1. Au bord de l'eau | 2. Un hôtel très calme |
FRONTIGNAN
INSOLITE
Aujourd'hui
: Au bord de l'eau |
Pour cette petite promenade sur Les sentiers dévastés de JP, vous n'aurez besoin qie d'un équipement minimal : une armoire à pharmacie, des chaussures isolantes, une citerne d'eau et une petite dose de sang-froid. Rien que du facilement trouvable dans le commerce. Vous voilà prèt pour un beau week-end de randonnée dans une nature dévastée. |
Nous suivrons
pendant 57 kilomètres un agréable chemin préservé
de toute eau depuis plusieurs années d'où nous pourrons
observer l'absence de toute faune et de toute flore. L'ocassion de profiter
du chaud soleil de juillet.
Nous rejoignons
ainsi la voie ferrée qui mène au gîte. Changement
complet de décor car là, sous la vase, l'eau abonde. Ce
chemin est recommandé en été, car il est souvent
sous l'eau le reste de l'année et l'on peut éventuellement
s'égarer du côté de l'usine de sel désaffectée
en tentant de contourner les sables mouvants.
Nous voici
enfin au gîte. L'entrée coquette mène directements
aux chambres, aérées et spacieuses. On notera la forte
épaisseur des murs qui garantit à l'architecture locale
un intérieur toujours frais malgré la chaleur infernale.
La cuisine
collective, vous permettra de vous restaurer dans une ambiance calme
et détendu. Cette architecture typique des petites maisons frontignanaises,
simples et généreuses, laisse entrevoir toute la chaleur
de l'accueil.
Un vaste
espace collectif vous permettra de rencontrer d'autres randonneurs,
si éventuellement ils sont parvenus jusqu'ici. Mais aussi quelques
"locaux", hauts en couleurs, transpirant la fierté
rude des travailleurs des marais, abandonnés de tous et loin
du tumulte de la civilisation.
Entamons
cette belle soirée autour du minibar typique de la région
: relié à une pompe, il vous permettra de goûter
à la délicieuse eau locale, riche en protéines,
qui stagne sous l'épaisse couche de vase. Vous serez fin prèt
pour attaquer une nouvelle journée de marche et de découverte.
Enfin,
le calme de la nuit s'installe. On imagine les rais lumineux des étoiles
poindre au travers des fissures du bois vermoulu du toit. Rien de tel
qu'une bonne nuit d'un sommeil réparateur...
Frais
et rasséréné, le matin dévoile avec charme
une splendide vue sur l'étang et son cortège d'odeurs
subtiles d'une nature en pleine décomposition.
Sacs sur
le dos, nous reprenons notre route au coeur d'un océan de sable
qui s'étend à perte de vue. Au loin, sur la mer, une jolie
goëlette file sur l'eau. Nous lui ferons des signes... en vain.
Après
les 42 km de sable, nous arrivons, fourbus mais heureux, aux pieds de
la fôret millénaire qui bruisse de sons mystérieux.
Dans cet espace préservé de toute vie, même les
arbres n'ont pas changé d'une pousse depuis l'incendie de 1924.
Cependant,
nous ne nous attarderons pas dans la forêt, l'orage menace et
l'abri est en vue. Très étrangement, il est impossible
de prendre une photo vraiment nette de cet endroit et de ses alentours.
Tous les clichés présentent des disparités de rendu,
ma foi très esthétique.
Haaa,
nous allons pouvoir nous reposer après cette longue marche. A
noter, la délicate attention des gens du cru : nous trouvons
sur place non seulement du bois pour faire un bon feu, mais aussi un
bidon à l'appétissant coloris. Quelle déception
de constater que ce n'était finalement pas de l'essence (qui
nous aurait bien aider pour allumer ce feu) mais une substance pas vraiment
identifiable bien qu'odoriférante (elle nous aura cependant permis
de récurer notre équipement en profondeur). Il flotte
dans l'air comme un parfum étrange et un doux silence exempt
de chant d'oiseaux.
cette
nuit nous avons aperçu des lumières chatoyantes juste
derrière le gîte. Décidément, quel bel endroit.
Nous avons déci |
1. Au bord de l'eau | 2. Un hôtel très calme |