Gerse qui parvient à caricaturer les personnages sans pour autant tomber dans le grandguignolesque. La bichromie donne un côté vieillot à l’ensemble, renforçant également l’effet "Steampunk".

La journée d’un journaliste américain en 2889 est avant tout un album distrayant et ludique. Mais il apporte aussi une petite touche culturelle d’autant plus agréable qu’elle est servie avec gaieté et fantaisie. Et surtout elle permet de se faire une idée à propos de cette incroyable question existentielle : Jules ou Michel ?

Chronique dans Zoo #19 par Hélène Beney, mai 2009
Après Littérature pour tous, Vandermeulen nous propose dans la même veine l’adaptation d’une des plus prophétiques nouvelles des Verne. Mis en images par le trait précieusement suranné de Guerse, la journée de cet ultra-capitaliste magnat de presse est aussi surprenante de réalisme pour nos contemporains qu’elle était caricaturale pour l’époque. Extrêmement fidèles, les auteurs s’en donnent à coeur joie… nous aussi !